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 Tete à tete avec un arrosoir

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2 participants
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Edward Mewan
Co-directeur / Admin
Edward Mewan


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MessageSujet: Tete à tete avec un arrosoir   Tete à tete avec un arrosoir EmptyJeu 22 Déc à 20:31

Edward sortit dans le parc, avec dans la tete l'idée de pouvoir jardiner un petit peu, son passe temps favori. Il faisait deja nuit noire depuis un moment, et le parc n'etait pas très eclairé, mais il s'y sentait à l'aise, au milieu de toutes ces plantes dont il prenait soin. Le jeune homme se dirigea vers le robinet du parc, un arrosoir en main, mais se rendit vite compte que son bras droit lui faisait affreusement mal, ainsi que sa jambe gauche. Il avait du se faire de sacrées courbatures en repeignant tout le batiment en violet, se pliant aux egigeances extravagantes de son .. patron.

Il avait d'ailleurs du mal à se faire à l'idée que celui sur lequel il avait veillé pendant tant d'années, qu'il avait soigné, ecouté, consolé, etait maintenant son superieur. Enfin.. en theorie du moins parce qu'il se doutait bien que niveau paperasse, gestion, organisation et tout le tralala, il devrait repasser maintes fois derrière le Dyan.

Edward essaya tant bien que mal de porter l'arrosoir jusqu'aux rosiers, mais ceux-ci etaient à l'autre bout du parc, et son bras etait à bout de force

« Aieeuh ! Cretin d'arrosoir, tu pourrais pas etre moins lourd? »

Le jeune homme prononca sa phrase d'une manière forte, meme s'il savait qu'il n'avait aucun auditeur -à part l'arrosoir-. Mais il fallait bien qu'il fasse part à quelq'un de son mecontentement, et cet arrosoir etait precisement la seule presence dans les environs -à part les hautes herbes du coin-. Il lacha son arrosoir brutalement, laissant s'echapper toute l'eau qu'il avait pu mettre dedans. Apres reflexion, les rosiers attendraient demain, parce que ses bras n'avaient pas l'air tres conscentants...

Quelle idée aussi de se mettre à faire de l'arrosage de rosiers à onze heures du soir... Enfin, il n'arrivait pas à trouver le sommeil, alors autant s'occuper...

Reperant finalement un grand saule pleureur, il s'assit en s'appuyant contre l'arbre, posant l'arrosoir à coté de lui.

« T'es gentil mon petit arbre »

Edward s'etait retourné, s'adressant directement à l'arbre qui le soutenait. Autant dire que la solitude ne lui reussissait pas totalement.Ca devait etre son « petit » coté bavard qui ressortait, et faute d'autres interlocuteurs, l'arbre et l'arrosoir fairaient l'affaire.

Mais après un beau monologue, le jeune homme replongea dans ses pensées, jouant avec une branche fine tombée près de son epaule. Qu'allait-il faire, maintenant qu'il se retrouvait dans cet etablissement, avec Dyan? Et pourquoi avait-il de pareils sentiments? On l'avait prevenu maintes fois que cet homme etait dangereux, fou, et lui s'etait accroché, s'etait occupé de lui, et voilà qu'il en etait tombé.... nan, il n'en etait pas amoureux. D'ailleurs, pourquoi serait-il amoureux d'un homme? Et qui plus est de l'un de ses anciens patients? Non, il devait juste.... bien l'aimer, beaucoup l'apprecier, aimer sa presence.. Il n'y avait rien de mal à cela apres tout?

Mais depuis quelques temps, Dyan s'etait fait plus que present dans son esprit. A chaque fois qu'il avait un moment libre, il repensait au jeune homme, toujours et encore. Il revoyait son visage, illuminé par un grand sourire, alors qu'ils discutaient de choses et d'autres.

Edward secoua la tête d'un coup tout en soupirant. Il fallait absolument qu'il arrete de penser à Dyan. Le jeune homme posa son regard sur le grand arrosoir vert posé à coté de lui, prêt pour une nouvelle conversation avec ce dernier.

