Chambre 01 : Lizaja Tengoshi & Kaley Larivière

Après un rapide entretien avec le co-directeur pour récupérer sa clef, expliquer que non, elle n'avait pas de parents car elle était émancipée et remercier pour la place qu'on lui donnait dans cet établissement, Liz alla donc tout naturellement vers sa chambre. Tout en traversant les couloirs avec son gros sac sur le dos, elle s'aperçut que tout était violet, mauve ou lilas.

*Je passerait bien un p'tit coup de blanc, moi..* songea t'elle en découvrant la chambre simple, banale, sobre, violette.

Hé oui, Lizaja était dans un jour faste: elle portait une tunique blanche brodée de fil vert et or, avec un pantalon assorti, signe qu'elle était loin -pour l'instant- de la dépression. Il n'y avait plus qu'à espérer que sa bonne humeur ne se mue pas en hystérie!

*Bon ben on va s'installer, hein?*

Elle choisit l'un des lits - notant au passage qu'elle avait une colocataire, qui n'était apparemment pas encore là - et posa - ou plutôt laissa tomber - son gros sac. C'était un sac de randonnée mais elle l'avait recouvert de tissus et de dentelle noire ce qui donnait un effet... bizarre. Toujours est-il qu'elle le posa sur son lit et, s'attribuant une armoire, commença à tout ranger.

"Aaaah, j'aime pas ranger!" râla t'elle

Elle s'interrompit, envoya délicatement valser son sac et s'allongea sur son lit - elle s'était déjà tout approprié sans aucun problème. Un instant, elle ferma les yeux et resta là, étendue.

Après être allé voir le directeur pour quelques directives et la clé de sa nouvelle chambre… La jeune fille aux yeux de couleur pâle partit au plus vite du bureau du directeur… Non, pas par gêne mais plutôt par hâte de voir partir sa famille… Du moins sa mère… Par la faute de sa charmante mère, elle était ici… Dans ses lieux… Avec des gens bizarres ou fous…

Elle monta donc quelques marches pour rejoindre la chambre, le seul problème dans c'est grand établissement, ses qu’elle n’est pas du genre à faire attention à l'endroit où elle met les pieds et surtout, elle a un problème d’attention… Comment se retrouvé dans un grand endroit comme ceci? Elle marcha donc, passant devant la chambre #1, bien plus qu’une fois… Mais sa distraction l’envoyait ailleurs, à tout coup… Ses valises devenues très lourde, ce qui la fit arrêter devant sa chambre… Reconnaissant le #1, elle ouvrit la porte d’une main et poussa celle-ci avec son pied… Bien plus facile d’ailleurs…

À bout de force, ses valises se fracassaient tous en même temps, sur le sol… Et il ne fallut pas bien longtemps pour que Kaley aperçoive la jeune fille, déjà présente… Une jeune fille? Et bien, cette école avait l’air encore plus ennuyante que ce qu’elle pensait… Non mais…

Jetant un coup d’œil au décors, un grand soupire exaspérant sortit de sa bouche…

*Encore du mauve? Qu’est-ce qu’elle a cette couleur? C'est bien mieux les couleurs vives, non? *

Elle prit toutes des valises pour les emporter sur le lit libre…

"Bonjour" disait-elle d’une voix distante, mais amical...

Les longues paupières irisées se soulevèrent, laissant apparaître deux océans verts où pétillaient des reflets dorés. En d'autres termes, Lizaja ouvrit les yeux et fixa son regard dans celui, très pâle, de Kaley.

"Bonjour..."

Elle s'appuya sur ses coudes pour se relever et tenta de s'asseoir sur le lit. Son dos s'appuyait sur la barre de fer, rendant le lit encore jambes contre sa poitrine et s'adossa au mur, trouvant un semblant d'équilibre.

*Elle n'a pas l'air spécialement contente d'être là. Vu sa tête, elle doit être mineure, on a dû l'envoyer de force.*

Inutile de dire que Lizaja, dans ses idéaux de liberté, désapprouvait fortement qu'on oblige quelqu'un à partir dans un asile, si bien soit-il. Enfin, peut-être avait-elle une pathologie dangereuse pour les autres ou pour elle même... La jeune fille se promit de faire attention.

Constatant que Kaley avait du mal - et c'était un euphémisme - avec ses valises, elle proposa:

"Je peux t'aider?"

Elle avait un léger sourire, ouvert mais pas spécialement amical non plus. Et dire que c'était un de ses bons jours...

*Autant tenter de s'en faire une amie. Au moins essayer... Inutile de se fermer dès le départ.*

En fait, dans son inconscient, Liz avait commencé à apprécier Kaley. Pour deux critères principaux: la pitié et l'admiration. La pitié parce qu'on l'envoyait vraisemblablement ici sans son consentement, ou presque, et l'admiration pour son allure générale. Bon, d'accord, l'habit ne fait pas le moine et Lizaja n'avait pas des critères très stricts en matière de vêtements mais c'était son inconscient qui parlait et son inconscient aimait bien le blanc.

Elle était vraiment dans un bon jour.

Bien qu’elle ne soit pas la première venue à parler avec une inconnue, elle devait bien s’y forcé, elle va être prit avec celle-ci pendant tout le long de son séjour… La poisse! Bon, elle commençait tout justement a accepté les gens du même sexe qu’elle… Mais depuis le coup de sa mère tout à l’heure… Elle n’avait plus confiance en elle…

Bref, elle se tourna vers la fenêtre et y trouva… Des barreaux? Mais, qu’est-ce que ça vient faire ici? Ils ont vraiment peur de n’importe quoi! Malgré que Kaley aurait sûrement été la première à être sortit en douce par cette, sois disant fenêtre… Encore pire qu’a l’ancienne place qu’elle occupait…

La jeune fille à qui elle avait si gentiment dit bonjour lui reparlait, mais Kaley était ailleurs… Elle ne pensait à rien en particulier, elle l’entendait simplement pas… Certain pouvait croire que ce n’était qu’un problème d’audition, mais non… Elle avait un très grave problème d’attention…

Laissant quelque minute en suspense, elle regarda la jeune fille avec intérêt… Elle n’avait même pas pris la peine de lui demandé son nom… Comment avait-elle pu faire une aussi grande bêtise? Habituellement, elle demande le nom à tout le monde, avant même d’être entré dans la pièce… Le mauve lui montait donc finalement à la tête… Bref, sa n’allait pas duré tout sa… Elle finirait par mettre des accessoires ou quelque chose pour enjolivé tout ce cirque…

« Puis-je vous demandez votre nom m’dame? » demanda-t-elle d’une voix particulièrement calme, à comparer à celle d’avant…

Elle la regardait toujours avec intérêt, mais cette fois si… Elle avait l’air concentré, comme si ses yeux détectaient la moindre particule de son corps…

Le regard fantomatique de Kaley se posa sur les barreaux de la fenêtre et Lizaja suivit ce regard. Elle haussa un sourcil: ils avaient donc peur que les pensionnaires ne s'enfuient? Si c'était ainsi, elle commençait à regretter d'être venue. Elle ne se laisserait pas mettre en cage, ça non! La colère, l'hystérie, commença à remplir ses veines. Elle posa une de ses mains, glacée, sur son front. C'était une méthode de relaxation que Julien lui avait apprise.

