Exploration des lieux

Cela ne faisait qu'une semaine qu'Elizabeth était arrivée à Teikiatsu, mais déjà, la curiosité l'avait emporté sur sa bonne conscience : la jeune femme n'avait pu s'empêcher de partir explorer les moindres recoins du bâtiment. Elle avait longuement erré dans les nombreux couloirs de l'asile, avant de trouver l'entrée du grenier. Depuis toute petite, elle avait toujours aimé ce genre d'endroits : sombres et inquiétants, renfermant de nombreux secrets et une multitude de choses venant du passé. Lorsqu'elle arriva sur le seuil, une odeur de renfermé, de vieux parchemin et de poussière s'infiltra dans ses narines. Elle toussota légèrement, mais ne rebroussa pas chemin. Il faisait très sombre, mais elle ne chercha pas un quelconque interrupteur sur le mur, pour la simple et bonne raison qu'elle pensait qu'il n'y en avait pas. Un instant, elle hésita avant de pénétrer totalement dans la pièce plongée dans l'obscurité. Qu'allait-elle trouver dans cet endroit ? Avait-elle le droit de s'y rendre ? Malgré tout, Lizzie sentait l'excitation monter en même temps que l'appréhension. Ce mélange de sentiments contradictoires se traduisit par un noeud à l'estomac qu'elle ignora royalement. Elle fit un pas dans la pièce et referma la porte qui grinça sur ses gonds. Grimaçant légèrement à ce bruit peu agréable, elle s'avança lentement dans la salle. Les lattes de parquet usées grinçaient sous ses bottes et des toiles d'araignée s'accrochaient à ses vêtement. Heureusement, les araignées n'y étaient plus. Au fond, elle devina une petite fenêtre recouverte de crasse au travers de laquelle le jour filtrait péniblement. Tout en continuant d'avancer, elle observait attentivement ce qui l'entourait, fléchissant parfois les genoux pour éviter une poutre plus basse que les autres. Quelque chose attira néanmoins davantage son attention : une pile de livres jaunis, recouverts eux aussi d'une épaisse couche de poussière. A croire qu'ils étaient ici depuis des décénnies, alors que cela ne faisait en réalité que plusieurs mois. Elle s'agenouilla au sol, se moquant quelque peu de l'état dans lequel serait son jean lorsqu'elle ressortirait d'ici, et attrapa précautionneusement le premier ouvrage de la pile. Elle souffla doucement sur la couverture pour en faire partir la poussière et déchiffra le titre qu'elle murmura de manière à peine audible, comme pour respecter le silence irréel qui régnait en ce lieu :

« Emile, de Jean-Jacques Rousseau.. »

Elle fronça légèrement les sourcils et se demanda :

« Mais qui a bien pu lire un livre pareil dans cet endroit.. ? »

[forêt]

Mieko rentrait sale et décoiffée de la forêt voulant aller dans sa chambre se changer et se recoiffer quand un bruit l'arrêta. Elle entendit une sorte de grincemant de porte venant du grenier qui attira son intention. Quelqu'un était allé dans le grenier et elle ne pouvait plus continuer son chemin sans savoir qui était cette personne. Elle s'aprocha alors de la porte menant au grenier qui était vielle et sale. Elle l'ouvrit en essayant de faire le moin de bruit possible mais un grincement horrible comme un cht se faisant les griffes sur tableau sortit de la porte rouillée.
Elle entrit malgré tout et se dirigea vers une personne qu'elle distinguait à peine à cause des toile d'areignée et de la faible lumière de l'endroit.
Essayant d'avencer elle se prenait toutes les toiles d'areignés soit dans les cheveux soit sur ses vêtements.
S'approchant de la personne elle lui poussa un petit cri montrant sa présence dans ces lieu:

" Hé! Il y a quelqu'un ? "

Elle s'avença un peu plus et vit que c'était une femme d'à peu prés son âge qui regardait une pile de vieux livres poussièreux. Elle avait de long cheveux rouges et un regard persants. Mieko couverte de terre les cheveux batailles se sentait honteuse de se montrer comme ça devant une personne. Mais elle masqua sa gêne par son habituelle grand sourire un peu fou.

La porte s'ouvrit de nouveau, grinçant bruyamment sur ses gonds, et Elizabeth sursauta brusquement, se tournant vers l'entrée du grenier. Elle plissa légèrement les yeux pour essayer de voir qui entrait, mais l'obscurité qui régnait dans la pièce l'en empêchait. Comme elle n'entendit personne signaler sa présence d'une manière ou d'une autre, elle retourna à son observation des livres de la pile devant elle. Elle reposa le premier de la pile, puis en attrapa un autre et en déchiffra le titre de manière analogue : en soufflant dessus pour faire partir la couche de poussière qui avait élu domicile sur la couverture. Le livre était, cette fois-ci, la biographie de François René de Chateaubriand, « Mémoires d'outre-tombe ». Une fois encore, la jeune femme se demanda qui avait bien pu lire ce genre de livre dans cet endroit. Les classiques et les biographies n'attiraient généralement pas beaucoup de curieux.. Peut-être avaient-ils simplement fait partie du programme scolaire, il y a bien longtemps, et l'un des deux directeurs les avaient entreposés ici.. Elle posa l'ouvrage à côté d'elle et s'apprêta à prendre le troisième lorsqu'elle entendit des pas se rapprocher. Elle sentit malgré elle son coeur s'accélérer légèrement, et tourna lentement la tête vers l'origine du bruit, une certaine appréhension tapie au fond de l'estomac. La jeune femme qui se rapprochait fit enfin savoir sa présence, et Lizzie se retint de pousser un soupir de soulagement.