« Toi, au moins, t'as pas ce genre de probleme... »

Evidemment, l'arosoir ne lui repondit pas un mot -etonnant, n'est-ce pas?-, et le jeune homme poussa un nouveau soupir, tout en rigolant, se demandant à quoi pouvait ressembler une vie d'arrosoir.. surement pas à grand chose en fait

« T'as deja été amoureux?...... Nan, parce que je ne suis pas amoureux hein, va pas croire ca, mais, je me demandais, et.... »

Il prononcait toutes ses phrases sur un petit ton leger, un grand sourire sur le visage, persuadé que personne n'entendrait leur passionnante conversation, à part les quelques mouches trainant dans les parages -l'endroit n'etait d'ailleurs pas très peuplé-. Mais il s'interrompit d'un coup dans sa phrase, se rendant compte que sa vie ne devait pas passionner son sympathique compagnon de solitude.
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Dyan Nostrada
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Dyan Nostrada


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MessageSujet: Re: Tete à tete avec un arrosoir   Tete à tete avec un arrosoir EmptyJeu 22 Déc à 21:32

Quand le chat n’est pas là, les souris dansent. Tel est le proverbe. En d’autres termes, quand Edward n’est pas là, Dyan s’arrangent pour balancer la moitié de ses médicaments. Il est vraiment pas sérieux le directeur… Quoiqu’il en soit, il avait malgré tout glissé dans la poche de son hakama des tablettes vides du médicament pour faire « comme si » -quelle sournoiserie niarf niarf.
Et si notre cher co-directeur était atteint d’insomnie, il n’était pas le seul. Notre Dydy nationnal- et pour cause, unique Dydy- avait lui aussi des difficultés à trouver le sommeil. Mais il en était le seul fautif, n’ayant pas pris ses calmants, il était excité comme une puce, et hystérique comme un enfant la veille de Noël.
Le directeur avait donc enfilé un keikogi par-dessus son hakama, et le voilà prêt à arpenter dans les couloirs du pensionnat.

En deux tant trois mouvements, il se retrouva donc ans les jardins de la pension, gambadant comme un enfant qu’il était dans l’herbe tendre et fraîche. Il se fondait parfaitement dans l’obscurité avec ses vêtements bleus nuit et ses cheveux noirs jais.
Il n’avait absolument aucune envie de dormir, et sentait au contraire un excès d’énergie s’emparer de lui, excès qu’il lui fallait à tout pris épuiser. Et le mieux pour cela, c’était de s’agiter, chose qui n’était pas difficile au directeur. Un enfant de 8 ans dans un corps d’adulte, voilà ce qui le caractérisait le mieux.

Au passage, il s’arrêta devant divers bosquets de fleurs, leur adressant à tous quelques mots doux, en embrassant parfois. Eh non, notre co-dirlo n’était pas le seul fêlé qui parlait à tous et tout le monde. C’est donc à 4 pattes qu’il traversa tout le jardin, histoire de ne louper une petite conversation avec AUCUN bosquet. Eh oui, avec Dyan, pas de jaloux. Mais il remarqua rapidement que la ceinture retenant son keikogi fermé trainnait par terre et le gênait dans sa course aux conversations florales. D’un geste exaspéré il s’en debarassa donc, la jetant ni plus ni moins derrière lui. Vous savez, comme font les enfants qui en ont assez de leurs jouets, ils les jettent dans un coin de la maison, et c’est papa ou maman qui doit ramasser. Maintenant, sa veste de kendoka n’était plus fermées, laissant au petit vent nocturne caresser son ventre de son souffle frais, mais au moins, il pouvait continuer sa promenade tranquillement –chacun ses priorités hein.

Bref, le temps que dura sa petite balade dans le monde des fleurs, ses yeux avaient pu s’habituer à l’obscurité environnante, et il arrivait même à détailler les contours du parc. Au loin, il devinait l’île avec la silhouette vague du kiosque. Et puis les arbres, des chênes, des hêtres des saules pleureurs des…. Tiens, mais il y avait quelqu’un près de ce saule.
Le directeur, toujours à 4 pattes, le keikogi défait, dans une position assez compromettante –pour un directeur -_-‘- plissa légèrement les yeux pour essayer de déterminer qui pouvait donc être cette mystérieuse personne qui désobéissait aux règles du couvre-feu imposait par le pensionnat –règles que Dyan avait depuis longtemps oubliées…
En fait, l’idée que la seule personne qui puisse être présente soit Edward ne lui effleura même pas l’esprit.