L'autre jeune fille ne semblait pas l'avoir entendu. Etait-ce lié à sa maladie? Avait-elle un problème d'audition ou était-elle simplement ailleurs? Peut-être la douleur de la séparation avec ses parents. Quoiqu'en y pensant, Liz elle-même ne regrettait pas sa mère. Les deux femmes ne se supportaient plus. Un regret l'effleura tout de même, à l'idée de ne plus avoir de parents. Bah, il serait toujours temps plus tard, lorsque l'abcès serait crevé, de reprendre contact.

Toujours sans répondre à sa question, Kaley en posa une autre. Tiens, elle vouvoyait Lizaja. Paraissait-elle si vieille que ça? En tout cas elle semblait s'être calmée, être plus sereine. Quoique la façon dont elle la regardait avait quelque chose d'inquiétant. Liz avait l'impression de passer au rayons X et commença à paniquer. Son autre main, la première n'étant plus assez froide, vint se poser sur son front. Caaaaaaalme... La sensation d'étouffer se fit de plus en plus oppressante. Elle prit quand même la peine de répondre, d'une voix contrôlée.

"Je m'appelle Lizaja, et vous?"

Elle respira doucement. Làààà, ça allait mieux. elle avait échappé à une crise. Pour l'instant tout du moins.

*Pff... Est--ce qu'un jour j'arrêterais de paniquer, de devenir hystérique sans raison? Tout ça c'est la faute de ma mère...*

Ce n'était pas - ou en tout cas pas seulement - la faute de sa mère, mais ça faisait toujours du bien de trouver des coupables.

"Vous venez d'arriver?"

*Bravo Liz, ça c'était la question utile!* se dit-elle avec une ironie désolée

Voyant la réaction de Liz changé de la sérénité à une sorte de panique, Kaley souriait amusé… Quoi que se n’est pas très amusant être dans une chambre avec une hystérique, bref… Elle passait le regard dit rayons -x au regard doux et amical… Son changement d’humeur pouvait en surprendre certain, comme d’autre les laissé dans un état second ou normal… Cette fois elle avait plutôt changé son regard par peur… Oui, oui! La jeune fille avait l’air plus imposante qu’elle, sans l’être trop d’ailleurs… Juste assez pour pouvoir lui sauter dessus et la traumatisé à vie…

Kaley partit donc dans ses pensés pensant à comment une crise du genre, pouvait se faire. Elle n’avait jamais vu quelqu'un avoir une crise, à part elle-même.. La fois ou elle avait une infirmière, et non un infirmier… En plus, elle lui avait fait mal… Elle l’a juste un peu brassé, rien de bien grave… -Bon si on en revenait à Liz et Kaley…

Kaley monta sur le lit de métal et soupira… Un lit de métal? Non mais depuis quand on doit dormir dans un endroit pareil… Le décor, les fenêtres et maintenant le lit? Ses pire qu’une prison… Du moins, d’apparence… Il avait aussi le couvre-feu, qui l’a laissait indifférente… Elle n’a jamais vraiment suivit les règlements, se n’était certainement pas cette fichue place, qui allait lui changer ses habitudes…

Après un petit moment, elle se rendit compte que Liz lui avait parlé. Elle venait justement de se rappeler ce qu’avait dit son beau psychologue, et je cite « Fait attention Kaley, tu as besoin d’être attentive avec les gens, parfois ton esprit t’amène dans la vie que tu voudras mener, écoute les bien, et concentre-toi, sur eux… »

Secouant sa tête légèrement pour se remettre les idées en place, elle pencha la tête repensant au « vous » Comment ça vous? Non mais, un vous? Elle détestait cette marque de politesse, même si elle l’utilisait envers les gens féminin…

« Tutoyez-moi, je vous pris. Je m’appelle Kaley… » un petit sourire bien définit apparu au coin de ses lèvres… Son sourire avait encore changé, faut dire qu’elle a une collection complète.. Celui-ci était détendu et sincère… Elle était bien amusée par cette situation…

« Oui… Je suis belle et bien nouvelle, et vous? Ou préférez-vous que je vous tutoie aussi? » Son regard était redevenu absent et livide… Mais, elle était bien présente, et avant même que la jeune demoiselle n’est le temps de lui répondre. Elle fonça droit sur une autre question… Une question qui l’a hante depuis son arrivé dans la chambre…
« Dites-moi… Vous aimez cette mauve ou pas? » Elle avait bien choisit sa question… Elle ne voulait surtout pas lui dire son point de vue en premier, pour elle-même et sa santé… Elle ne savait pas qu’elle genre de pathologie Liz, avait… Mais, elle n’avait pas confiance du tout!

Kaley... Un nom pas courant. Liz réalisa qu'elle devait être anglaise, elle avait un petit accent qui n'était ni du sud, ni du nord, ni de l'ouest, ni de l'est. Sa famille habitait t'elle en France ou en Angleterre? Si c'était le cas, ils avaient traversé la Manche pour venir enfermer leur fille ici. Pour Liz, cela s'apparentait à de la torture, elle-même ayant eu de la peine à quitter Paris et ses amis pour venir ici.

*Elle me demande de la tutoyer? C'est elle qui a commencé à me vouvoyer!* pensa la jeune fille, amusée

Un sourire apparut fugitivement sur les lèvres de Kaley, avant que son regard ne se vide. Etrangement, ces yeux là n'effrayèrent pas Lizaja. Car elle n'était pas peureuse... Juste hystérique! La panique la saisissait de temps en temps, comme ça. Elle devait avoir une lègère phobie sociale.

*Non, Liz, tu n'est pas phobique. Tu as trop lu de livres de psychiatrie pour savoir ce que tu avais, tu as trop d'imagination... Oui c'est ça.*

Elle s'arrêta de penser lorsque la pensée qu'elle était schizophrène car elle se parlait à elle-même l'effleura.

"Je suis nouvelle moi-aussi. Vous... Tu peux me tutoyer. Il y a un peu trop de mauve à mon goût." répondit-elle d'une traite, avec un léger sourire

Après tout, si Kaley posait ses questions en bloc et à toute vitesse, elle avait le droit de répondre de la même façon. Elle se redressa sur son mur, les bras toujours autour des genoux, car son dos commençait à lui faire mal. Il faudrait qu'elle fasse des étirements. Y avait-il des cours d'arts martiaux, dans cet asile? C'était sans doute jugé trop dangereux, pour les petits fous.