*Tu lis décidément trop de romans policiers, Liz..*

Ses lèvres s'arquèrent en un sourire poli à l'intention de la jeune femme, et Elizabeth se redressa tout en époussetant rapidement son pantalon. Ses longs cheveux roux coulaient sur ses épaules, et ses deux yeux verts se posèrent sur sa vis à vis, la détaillant rapidement. Visiblement, elles devaient avoir le même âge. Mais était-ce une pensionnaire ou un membre de l'encadrement ? Elle n'aurait pu le dire. Elle fit un signe de tête respectueux à la jeune femme et se décida enfin à dire :

« 'Good morn'.. Hum, pardon. Bonjour.. »

Elle avait encore un peu de mal à parler directement en français. Bien qu'elle le parlât sans aucun problème, elle avait tout de même vécu de longues années en Angleterre, aussi les réflexes avaient quelques difficultés à s'en aller. Elle essuya rapidement ses mains sur son jeans de manière à en enlever la poussière, puis tendit l'une d'entre elles vers son interlocutrice et se présenta avec un sourire :

« Elizabeth Byrne. »

[Oulaah, désolée du retard T__T]

Elizabeth sourit gentiment en voyant la jeune femme enlever rapidement la poussière qui s'était déposée sur ses vêtements et dans ses cheveux. A vrai dire, elle n'y avait pas fait attention, elle s'était plutôt concentrée sur l'aspect général de son interlocutrice, et pas sur ce genre de détails.. Et puis, en ce qui concernait l'état des vêtements, elle n'était pas mieux lottie : des toiles d'araignée s'étaient prises dans ses cheveux et de la poussière s'était déposée sur son pantalon. Tandis qu'elle se demandait si cette jeune femme faisait partie du personnel de Teikiatsu, cette dernière se présenta à son tour, et Elizabeth apprécia son ton enjoué et plein de vie. Du moins, ce fut de cette manière qu'elle le ressentit, et elle répondit avec un sourire :

« Non, ne vous inquiétez pas ! »

La jeune femme lui proposa ensuite de sortir d'ici car elle s'y trouvait mal à l'aise. A vrai dire, maintenant que Liz' avait fait son rapide tour des lieux, elle n'avait plus de raisons de s'y éterniser et cette proposition ne lui déplut pas. Elle apprit ensuite que Mieko, puisque c'était son prénom, était la diététicienne des lieux, et ne put retenir un rire à sa remarque. Ce qu'une diététicienne faisat ici ? Et bien.. il fallait quand même que les pensionnaires soient convenablement nourris ! Elle suivit le regard de la jeune femme, qui s'était posé sur la pile de livre située à ses pieds, et elle comprit qu'elle devait se demander ce qu'elle faisait ici. Finalement, elle répondit :

« Hm.. Ce n'est pas de refus. Il y a plus charmant comme endroit pour dicuter ! J'étais venue ici pour.. visiter les lieux. Je suis la prof d'anglais.. »

Tout en avançant tranquillement vers la porte, et enjoignant Mieko de la suite, elle lui demanda :

« Cela fait longtemps que vous travaillez ici ? »

" Non! Je viens d'arriver! Je ne connaîs pas très bien l'endroit... J'allais justement dans mes appartements pour me changer (je déteste vraiment être sale)... Nous pouvons discuter là bas. "

Elle essaya de se lever en évitant de se cogner la tête au plafon bas. Voutée et poussièreuse, elle tendis la main à Elisabeth pou l'insiter à se lever et à se déplacer avec elle. Elle était heureuse de pouvoir parler avec quelqu'un d'autre du personnel. Elle ne savait pas comment s'y prendre avec les pensionnaires, ils sont tous très différents et ne souffre pas toujours de la même manière...
Elle se frayait un chemin au milieu des vielleries en plissant les yeux tellement il faisait sombre. Elle se prenait toujours les pieds dans quelque chose et trébuchait maladroitement. Elle commençait à penser que la curiosité était peut être un défaud.
Elle arriva enfin à la sortie de ce encombré, sale, poussièreux, sombre et affreux grenier.

"Ouiii !!! Enfin la sortie!!! Au merci... merci... Te revoila douce, douce lumière chérie... Ha! je suis si heureuse!!! Ha ha ha ha!!! "

Dans un de ses délires abituelles elle sortis de ce grenier et partit dans le couloirs. Elle se sentait si vive et remplit de joie d'être enfin dans le couloirs. "Il faut aprecier les petits plaisirs de la vie (le saké par exemple)" c'est ce qu'elle se disait toujours (surtout avant de se souler).
C'était une philosophie qu'elle respectait comme "carpe diem" mais ceci est une autre histoire.
Elle partit fière vers sa chambre.

[=>Appartements de Mieko Kimura]