La curiosité s’étant emparée de son esprit, il se releva d’un bond, et commença à gambader vers le saule. Arrivé à moyenne distance de l’arbre, il ralentit le pas, se faisant plus discret. Le fait qu’il ait oublié de se chausser l’aidant dans sa tâche. Il ne faisait aucun bruit, pieds nus dans l’herbe, et ses vêtements sombres l’aidaient à passer plus inapperçu. Mais pour un effet de surprise réussi, il décida de contourner l’arbre et d’arriver par derrière –parce que le peu de lumière aurait tout de même fini par dévoilé sa présence.
A pas de loup, il s’approcha donc de la cible. Il contourna le tronc de l’arbre en s’y collant presque, se glissant comme un reptile contre l’écorce du saule. C’est là qu’il reconnut –enfin -_-‘’ – son très cher ami le co-directeur. Ses yeux s’animèrent d’une lueur rieuse, tandis qu’il se jeta sans cérémonie au cou du jeune homme.

« EDWAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAR !!!! »

Effrayant -_-‘
Excès de bonne humeur et d’énergie… c’est ce qu’on appelle un imbécile heureux si je n’m’abuse ?
Enfin bref, les deux basculèrent sur le côté –bah voui, quand quelqu’un qui a deux têtes de plus que vous et dont la largeur d’épaule et doublement supérieur à vous (ok j’exagère Xd) se jette sur vous, généralement, d’après la valeur des forces, il y a de fortes chances que vous finissiez tout deux par terre ^^
Lachant le cou de Ed pendant la chut, Dyan se laissa rouler dans l’herbe en riant, comme l’aurait fait un chaton ou un chiot.
Il ne se soucia même pas de sa longue chevelure noire qui s’éparpilla en une aureole tout autour de sa tête, et qui allait lui donner du fil à retordre lorsqu’il s’agirait de la démêler –à moins qu’il n’arrive à convaincre Edward de le faire héhéhé…

Restant allongé dans l’herbe, il se redressa sur un coude, adressant un adorable sourire innocent à son ami qui avait du se demander l’espace d’un instant quelle nouvelle tornade avait put s’abattre sur le pensionnat.

« Je suis content ! Aujourd’hui la plante que tu m’as acheté a fait ses premières fleurs ! »

déclara-t-il tout content. Hum oui, le directeur a des sujets de conversation….étonnamment fascinants. Il ne faut pas lui en vouloir, il s’était extasié pendant une heure dans l’après-midi en remarquant la jolie fleure rouge qui avait percée entre les feuilles de la plante.
D’un geste félin, il se laissa à nouveau rouler sur le côté, pour venir caser sa tête sur le genoux d’Edward. Sans gêne, Dyan ? Nooooon….
Il laissa alors ses yeux circuler autour de lui, survolant tout le parc, s’arrêtant finalement sur un carré d’herbe où se trouvait ni arbre, ni fleur.

« On pourrait peut être faire un potager dans la pension, non ? »

commença-t-il d’un ton joyeux.

« Il y aurait des pommes de terre,d es carottes, des laitues, des poiraux, des choux… et comme ça les pensionnaires ne mangeraient que des choses saines, non chimiquement traités ! Et puis on pourrait donner des cours de jardinnage aussi ? Il y en a que ça amuserait ! Après il pourrait peut être aménager leur propre petit potager dans un coin du parc qu’on leur réserverait et… »

Et voilà, il repartait dans ses délires. Il n’était pas rare de le voir quitter notre blue Planet. Une fois de plus, son esprit se déconnecta de la réalité, tandis qu’il continuait à déblatérer sur les légumes et les plantes, ses mains s’agitant dans le vide en tous sens pour expliquer plus ou moins ses idées.
Et voilà que Dyan était parti sur la planète légume….
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Edward Mewan
Co-directeur / Admin
Edward Mewan


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MessageSujet: Re: Tete à tete avec un arrosoir   Tete à tete avec un arrosoir EmptyJeu 22 Déc à 23:53

Plongé dans ses fascinantes pensées et discutions avec son ami l'arrosoir, Edward ne remarqua meme pas que celui auquel il etait en train de penser s'approchait de lui. Il etait en pleine observation d'un brin d'herbe plus long que son voisin lorsqu'une tornade du nom de Dyan vint se pendre à son cou pour le faire tomber à la renverse, tout en prononcant son nom assez fort port que tout le batiment l'ait entendu -par chance, il etait vide-. D'abord surpris, le co-directeur se laissa finalement aller à un petit fou rire, accompagnant Dyan.
Avant de realiser que celui-ci avait surement entendu sa passionnante discution avec monsieur l'arrosoir, qu'il avait d'ailleurs renversé dans sa chute, et la question qu'il venait de poser à ce dernier.