"Tu sais, tu n'as pas besoin d'avoir peur de moi. Je ne suis pas folle dangereuse, juste maniaco-dépressive." dit-elle d'une voix un peu lasse mais avec un sourire rassurant

Surtout dans ses jours de bonne humeur, elle n'aimait pas que les gens aient peur d'elle.

Elle souriait à la remarque de la jeune Liz… Trop de mauve? Oui s’est vrai trop de mauve… Mais, peut-être que le directeur est un peu comme, elle-même… Il n’aurait sûrement jamais trop de garçons pour Kaley, alors en fait… La fixation sur le mauve est comme sa fixation pour les hommes… Oh, les hommes… Toute une fixation pour Kaley, une drogue… Quelque chose de vital… Les seules personnes à la mettre dans un état complètement zen, et intéressé… Oui, oui! Le seul moyen…

« Tu trouves qu’il a trop de mauve aussi? Je crois que nous allons bien nous entendre… Et si c'est le cas, contez, heu.. Contes-toi très chanceuse, car… Tu serrais bien la première… » Celle-ci se leva du lit pour y faire un tour dans la pièce regardant les 2 lavabos dans la pièce d’a côté… Tien 2 lavabos, tout le monde va être content… Pas de « tasse-toi » ou de « C'est mon tours maintenant »… Ce que Kaley aurait sûrement fait, restant là quelques heures…

Écoutant silencieusement Liz, se concentrant sur tout et rien… Un petit truc pour la tenir réveiller et attentive… Penser a autre chose… Bizarre, direz-vous… Mais bien vrai…

Entendant le mot maniaco elle se tourna vers Liz, assez rapidement… Maniaco-dépressive! Fouillant sa mémoire, elle se rappelait d’en avoir entendu parler, et haussa les épaules… Bon, sa mémoire ne s’en rappelais pas convenablement… Mais, elle allait bien s’en rappeler… Ses pas comme si elle avait un contrôle à ce sujet le lendemain.

« Hum... » laissa donc échappé continuant de faire le tour de la chambre… Le moindre recoin se faisait passer au peigne fin, si quelqu'un avait pris, emprunté quelque chose… Elle allait sûrement le savoir? Non, pas du tout… Elle a juste cette habitude de pas se rappeler d’où elle a passé, quelque minute au paravent…

Revenant au près de la jeune femme, souriait et lui tendit la main…

« Moi, et bien… Si sa peux t’intéresser j’ai des problèmes de concentration, alors… Ne te gêne pas pour me brasser un peu, sans me casser le cou. S’il te plait » disait-elle avec presque un air humoristique…

« J’ai aussi, parait-il une obsession, mais ça je n’y crois pas tant que ça… » Continuait-elle sortant quelque effets de ce valises… 5 belles valises pleine…- Peut-être un peu trop, vrai…
Non, elle ne croit pas à cette obsession pour les garçons… Ses des plus ridicules, elle est complètement normal, en leur compagnie… -Dans ses rêves, peut-être bien… Mais en leur compagnie, elle change…

Elle serait bien la première. Kaley avait-elle une phobie sociale? Ou bien alors, 'la première', un problème avec les filles? Mmm, elle verrait bien plus tard. Après tout, si elles devaient partager cette chambre plus d'un an, elles apprendraient à se connaître.

*Ce n'est pas difficile de trouver qu'il y a trop de mauve, je ne dois pas être la seule! Il y en a partout! Je me demande si le directeur a une passion pour le violet. En tout cas, pour ce que j'ai vu du co-directeur, il a l'air presque normal...*

Maniaco-dépressive, le mot n'avait pas l'air d'évoquer grand chose pour Kaley. Bah, elle n'allait pas lui donner la définition, au risque que la jeune fille parte en courant. Quoique si elle était là, elle devait bien avoir un problème elle aussi. Bienvenue à l'asile Lizenka! Une violente amertume s'empara de son coeur.

*Alors ça y est, je suis folle*

Elle cligna des yeux, dissimulant à merveille son envie de pleurer. Elle avait tout quitté pour ça, à cause de ce mot. Maniaco-dépressive. Troubles bipolaires. Folle. Elle ne pouvait pas vivre avec les autres parce qu'elle était folle. Qu'est ce que ça leur faisait, aux autres, si elle se tuait dans ses crises? Elle commença à regretter sa venue ici, avant de se résigner doucement.

"En général j'évite de tuer les gens" dit elle avec un sourire qui contrastait avec sa voix, encore marquée par la douleur et le chagrin

Une obsession? Pour quoi? Voilà qui piquait sa curiosité. Elle tenta d'en savoir plus.

"Une obsession? Pour le mauve?"

(Désolé c'est court mais je dois aller dormir!)

Dans la voix de Liz, se retrouvait du chagrin que Kaley détecta facilement, elle le sentait très bien… Et sans même comprendre pourquoi, elle alla s’asseoir sur le lit de la jeune fille, le regard compatissant… Elle avait donc comprit que s’était par ses mots mal placés, ses sa parlé avec que des garçons… Beaucoup plus difficile a blessé qu’une jeune fille… Folle? Non.. Elle n'avait pas l’air folle… Du moins, d’apparence… De plus, elle l’avait si gentiment accueillit… Enfin, mieux qu’elle-même l’a fait… En y repensant, elle avait même été froide… Sans vraiment le vouloir… Instinctivement, elle l’a prit dans ses bras et la serra doucement… Elle savait ce qu’elle faisait, mais… Elle ne savait pas du tout comment la jeune fille allait réagir, avant même de savoir ce qui allait de passer… Elle l’a lâcha avec une rapidité, digne de ce nom… Elle ne voulait sûre tout pas être encombrante, et ne voulait en aucun cas vexé la demoiselle…

Elle se releva donc, s’entant la voix de la jeune fille se calmer pour s’asseoir à sa belle place d’origine, son lit de fer… Un petit rire presque nerveux se fit entendre… Du mauve? Si sa l’aurait été ça, elle ne se saurait sûrement pas sentit étouffer, dans ce mauve…

« Ah oui, je suis amoureuse du mauve! » avoua-t-elle ironiquement, avec une touche d’humour…
« Non, mais sérieusement… J’ai une obsession pour les.. Les… Hommes… Parait-il!» son regard qui au paravent était livide et presque neutre, donnait plutôt l’impression d’être enjoué et presque amoureuse! Amoureuse? Oui, des hommes…

Bref… Elle aurait pu en parler pendant des heures, mais… Elle décida de sourire simplement… Elle se chassait toute pensée en rapport avec les sois disant obsessions que m’ dame aurait…


Elle reprit place sur ses pieds et commença à faire le ménage dans toutes des valises… Bref, elle pouvait sûrement habiller tous les gens de l’asile pendant 1semaine, sans laver le moindre vêtements… Et même peut-être plus… Une quantité industrielle, de couleur pâle, et très peu de foncé…

Elle se retourna vivement vers la jeune femme et sourit…

« Tu la veux qu’elle couleur la chambre? » Disait-elle plaçant ses derniers effets…


Ses amis auraient tous périt la voyant comme elle était aujourd'hui... Elle semblait bien plus calme et gentille... Vraiment se mauve lui fait tout un effet...

Imitant Kaley, notre héroïne - bon, d'accord, ça va, MON héroïne - recommença à ranger ses affaires. Légèrement hyperactive qu'elle était, elle détestait ne rien faire quand les autres autour d'elles s'agitaient. S'agitait. Car c'était bien ce que faisait Kaley en cet instant, rangeant ses affaires, allant et venant de l'armoire à la valise et, soudain, la prenant dans ses bras. Liz avait un peu perdu l'habitude. Bien sûr, elle avait eu des amis, il y a peu de temps, elle les avait encore mais... tout cela paraissait si lointain.

*C'est sans doute ce qu'on appelle la chaleur humaine*

L'étreinte prit fin très vite, avec un peu de brusquerie involontaire qui, loin de vexer Lizaja, l'amusa un peu. Un bon jour... Elle manqua de trébucher sur un sac, ou au pied d'un lit, ou à quelque chose comme ça, et se rattrappa en riant presque. Miracle, ce n'était même pas un rire nerveux. Rire. Encore une chose qui lui paraissait si lointaine qu'elle avait l'impression de l'avoir oublié. Pourtant, quelques semaines, quelques jours auparavant, lorsqu'ils avaient gagné le procès ou lorsqu'ils s'étaient un peu soûlés pour fêter son départ... Un rire. Son séjour commençait bien.

Amoureuse du mauve. Le reflet qui passait dans les yeux de Kaley en disait long sur ce mot, amoureuse. Sans se douter des pensées de sa colocataire, le même mot vint à l'esprit de Liz. Amoureuse des hommes. N'était il pas logique, après tout, d'être amoureux des gens?

*Je ne savais pas qu'on pouvait être obsédé par les hommes. Il n'y a pas de raison pour ne pas l'être, après tout.*

Liz était tombée amoureuse plusieurs fois, parfois d'une intensité telle qu'elle s'en tapait la tête contre les murs - les prémices de sa maladie? - mais jamais elle n'avait été obsédée par la gente masculine dans son ensemble. Elle procédait plutôt au cas par cas.

Ah, les couleurs, maintenant. Liz aurait bien vu la chambre en noir mais elle avait entendu dire que le noir assombrissait - ce qui n'était pas pour lui déplaire - et rétrecissait la chambre. De plus, le contenu des valises de Kaley n'avait pas l'air très "dark". Elle proposa donc un choix qui leur irait, sans doute, à toutes les deux. Tout le monde aimait le blanc et Kaley n'avait pas l'air de faire exception.

"Pourquoi pas du blanc? C'est un peu classique mais ça illumine la pièce. C'est toujours joli..."

Un doute lui vint à l'esprit.

*Mais est-ce qu'on a le droit de repeindre? Si on ne peux pas on pourrait toujours mettre des posters*

Joignant le geste à la pensée, elle sortit de son sac, presque vide à présent, de multiples et immenses feuilles. Il y avait là des dessins, des affiches de film, des photos de chanteur, ou des couvertures de livres agrandies. Le tout, sans trop de couleurs, formait un ensemble irréel et sublime de formes floues et enneigées.

Kaley devenue très vite nerveuse… La raison de sa nervosité? Aucune en particulier… Du moins peut-être le fait qu’elle ait agit bizarrement, enfin pour elle… Serrer une jeune fille dans ses bras? Une grande marque de dégradation dans son propre esprit!! Un peu plus, elle se rongeait ses ongles…

La main droite placée devant la bouche serrant machinalement ses dents, ses petits doigts à… à l’intérieur de sa bouche! Elle ne s’en était même pas rendu compte, jusqu'à ce qu’elle laisse échappé un petit cri assez perçant… C’était pas sa qui avait dans sa bouche, il a quelque minute à peine… Non! C’était ses ongles… Bref, elle a du les avancé un peu trop cette fois…

Ses doigts rouges et endolories retrouvèrent bien vite l’air libre… Sans pour autant saigner, elle les remirent dans sa bouche pour assoupir sa douleur… Comme le faisait-elle si bien, quand elle saignait… Les yeux fermés elle se concentrait sur sa douleur au doigts, qui se dissipait tranquillement, bien que trop tranquillement à son avis…

Plusieurs minutes passèrent ou elle ne bougeait pas, écoutant le silence de la pièce qui fut détruite par sa jeune colocataire… Évidemment, le silence ne resta guerre longtemps!
Levant sa tête doucement, parcourant son visage sur main pour y enlevé ses long cheveux qui lui bloquaient la vue… Bien qu’elle n’ait pas du voir la jeune femme… Sa l’aurait été une meilleur idée pour la réponse/question que la jeune fille lui répondit…

Du blanc? Avait-elle vraiment bien entendu? Du blanc… Que faire de murs blanc… Ses bien laid le blanc… Se n’est même pas une couleur, mais un ton… Un mur blanc, pour éclaircir la pièce? Non mais dans vos rêves… Sa fais trop Madame. Trop propre… Ou comme une institut… Non mais, ne l’avions-nous pas interné là pour ne pas aller dans un institut?

Son regard changea, son sourire aussi… Aucun émotions ne se relevait dans son visage… Ses muscles complètement détendu ne laissant point paraître sa mauvaise humeur… Bien qu’elle s’habille en blanc en tout temps, pas besoin d’une chambre en blanc… Non mais tant qu’a y être, mettez le gazon blanc aussi…

Elle finit par répondre, presque marmonnant… « … Je n’aime pas le blanc… Je n’aime pas le blanc… Sur les murs… J’aime pas… » ses quelque paroles avaient montré sa mauvaise humeur… Ils étaient froid, distant et presque vexant… Tout dépendant de la personne… Sa voix avait donc trahit son apparence…

Elle se releva encore une fois et tourna sur elle-même pour repérer quelque chose d’important… Au mouvement de son corps sa jupe bien amble la suivit, tournoyant et virevoltant, tout ce cirque était bien plus que magnifique… Ses cheveux suivaient les mouvements de son corps… Pour finir par une arrêt, laissant tout remoulé son corps… Bien que la jupe soit amble, au niveau des cuisses et des hanches elle ne l’était pas, donc… Sa petite manie d’être « sexy » et « remarquable » tenait toujours!!