« Dyan! Je... je ne t'avais pas vu »

Une petite voix dans sa tete vint lui dire qu'il etait evidement qu'il ne l'avait pas vu, mais Edward decida de l'ignorer, la meilleure solution d'après lui.

« Qu'est-ce que tu fais là à cette heure-ci? »

Edward lui posa sa question d'une voix calme, douce, tout en restant allongé, par pure fleme de se relever. Si le Dyan n'avait pas été un specimen reactif aux caresse, sa main serait volontiers allée se perdre sur son visage et ses epaules, mais celui-ci risquerait de faire une nouvelle crise, et inutile de preciser que ca n'etait pas exactement ce que notre Ed recherchait.

Le co-directeur etait sur le point de gronder Dyan pour que ce dernier aille se recoucher -et oui, il fallait f aire comme avec les enfants, lui dire d'aller au lit, de prendre ses medicaments-, mais ce fut precisement le moment qu'il avait choisi pour lui adresser un adorable petit sourire. Comment vouloir le gronder apres cela? Surtout que la phrase qui s'en suivit etait dite sur un ton tout aussi adorable.. Edward laissa donc ses pensées rebarbatrices de côté, et tira un grand sourire lorsqu'il vit que le directeur s'extasiait sur les progrés de sa plante. C'est qu'il etait tout mignon quand il parlait ainsi, comme un petit garcon de dix ans.

« Et elles sont comment ses fleurs? »

S'il trouvait la phrase de Dyan toute mignone et digne d'un petit garcon, il restait lui aussi passionné par les plantes, alors autant assouvir sa curiosité du moment. Sans bouger, toujours allongé dans l'herbe, il regarda Dyan se rouler sur le coté pour venir poser sa tete sur son genoux, ce qui fit une nouvelle fois sourire notre petit Edward.

Sa main s'aventura cette fois en direction des longs cheveux noirs du directeur. Apres tout, ce dernier etait gueri, il n'y avait plus aucune raison qu'il ne fasse de crise ou de reaction exessive. Il laissa tres doucement sa main aller caresser ces cheveux, faisant bien attention à ne faire aucun geste brusque pouvant effrayer son compagnon.

Edward pencha sa tete pour venir regarder celle de son compagnon, avant de l'ecouter, fasciné par son imagination debordante. Ses idées etaient amusantes, un peu extravagantes, mais elles tenaient la route. C'est d'ailleurs cette innocence qui s'emmanait de Dyan qui faisait son charme. Et pour le petit Edward dont le jardinage etait la plus grande passion -après les bateaux-, l'idée d'un potager, et celle d'apprendre aux jeunes à jardiner paraissait exellente. Cela pourrait leur permettre de se concentrer sur d'autres choses que leurs soucis de tous les jours, et d'apprendre à avoir une certaine responsabilité -vis à vis de ces plantes-.

« Oui, c'est une bonne idée ca! On pourra aussi leur apprendre à reconnaître les champignons, et les fleurs, qu'est ce que t'en pense? »

Il suffisait que l'on parle à Edward de jardinage et de plantes pour que ses reactions avoisinent celles de son compagnon. Un grand sourire traversait son visage lorsqu'il avait prononcé cette phrase.

Mais une autre pensée lui traversa cependant l'esprit. Ce soir il n'etait pas allé verifier si le directeur avait pris ses cachets. Il savait qu'ils etaient pour lui une veritable corvée, et qu'il ne devait guerre etre amusant d'en prendre une demi-douzaine par jour, mais ce traitement lui avait été prescrit, et c'etait important qu'il le suive.
Edward arreta de caresser les cheveux du directeur, pour se redresser, avant de se pencher vers ce dernier

« Dyan? Tu as pris tes cachets ce soir? »

La voix qu'il avait prise etait douce, pour ne surtout pas brusquer Dyan. S'il lui avait posé cette question, c'etait juste pour s'assurer que ce dernier allait bien, pour prendre soin de lui. Un arret brutal du traitement risquerait de faire retomber Dyan dans une folie encore plus grande que celle dans laquelle il avait pu être.
Le co-directeur soupira legerement, pour prendre à nouveau les cheveux de Dyan entre ses mains, afin d'y mettre un peu d'ordre, car ils ne ressemblaient pas à grand chose au moment present. Il prefera changer completement de sujet de conversation, pour ne pas s'attarder sur le traitement de son compagnon, qui ne devait pas etre de tout plaisir.