Un grand calepin de froufrou rose avec un crayon à mine rose avait été placé avec délicatesse pour la petite table de chevet… Elle pris le calepin, laissant rouler le crayon jusqu'à la table qui finit la course contre une lampe… Elle se tourna et s’assoie sur le lit de la jeune demoiselle… Tenant fortement le calepin contre sa poitrine… Les yeux embrouillé montraient que ce calepin n’était pas qu’un simple calepin, mais retenait des souvenirs… Une attache, recouverte de froufrou rose légèrement plus foncé que le reste, tenait ce livre fortement fermé… Le détachant, elle regardait sa nouvelle « amie » sous nous pouvons appeler ça amie… Bref, elle allait lui montré une chose très importante donc… Elle l’admirait un peu tout de même…

Après l’avoir détaché, elle le plaça sur ses genoux… L’ouvrant doucement, montrant des feuilles avec des dessins à la main… Au crayon plomb, comme au crayon à la mine, à l’encre, au feutre… Tout y était… Elle avait essayé tous les outils de dessins… Elle avait même fait des croquis…

Chacun de ses dessins montrait des traits différant… Parfois dur et ferme, comme d’autre tendre et léger… Ses magnifiques dessins étaient tout différents… Il avait des fleurs, des paysages, des portraits, des dessins animés, des mangas et bien d’autre… Mais… on pouvait y voir un annexe… le côté gauche du calepin/cartable, était en fait une pochette en résille avec une multitude de dessins… Les plus beau, les plus important… Ceux qui laissait les yeux blanc/gris très touché et peiné…

Elle sortit donc ses dessins d’un coup de poignet et la seule ressemblance dans tous ses dessins était belle et bien l’aspect général… En les regardant furtivement on pouvait y voir que c’était… Des hommes… Tous… Sans exception… Elle les mit sous le nez de Liz…

Elle était entrain de lui montré qu’elle était vraiment obsédée des hommes… Même si son cœur et son âme refusaient de l’admettre. Ils le savaient…

*Que va-t-elle penser...*

Etrangement -comme quoi quand un jour est bon il est bon - au fur et à mesure de Kaley s'énervait, Lizaja se calmait. Son arrivée ici, bien qu'une certaine amertume ne l'accompagne, lui assurait une rare maîtrise d'elle même. Elle se revit moins d'une heure plus tôt, devant le portail de Teikiatsu.

Julien avait tenu à l'accompagner. Non pour la maîtriser, il lui faisait confiance, mais pour être le dernier de "son ancien monde" à la voir, du moins avant longtemps. Il voulait qu'elle emporte son image, ses derniers mots. A tout prix. De toute façon, Maura ayant 15 ans et Angel tout juste 17, aucune d'elle n'avait de voiture. Julien lui même n'avait qu'un scooter et n'avait pas pu les amener. Mais revenons à Teikiatsu. Deux adolescents s'étreignaient, des larmes qui n'étaient ni du bonheur ni du chagrin au coin des yeux. Il glissa dans sa main un grand papier soigneusement plié en 6. Avec émotion, elle le glissa dans sa valise, puis serra Julien très fort dans ses bras.

Les souvenirs, si proches et si lointains, comme si une invisible barrière les séparait du présent, lui revenaient. Alors quelqu'un l'avait déjà pris dans ses bras, un jour... Discrètement, sans même remarquer sa colocataire qui commençait à se ronger les ongles, elle sortit d'une poche de sa valise la feuille pliée en 6, qu'elle déplia lentement, comme si ses gestes étaient au ralenti. En vérité, elle avait une folle envie de déplier le papier à toute vitesse, mais elle n'osait pas. Enfin, l'image lui apparut. C'était bien ça...

Avec une ressemblance extraordinaire, elle avait sous les yeux Angel, Maura, Julien et elle même, au crayon et au fusain, dans un joyeux camaïeu de techniques et de styles. Il y avait la précision de Julien, la noirceur d'Angel, la force de Maura, sa propre légèreté, son instabilité, le tout s'accordant à merveille comme si une seule personne les avait représenté. Tout quatre soudés, comme un seul également, comme une allégorie de la joie. Sous le dessin, des lettres presques dessinées: M.A.L.J. . Un bonheur. B-O-N-H-E-U-R. Même si le mot était moche en majuscules.

Le cri de Kaley ramena Liz à la réalité. Elle posa soigneusement le dessin sur le bureau, attendant le moment de l'afficher. Oui, elle devait garder ce dessin près d'elle. Pour toujours.

*Je n'oublierais pas.*

Elle remarqua que son "amie" avait porté ses doigts à sa bouche, comme si elle s'était fait mal, ce qui étant donné le cri qu'elle avait poussé était plus que probable.

"Euh... ça va?"

Son visage se vida soudain de toute émotion, ce qui effraya un peu Lizenka. Etait-ce sa réponse sur le blanc qui lui faisait cet effet là? Il n'était pas très important, bien sûr, mais Liz était assez observatrice et le contraste lui faisait froid dans le dos. Elle entendit Kaley marmonner qu'elle n'aimais pas le blanc et sa voix contenait un tel malaise que Liz eut envie de la prendre dans ses bras pour la consoler. Elle n'en fit rien, évidemment. Il y avait eu assez d'effusions pour aujourd'hui et surtout, elle n'était pas familière, ni douce, ni tendre, avec quelqu'un qu'elle connaissait depuis si peu de temps.

"Pas de blanc alors, on trouvera bien une autre couleur."

Elle se garda bien de proposer cette autre couleur et se contenta de sourire maladroitement. Elle attrappa, toujours aussi délicatement - ce qui n'était pas dans son habitude - le dessin, pour aller l'accrocher avec de la pâte à fix - pas question de l'abimer avec des punaises - sur le mur mauve - qui ne serait donc pas blanc.

Elle suivit avec nonchalance le mouvement de la jupe. Pas impressionée le moins du monde - au contraire - elle se demanda si elle avait toujours ce style. Ses yeux se posèrent sur le carnet rose, elle qui n'aimait pas les froufrous. Néanmoins, lorsque Kaley l'ouvrit, elle ne put s'empêcher d'être admirative.

Devant ses yeux, une multitude de dessins, certains plus aboutis que d'autres mais presque tous magnifiques. Elle même aimait le dessin et savait apprécier ceux-ci à leur juste valeur... importante. Elle reconnut aux passages quelques héros de mangas qu'elle appréciait.

"Whaou..."

Mais lorsque elle put admirer les dessins d'hommes, elle ne trouva pas cela anormal. Ils étaient sublimes, oui, mais ce n'était pas un signe d'obsession. Sans même s'en rendre compte, elle lui toucha le bras pour la réconforter.

"C'est normal..." dit elle doucement.

Étant déjà partit dans ces rêvasseries, elle ne prêtât pas attention, bon elle ne l’avait pas du tout entendu cette question de « ça va? » Et alors? Comme si ça allait tuer quelqu'un si elle ne répondait pas! Donc elle se dirigea vers le lit de sa jeune amie

Avant même qu’elle s’assoit sur le lit de la jeune femme, elle avait brièvement remarqué le dessin maintenant accroché au mur… Bon accroché est un bien grand mot faut dire… Le dessin était plutôt plié à quelque endroit… Il était d’ailleurs un peu retrouvé, alors elle ne pouvait pas voir ce fameux dessin… De toute façon elle va essayé de voir si sa nouvelle « amie » car elle aimait bien cette fille… Elle n’avait pas l’air d’être une grande « méchante » comme sa mère… De toute façon… Elle a été capable de vivre avec une jeune fille comme elle.. Obsédé, mais pas du même sexe.. La jeune fille aimait les filles… Mais, elle avait vécu avec elle pendant bien longtemps… Alors il n'a rien de pire.. N’est-ce pas? Alors elle allait sûrement lui sauté dans les bras pour la supplier du regard de tout lui dire… Tout lui raconté. Elle l’aimait bien cette « m’dame » ici présente. Elle était plutôt sympa… De plus, elle connaissait peut-être des gars, elle!

Son regard s’adoucit rapidement… La haine, la douleur, le rage et l’inquiétude avait disparut… Bien qu’elle ne laisse habituellement un regard livide après de telle gentillesse elle l’embrassa sur la joue, légèrement, d’une pression assez forte pour y laisser trace d’un gloss. translucide…

« Hum! Merci, c’est très gentil ce que vous me dites… Croyez-moi… Par ces dessins, je me suis souvent retrouvé dans des situations bien plus qu’impossible… J’étais la folle obsédée… Et vous voyez ici… C’est mon psychiatre… » en disait c’est quelque mot, elle y sortit un dessin plus raffiné et élégant que les autres… Le trait était très doux et gracieux… Mettant en valeur le jeune homme…
« Il a en fait été mon amoureux, mais… Ça ne m’empêchais pas de fréquenter d’autre gens ailleurs » poursuivait-t-elle sans aucune gêne… Elle avait une habitude de raconter sa petite vie de jeune femme au autre… De plus, son histoire… Elle l’aimait. Ce n'est pas n’importe quand et n’importe ou, que tu vas trouver une jeune fille comme elle…
Son sourire s’estompa revoyant un dessin, une clé… La fixant intensément… Il avait aussi écrit par-dessus cette magnifique clé, écrit avec une écriture plus que fantastique. Les lettres avaient des cœurs, des tourbillons, des étoiles et même des entrecroisements… Il avait d’écrit « La clé du bonheur, n'est pas si loin que nous pensons… Regarde au plus profond de ton cœur… »

Cette clé et cette phrase pouvait paraître inoffensive aux yeux des incompressibles, mais un coût de poignant dans le dos pour celle qui comprend…

Après un cours temps la jeune femme était déjà debout sur le lit… Bon ce n’était pas son lit.. Et puis quoi encore? Si son « amie » ne veut pas de gens debout sur son lit… Elle aurait pu l’écrire… Ses doigts pointaient le dessin accroché au mur…
« Dit… C’est quoi ce dessin? Qu’es qu’il représente pour toi? Si je peux te le demander… Car si s’est trop indiscret remet moi à ma place et toute suite… » disait-elle d’un ton plus que défiant. Elle voulait la défier… À présent sa propre vie était dénudée… Bon pas au complet, il reste encore quelques éléments, moins important…

En attendant la réponse elle sauta en bas du lit pour admirer la chambre mauve… Elle serait bien en rose et bleu! Un bleu ni trop foncé ni trop pâle… Ça serais magnifique… Avec de l’orange et du jaune surtout… Elle était en plein entrain de se créé un endroit magnifique dans sa tête, avec les mêmes lit tout était pareil, mais sans l’être… L’atmosphère de son idée générale de la chambre était magnifique… Et surtout enjoué… De toute façon qui n’aime pas les couleurs vive et le bleu? Vrai, elle est sûrement une des seules personnes dans ce bas monde a mieux aimé le mauve à en perdre la vue que le blanc, alors.. Peut-être qu’il a des gens comme elle, mais qui n’aime pas les couleurs vives.. Qui c’est!

« Elle serait bien la chambre en rose, orange, jaune et bleu… Non? » Elle doutait que la jeune fille allait approuvé son idée, mais… Qui n’aime pas les couleurs!

[SoRry!! SoRry!! Je t'aiMeuuh!! Ne m'en Veux pas T__T je t'en Pris, Ta TOut lEs inFos En Mp!! AlOurs!! ^^'' mais c'est mes eXcuSes GiNéRal!

*Gros calin éttoufant*

Ne t'aImEuuh!! ]

(Ben pareil... Pas tuer! Non! Pas tuer! Désolééééééééée...)

Le dessin du psychiatre, au trait si raffiné, était si plein d'émotion qu'il toucha le coeur de Lizaja - si, si, elle a un coeur! -. Aux précisions que lui donna Kaley elle hocha la tête, un peu genée d'être projetée dans sa vie. Toutefois, elle cacha ce sentiment à la perfection, ne laissant transparaître qu'un air compréhensif.

Compréhensif. Comme si elle pouvait comprendre quelqu'un. Ses crises étaient trop fréquentes pour qu'elle puisse nouer une vraie relation, même amicale, mis à part avec... eux. Eux qui étaient affichés sur le mur, là. Elle passa doucement la main au coin de la feuille pour la déplier.

La clef l'intriga plus, peut-être, qu'elle ne l'aurait dû. Le visage de Kaley se vida de toute expression et la jeune maniaco-dépressive en profita pour regarder furtivement le dessin. Pouvait-on appeller cela une nature morte? A défaut de grandes connaissances en peinture, elle ne pouvait le dire. En tout cas, cete clef changeait des dessins monotones. Discrètement - pourquoi avait-elle cette sensation que ce dessin était trop intime pour qu'elle ne le voit? - elle lut ce qui était inscrit.

*La clef du bonheur, n'est pas si loin que nous pensons... Regarde au plus profond de ton coeur*

Par un instinct stupide, elle baissa les yeux. Vers son coeur. Puis, voyant que sa colocataire n'était plus absorbée par le dessin, elle les détourna brusquement. Presque gênée. Kaley, par contre, ne se gênait pas, pour monter sur le lit... en plus elle avait encore ses chaussures. Bon, ce n'était pas grave, il n'était pas fait, elle ne salissait donc rien, et de toute façon Liz n'était pas du genre maniaque. Enfin, pas de cette sorte...

"Ce sont mes amis."