« Tu sais, je suis content d'avoir ouvert ce pensionnat avec toi »

Depuis qu'ils avaient bati les lieux, Edward n'avait pas vraiment put donner ses impressions sur le lieu au directeur, alors autant profiter de ce moment pour lui montrer que l'enthousiasme de ce dernier etait reciproque.
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Dyan Nostrada
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MessageSujet: Re: Tete à tete avec un arrosoir   Tete à tete avec un arrosoir EmptyVen 23 Déc à 1:03

« Je sais, je me suis caché »

déclara-t-il d’un ton mi fier, mi espiègle. Vous savez, le genre de ton que prend le petit enfant qui a gagné à cache-cache, et qui est le dernier trouvé par ses camarades.
De toute façon, obtenir une réaction sérieuse de Dyan était chose quais impossible, tant le directeur était immature. C’était à se demander COMMENT il allait faire pour assurer ce rôle si important. La réponse n’était pas bien de lui d’ailleurs : Ed. Eh oui, paperasse, social, c’était lui qui s’occupait de tout ceci. Et pour cause, Dyan ne savait ni lire, ni écrire –du moins pas correctement. Mais ceci, même son ami anglais en ignorait la raison. Il n’avait dit à personne pourquoi il n’avait aucune connaissance, il n’avait dit à personne qu’il n’était jamais aller à l’école, trop occupé à se prostituer sous les ordres de son « père ». Il avait préféré laisser croire qu’il avait tout simplement tout oublié lorsque la folie l’avait gagné.

Il éclata d’un autre petit rire à la question d’Edward –sisi c’est follement drôle- avant de s’étirer de tout son long, comme l’aurait fait un félin.

« Je n’arrivais pas à dormir, alors je suis venu voir les fleurs, et je t’ai vu, alors je suis venu te voir »

Oui Dyan, c’est bien >< On t’en demandait pas tant, le « je n’arrive pas à dormir » aurait largement suffit à Edward, les détails sur les fleurs et le reste on s’en fiche pas mal mon grand.
Il calma son petit rire, retrouvant un visage plus calme, mais toujours aussi souriant, comme si rien au monde n’aurait put effacer sa bonne humeur. Au fond, vallait mieux ne pas l’effacer… Car lorsque le directeur commençait à se perdre dans les tréfonds de la déprime, il en ressortait très difficilement.

« Et toi Edward ? Tu ne dors pas non plus ? »

Perspicace le petit… enfin « petit » , tout était relatif.
Mais il perdit bien vite son air sérieux (enfin « sérieux » pour Dyan quoi) lorsque Edward sembla manifester de l’intérêt quant à sa plante. Oh chouette, on s’intéressait à la vie de sa petite Lily –oui, il lui avait trouvé un nom. Sans commentaire -_-‘.
Ses yeux se mirent à briller d’une lueur enfantine, tout comme un enfant qui serait fier d raconter les prouesses de son nouveau chiot à sa maman.

« Lily elle fait de très jolies fleurs, sa première, elle est toute rouge, rouge vif, et très grande ! Elle ne s’est pas encore tout à fait ouverte, mais elle est déjà très jolie ! J’ai hâte qu’elle fasse ses autres fleurs ! Tu viendras la voir, hein Edward, tu viendras ? »

Le tout demandé avec un énorme sourire partant d’une oreille pour rejoindre l’autre, les deux améthistes lui servant d’yeux fixés sur lui, avec un air de chien battu, de peur qu’Edward refuse –on se demande d’ailleurs pourquoi il refuserait, mais les enfants ont parfois de drôles de peur…
Il laissa docilement la main de son ami se faufiler dans sa tignasse noire. Il aimait bien qu’on s’occupe de ses cheveux, qu’on les lui brosse, les coiffe, ou tout simplement les caresse, ça l’apaisait. Comme lorsqu’on caresse un chaton dans le sens du poil. A se demander si le directeur n’avait pas été chat dans une autre vie, avec ses mouvements emprunts d’une grace féline, et ce besoin incessant de caresses et de contacts.
Il ferma donc tranquillement les yeux, et laissa un soupir de bien être qui ressemblait for à un ronronnement s’échapper de ses lèvres.

Mais la question d’Edward l’obligea à rouvrir des yeux. Des yeux éveillés, brillant d’une curiosité enfantine.

« Les champignons ? Tu sais reconnaître les champignons Edward ? Tu m’apprendras ? »

demanda-t-il alors qu’un semblant de sur-excitation reprit possession de lui, l’obligeant à rouler sur le côté pour se redresser. Eh oui, ce sempiternel besoin de sans cesse bouger, c’était fatigant parfois. Mais presque aussitôt, il retourna s’allonger à nouveau sur les cuisses de son ami.
Il leva le nez vers le ciel, avant de poursuivre.