Son coeur se serra. Aurait-elle dû utiliser le passé? 'C'étaient mes amis' sonnait durement à son esprit. Le dire aurait tué quelque chose en elle. A quoi elle tenait plus que tout. Plus qu'un souvenir. Vingt milliards de fois plus. Non, cinquante milliards. Une vie.

"Nous étions quatre, soudés comme les doigts de la main. On a tout fait ensemble, on a parlé des nuits entières, on a même fumés ensemble, on a gagné le procès contre ma mère, on a dessinés ça... ensemble."

Elle avait dit 'étions'. Elle tenta de se rattrapper mais c'était trop tard. Son visage se déforma et les larmes sortirent de ses yeux. A flot. Son corps était secoué de lourds sanglots.

"Nous sommes toujours, nous sommes toujours!" tenta t'elle de crier, pour elle même.

Sa voix n'était qu'un murmure rauque. Elle se laissa tomber contre le mur. Ses mains vinrent tordre son visage, sa bouche mordre ses doigts. Elle était presque effrayante. Elle resta en cet état plusieurs minutes, jusqu'à ce qu'elle se fatigue. Elle laissa alors retomber sa tête rouge de larmes.

"Désolée" dit elle d'une voix éteinte.

Elle attendit de se calmer avant d'écouter les remarques à propos de la chambre.

*Oui, pourquoi pas, sans rose, sans orange, sans jaune et sans bleu?*

Les couleurs, mis à part le jaune, n'étaient déjà pas son fort d'habitude, mais après une crise elle était plutôt portée vers le noir. De mort.

"Oui, pourquoi pas, sans le rose?"

Kaley était certes assez folle et souvent très peu souvent en contacte avec l’humanité mais pourtant elle avait vu qu’elle se lançait dans un chemin étroit et difficile d’accès… Et puis quoi? Si sa jeune colocataire n’était pas d’accord d’en parler, tu ne poses surtout pas un dessin ou peu importe à la vue de Kaley… Et non!

Toutes les paroles de Lizaja passaient en partit dans le beurre du cerveau très bien développer –exagération? J’approuve…- Mais quelques mots résonnaient dans sa tête… Sont? Amis? Ils ne l’étaient plus alors? Ils se sont perdus de vue? Il l’a trouvait trop folle pour rester en contact? Pourtant pendant les moments où elle n’était pas en crise. Elle paraissait normale, un peu angoisser par moment mais normale!

Après ce moment de distraction assez grand, elle remarquait les joues rouges de sa nouvelle « amie »… Qui serait certes la dernière au féminin… La réaction de la jeune demoiselle n’était pas ce que Kaley avait prévu… Un étrange mal se formait à son ventre… Ce sentiment lui ordonnait de faire attention à ce qu’elle dirait par après…Le chemin abrupte s’avérait plus compliqué qu’il n’était supposé. Le même étrange sentiment la fit fléchir, la laissant tombé sur ses genoux sur le lit… Après mainte réflexion Kaley aurait pu s’apercevoir que ce sentiment était en fait de la compassion! Sa culpabilité allait très loin… Des grosses larmes arrivaient sur le bord de ses yeux, et Kaley ferma les yeux pour les emprisonner en elle, mais… L’effet contraire s’était établi… Ses larmes glissaient le long de ses joues, mais très rapidement ils disparurent sur la main de la jeune fille…

Un petit rire nerveux emplit la pièce. Au même moment son sourire franc et très grand revenue… Ses yeux remplit de larmes disparue en même temps que sa culpabilité. C’est bien Kaley sa… Toujours aussi bizarre, avec des sauts d’humeurs. Moi personnellement j’appelle ça des sauts de joies. Car son sourire revient, pas la tristesse.

« Pas de rose? Non mais tu plaisantes j’espère… » à ces mots Kaley s’enleva du lit et lança sur son lit des cahiers, des crayons, des lunettes, des papiers à lettres et plein d’autre objets de couleurs ROSE. Elle adorait le rose! Un grand sourire moqueur se forma sur ses lèvres, enfin pas moqueur mais une petite idée se forma… Le noir n’était certes pas une de ses couleurs préférés, mais… Avec du rose, le noir est très classe…

« J’ai un marché… Noir et rose? Ça fait l’affaire? Ça serait pour nos 2gouts… Tu as proposé le noir, je crois non? » Kaley avait-elle juste pensé que la jeune miss est dit qu’elle aimait le noir? Bref… Elle ne se souvenait plus…

Elle s’avança vers la miss devant elle et la fixa un moment…

« Comme tu m’as dis les problèmes qui te composaient, je vais te dire les miens… Tu as sans doute remarqué ma difficulté d’écouter, où certain pourrait croire une difficulté d’entendre… Et bien non! J’ai une problème d’attention, ainsi que j’ai souvent des tentations suicidaires… » Son sourire ne disparut pas pour au temps… Il s’élargissait simplement… Kaley ne croyait pas un mot de ses stupidités… Elle savait qu’elle n’était pas malade, elle…

« Soooo… If you see moi entrain de kill my self… Calm Down, it’s complètement normal… »

[Je te pardonnes pas, n'essaie pas... T__T XD]

Lorsque des larmes commencèrent à prendre forme, infimes ruisseaux de pluie, limpides comme du verre contenant une émotion démesurée qui n'avais d'égale que la beauté glaciale, majestueuse et presque triste à force de solitude et de désertitude des icebergs... Bon, lorsque Kaley se mit à pleurer, Lizenka éprouva une certaine culpabilité. Elle baissa ses yeux vert que l'or avait quitté, emporté par le sel...

*Une mer de larmes pensa t'elle, sans raison

Sans vraie raison tout du moins puisque Kaley, d'un mouvement de sa main, avait fait disparaître le chagrin. Etait-ce à cause d'elle, Liz, que son "amie" avait été triste. Un vif sentiment de culpabilité etreignit son coeur. Mais c'était passé. Dans les yeux gris, à peine une trace de rouge. Passé. Un nouveau rire résonne. Emporte tout.

*Rose...*

Un instant, elle songea à refaire une crise pour faire pression sur Kaley. Rose et noir! Quelle hideuse combinaison! Cela faisait "gothpouf" et, comme le disait Julien, "qu'a fait ce pauvre noir pour se retrouver avec du rose?". Bon, gérer la situation calmement. Ce qui risquait d'être dur, étant donné la capacité de Liz à être calme.

"Mmm, j'aime beaucoup le noir mais comme je l'ai dit (une pointe d'accusation, à peine perceptible, marqua sa voix: Kaley aurait pu écouter!) il rétrécit la pièce. Je ne pense pas que cet... établissement soit assez grand pour que nous puissions nous le permettre."