« Et les étoiles, tu sais reconnaître les etoiles Edward ? »

Ou comment passer du coq à l’âne avec Dyan. Bah oui mais c’est intéressant de reconnaître les étoiles, lui, il ne savait pas le faire. Il se souvenait d’avoir passé de longues heures le nez en l’air lorsqu’il était petit, mais personne pour lui expliquer quelle était telle et telle étoile. De toute façon, les connaissances de Dyan généralement parlant n’étaient pas très très fournies.
Il resta ainsi, la tête tournée vers le ciel, un air d’émerveillement ornant son visage comme s’il vivait un conte de fée.
Mais une nouvelle fois, la voix de son ami attira son attention ailleurs.
Etant incapable de mentir à Edward, il baissa honteusement les yeux, comme un enfant qu’on aurait prit en faute, et c’était d’ailleurs le cas.

« Euh ben…en fait… »

commença-t-il d’un voix hésitante, détournant vaguement le regard.

« Ben tu sais ils sont pas très bons ces cachets…et puis…ben je me suis dit que si une fois je les prenais pas… »

Sa voix se faisant de moins en moins audible au fur et à mesure que les mots s’alignaient.
Il releva les yeux vers Edward, l’air honteux, toujours cet air de petit enfant collé au visage.

« Tu m’en veux pas Edward ? Hein ? »

Il se laissa rouler sur le côté, afin de s’installer plus confortablement, la joue collée sur la cuisse gauche du jeune homme, songeant qu’il aurait peut être du prendre ses médicaments. Oui, mais ils n’étaient pas bons du tout, et de toute façon, ça n’était pas la première fois qu’il ne les prenait pas. Au début, il comptait mentir à Edward, et lui montrer la boite de cachets vide, mais il était tout bonnement incapable de lui mentir >< Ou alors très mal.
Mais la suite des dires de son ami le rassura, il ne semblait pas en colère.
Il redressa ses yeux pétillants de joie vers lui, un grand sourire aux lèvres.

« Et moi je suis content que tu sois content ! »

déclara-t-il. Prenant appui de sa main au sol, il se redressa, pour déposer un petit baiser sur le bout du nez d’Edward, avant de repartir dans un petit rire.
C’est vilain Dydy de provoquer ainsi le pauvre Edwardaounette (^^). Mais pour lui, c’était un geste tout à fait innocent, une marque d’affection d’un ami à un autre, d’un enfant à sa maman, ou autre. N’oublions pas que Dyan n’avait pour ainsi dire jamais eu de maman…
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Edward Mewan
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MessageSujet: Re: Tete à tete avec un arrosoir   Tete à tete avec un arrosoir EmptyVen 23 Déc à 2:41

Edward repartit dans un rire leger lorsque Dyan lui annonca tout fier qu'il s'etait caché. C'etait si mignon ce petit air innocent que le directeur avait en permanence, sa tendance à ne rien prendre au serieux, à tout comprendre de travers.. Le jeune homme se retint d'ajouter qu'il avait bien compris que ce dernier s'etait caché, sans quoi il l'aurait remarqué plus tot. Plus Ed le voyait, plus il lui rappelait lui-même, quand il etait petit, jouant à cache-cache avec ses mamans.

Tiens, elles lui manquaient d'ailleurs.. ca faisait longtemps qu'il ne les avait pas vues, ou meme avait eu de leurs nouvelles. A leurs pensées, un petit air triste vint se schotcher au visage d'Edward, mais il ne resta pas longtemps, chassé par un autre sourire, reaction à la reponse de Dyan. Comment lui en vouloir, encore une fois?

« Mais tu sais.. il faut que tu dormes Dyan »

Hé oui, il agissait avec Dyan un petit peu comme avec un enfant. Il lui repetait trente six fois la meme chose, passait derrière lui, lui faisait la morale lorsque cela s'averait necessaire.. Et lui disait tres souvent d'aller se coucher. Il etait encore plus important, en raison de ses troubles psychologiques, pour Dyan de dormir suffisemment que pour une personne normale.. Enfin normale.. Edward n'avait jamais consideré le directeur comme quelq'un n'etant pas normal, contrairement aux autres. Il avait juste une autre facon de pensée, et devait surement avoir eu un passé qui sortait un peu de l'ordinaire.. Et qui n'avait pas du etre tres drole à en croire l'etat dans lequel Dyan etait arrivé à l'hopital. Edward faisait tout son possible pour aider le jeune homme, et s'emerveillait chaque jour des progrès de ce dernier, comme l'on peut s'emerveiller de ceux de son propre enfant.

« Non, je n'arrivais pas à dormir non plus.. alors j'ai fait comme toi, je suis allé m'occuper des fleurs »

Sa vie ne devait pas plus interesser Dyan que celle de l'ancien premier ministre de france, mais ce dernier lui avait posé une question, alors autant repondre...

Il regarda Dyan lui parler de la vie de la plante qu'il lui avait offerte avec un grand sourire. Decidement, lorsqu'il etait en presence de ce dernier, il etait rare qu'un sourire ne lui soit pas collé à la figure..

« Tu l'a appelée Lily? C'est un joli nom.. celui de ma première plante »

La passion d'Edward pour les plantes ne datait effectivement pas d'hier. Et son habitude de leur donner des noms non plus. Il avait recu pour ses treize ans une magnifique plante avec de grandes fleurs violettes -tiens, encore du violet! - et l'avait nommée de la meme manière lorsqu'il l'avait vue.

« Bien sur que je viendrais la voir, t'en doutais? »

Edward emit un petit rire tout en s'adressant à Dyan. Ses manières d'enfant etaient vraiment adorables à souhaits. Il resta un moment à caresser et demeler les cheveux de Dyan, avant de relever les yeux vers le regard brillant de son compagnon, à l'evocation des champignons, et des etoiles

« Ma mère m'avait appris à les reconnaître, bien sur que je te l'apprendrais si tu le veux »

Inutile de preciser à Dyan que ca n'etait pas sa mère, mais SES mères. Meme si cela ne genait en rien le jeune homme, il ne devait pas en etre de meme pour tout le monde, et Edward ne connaissait en rien les opinions de Dyan sur l'homosexualité, alors autant eviter le sujet -si opinions Dyan avait - .
Il regarda sans bouger Dyan se lever, sur-exité par la nouvelle sur les champignons, avant de se rasseoir. A force de le voir bouger sans arret, Dyan s'etait habitué à cette manie du jeune homme, comme aux autres d'ailleurs.

La pensée des etoiles enleva pourtant le sourire qui tronait sur le visage d'Edward pendant un moment. Il se souvenait lui aussi de s'etre pris de passion pour les astres, et son père lui avait appris à les reconnaître, à travers la mince fenetre qui ornait la cellule de l'interné. En repensant à Matthew, il ne put empecher quelques gouttes de tomber sur son visage, eliminant toute race de sourire. La pensée de cet homme lui faisait toujours cet effet là, c'est d'ailleurs pour cette raison qu'il s'etait eloigné de la ville.

Enfin, Edward se ressaisit bien vite, et secha ses joues, avant de repondre au jeune homme.

« Oui, les etoiles aussi, je sais les reconnaitre »

Il souleva son bras, avant de l'alonger et de pointer un amas d'etoiles, juste au dessus de leurs tetes

« T'as de la chance, on en voit plein ce soir.. tu vois, là, c'est la constellation de Cephée, elle ressemble à une petite maison, avec un toit »

Le garcon gardait les yeux vers le ciel, à la recherche d'autres etoiles à montrer à Dyan. Une fois qu'il etait lancé sur le sujet etoiles, il pouvait en parler pendant des heures, encore l'une de ses grandes passions

« Et la c'est.... oh! Regarde, une etoile filante! Fais vite un voeux »

Edward regarda le point blanc traverser l'athmosphere, avant de prononcer lui aussi un voeux dans sa tete, dont il se garderait bien de faire part à Dyan.

Il regarda par la suite Dyan, qui lui avouait qu'il n'avait une fois de plus pas pris ses cachets. Il soupira un grand coup, pensant qu'il ne pouvait vraiment pas faire confiance au directeur sur ce point. Si seulement ce dernier se rendait compte qu'ils etaient pour son bien.. et que ne pas les prendre pouvait etre dangereux...

« Bien sur que non je ne t'en veux pas Dyan.. »

Il ne pouvait pas lui en vouloir apres tout. Le jeune homme ne pouvait pas savoir l'importance que ces derniers avaient, et ne voyait qu'une contraite à eviter des qu'il le pouvait..