Ouf, mission accomplie! Mais soudain, prise d'un éclair de génie (hum) oui bon, d'accord, d'une inspiration soudaine, elle attrapa dans les affaires qu'elle avait sorti un pinceau, de la peinture à l'eau et une feuille de papier, traça en deux temps trois mouvements des murs avec une perspective approximative et commença à colorer.

Il y avait du vert tendre, un peu de jaune d'or, et poussin, du bleu ciel et nuit, du rouge - mais pas trop, ça excite les fous -, quelques touches de blanc qui ne ressemblaient plus à un hôpital, des caligraphies japonaises symbolisant le bonheur, en noir et or et même, miracle, un peu de rose. Enfin, elle tendit le dessin à Kaley.

"Tadaaaaaaaaaaaam..."

Elle aurait peut-être dû rester en déprime, finalement... Elle se laissa tomber sur le lit, tout sourire.

*Si mes problèmes étaient seulement ceux que j'ai dit, je serais la plus heureuse des filles...* songea t'elle avec amertume

Problème d'attention, tentation suicidaires... ces mots, quoiqu'inhabituels, ne parurent pas très étranges à Liz. Elle s'était renseignée, non de non! En tous cas, Kaley n'avait pas l'air de croire à ce qu'elle disait, puisqu'un large sourire illuminait son visage.

*Gnéééé, see, kill myself, calm down...*

Elle mit un peu de temps à comprendre ce que voulait dire Kaley, tant celle-ci s'exprimait dans un langage incompréhensible.

*Ou plutôt dans deux langages différents...* comprit Liz

Sa jeune colocataire était donc anglaise? Américaine? Non, elle avait un léger accent et les américains n'avaient pas d'accent...

"Okayyyy" dit elle avec un air presque décontracté.

(Eeeeeh, c'est pas ma faute si je suis hyper occupée! Enfin si mais bon é_è je peux pas survivre sans apprendre le php quand même ^^)

Kaley prit le dessin entre ses doigts… Avec son pouce et son index, elle frottait la feuille du dessin, un tic qui lui arrivait rarement, mais ce n’était jamais bon signe. Bref, son regard se posait sur les couleurs. À bien regarder le dessin, ça lui donnait un mal de cœur épouvantable. Comment peut-on aimer un décor aussi coloré ! Enfin, coloré n’était certes pas le mot. Enfin aucun mot ne pourrait désigner ce que Kaley pensait du dessin. À part le mot affreux. Il n’a pas assez de rouge, ni de noir, ni de rose et ni d’orange. Quoi? Il n’avait donc pas d’orange. Alors, ça allait être une tache encore plus ardue vivre avec la jeune demoiselle! Ses yeux se posèrent pour la centième fois sur le dessin. Comment un peut-elle aimer cette horreur au juste? Et pourquoi elle lui avait parlé aussi méchamment! Pauvre Kaley, elle devait lui avouer qu’elle n’aimait pas, rectification, qu’elle détestait ce dessin de malheur.

« Heu! … Je… Je dont like pas ton dessin bon… It’s…C’est plus qu’affreux, i’m… i’m…je suis désolé de te le dire, mais je ne supporterais pas d’avoir autant of… of.. de colors? …couleurs qui ne vont pas bien ensemble » Répondit Kaley d’une froideur que Liz ne lui connaissait pas, encore. Pourquoi a-t-elle sentit que Liz la froissait quand elle lui avait répondu avec cette goûte de reproche !

Kaley aurait peut-être du se taire, une fois de plus. Bon, tout était dit, alors il fallait faire sur que Liz ne le prenne en aucun cas, mal. Ah et peu importe! Kaley n’est pas du genre à aimer les jeunes femmes.

Le dessin tomba sur le lit de la jeune femme, et elle se tourna vers son lit pour aller s’asseoir… Son cahier a dessin entre les mains, elle fixait Liz avec un sourire idiot. Après quelque instant, la jeune femme se calmait intérieurement. Enfin, elle n’en voulait plus à Liz d’avoir des aussi mauvais goût et un ton de reproche.

Un sourire sincère éclairait le visage livide de Kaley puis un rire cristallin se trouva une place pour s’émissez hors de sa tête. Une fois de plus, Kaley avait déjà tout « oublier ». Enfin, elle l’avait enfouit dans le plus profond d’elle-même, pour continuer de vivre avec joie.

« Alors. Si on met les murs blancs? Et on y met des signes japonais et des croquis un peu partout de couleur vivifiante? Ne serais-ce pas mieux? » se tenta Kaley inquiète de l’attitude de sa colocataire.

[Huhu!! >.< On a l'aire d'aimer faire passienté l'autre!! Je t'aime quand même! é_è

Quoique la réaction de Kaley fit monter en Lizaja une rage sordide, elle la contint. Elle était maniaco-dépressive, pas brute - quoique... - ! C'était surtout la voix, glaciale, de sa colocataire, qui la mettait à la fois en colère et mal à l'aise. Ayant déjà oublié ses intonations de reproche, elle ne comprit pas l'iceberg de la voix de Kaley et en fut presque blessée.

Elle ne montrait jamais qu'elle était blessée.

Ah, Kaley n'aimait pas ses couleurs, elle protestait au nom du bon goût - quelque chose de, somme toute, très relatif! - elle se glaçait, se vexait, la vexait et bien... tant pis. Une grande fatigue envahit la petite fille aux yeux verts. Si elle n'avait pas déjà été assise, elle se serait effondrée sur le lit.

*Ce n'est qu'un peu de fatigue...*

Ces coups de fatigue, quoiqu'ils lui mettent les nerfs à vif, avaient l'avantage notable de la clouer au sol - ou au lit, ou à la chaise - sans même qu'elle puisse hurler tant sa respiration était difficile. Enfin, la "crise" passa, lui arrachant même un sourire.La proposition de Kaley, même si elle ne lui paraissait pas aussi belle, sublime, resplendissante, colorée - hem - que la sienne, était parfaitement acceptable.

"Je croyais que tu détestais le blanc sur les murs?"

Mais le sourire malicieux - qui eut cru que la créature dure et nerveuse qu'elle était pouvait être malicieuse? - de Lizaja avait répondu lui-aussi: No problem pour les murs, ne te vexe pas...

"Bon, par contre, il faut espérer qu'on a le droit de repeindre!"

Et avec un petit sourire innocent, elle croisa les doigts. A cet instant, elle faisait vraiment petite fille et des pépites dorés illuminaient ses yeux comme des bulles dans une bouteille de soda (comme c'est poétique...).

"Alors, quand-est ce qu'on commence la décoration?"

Avec son air candide, elle faisait presque peur. On lui aurait donné le bon dieu sans confession et on aurait eu tort... Liz était une massacreuse de bon dieu.

(Moi j'ai une excuse: t'as pris tellement de temps à répondre que quand t'as répondu j'étais en vacances XD)