« Tu sais Dyan, ces medicaments, c'est pour ton bien qu'il faut que tu les prenne, pas pour moi ou qui que ca soit d'autre »

Le meme genre de phrase qu'il avait eu l'habitude de repeter aux enfants lorsqu'il s'occupait d'eux. Les enfants lui repondaient toujours qu'ils le savaient, mais ne les prenaient pas plus qu'avant... Il emit un nouveau soupire, avant de passer sa main sur les cheveux et le front de Dyan.

Mais ce dernier se redressa d'un coup, pour lui deposer, contre toute attente, un petit bisous sur le bout du nez.

« T'es tout mignon Dyan »

Edward avait dit cela de la meme manière qu'un père pourrait le dire à son fils, dans aucun autre but. Il suivit ensuite Dyan dans son fou rire, tout en changeant progressivement de teint pour ressembler de plus en plus à une tomate. Bien sur, Dyan avait du lui faire ce bisou innocemment, n'ayant aucune idée des sentiments qu'eprouvait Edward... Sentiments.. quels sentiments d'ailleurs? Il n'eprouvait aucun sentiment, nan mais!

Edward prit doucement Dyan dans ses bras, veuillant à ne faire aucun mouvement brusque pouvant faire peur à ce dernier. Il leva à nouveau la tete vers le ciel, montrant une nouvelle constellation du doigt au directeur

« Et tu vois, là, on dirait deux personnes qui se prennent la main.. c'est la constellation des Gemeaux »
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MessageSujet: Re: Tete à tete avec un arrosoir   Tete à tete avec un arrosoir EmptyVen 23 Déc à 3:40

Dyan reprit rapidement un petit air boudeur, avant de tirer la langue, sans plus de manière, à son ami, tout en croisant les bras.

« Et alors, toi aussi tu dois dormir »

répondit-il avec un petit haussement d’épaules, comme si ce simple fait excusait le fait qu’il ne soit pas en train de sommeiller et de se reposer à cette heure-ci. De toute façon, le jeune homme rejettait tout simplement le fait qu’il était psychologiquement instable. De toute façon, il était habitué à ce que Edward lui répète 36 la même chose, ça ne le faisait pas plus écouter que cela. De toute façon, il n’écoutait que ce qui l’arrangeait véritablement, et en l’occurrence, il n’était pas du tout fatigué. Pire, il était anormalement réveillé. La raison en était très simple, puisqu’il n’avait pas pris ses calmants, son organisme, conformément au Dyan de d’habitude, avait un trop-plein d’énergie à dépenser. Or, comme chacun le sait, dormir n’est pas la meilleure façon de se dépenser -_-‘. Résultat : un directeur sur-excité incapable à calmer ou encore à raisonner.
A la réponse d’Edward, il laissa à nouveau le bout de sa langue pointer entre ses lèvres, avant de repartir dans un petit rire léger.

« tu vois Edward, toi non plus tu ne dors pas »

Voilà, pour lui, le sujet était clos. Puisque Edward ne dormait pas, alors il avait lui aussi le droit e gambader dehors à pas d’heure. Et s’il voulait que Dyan se couche, le sous-directeur n’avait qu’à montrer l’exemple. Et encore, pas certain que le directeur ne l’imite.
Mais cette petite escapade nocturne allait bien finir par l’épuiser. D’ailleurs, son actuelle position allongée commençait doucement à l’endormir. Et les caresses des mains de son compagnon sur ses cheveux l’aidèrent à se calmer doucement.

« Tu donnes un nom à toutes tes plantes Edward ? »

demanda-t-il curieux. Il était amusant de constater qu’ils avaient donné le même nom à leur toute première plante.
Une question vint alors s’imposer dans l’esprit dérangé de notre petit directeur, qui continuait de ronronner paresseusement tandis que son ami jouait avec ses cheveux.

« Est-ce que toutes les fleurs du jardin ont un nom ? Si oui, il faudra que je les apprenne »

Il avait dit cela avec le plus grand sérieux, comme s’il s’agissait d’une tâche très importante, à noter en premier plan dans son emploi du temps –si emploi du temps il avait eu.

« Il faudra peut être leur faire un dossier alors, non ? Elles sont un peu comme des pensionnaires ici… »

Oulah, tu t’emballes Dydy là… Le retour en force des idées loufoques du directeur. Il était décidément incorrigible. Qui aurait l’idée…de faire des dossiers à des fleurs ? Mais pour lui, ça n’avait strictement rien d’extravagant, c’était même tout à fait naturel, ça allait dans l’ordre des choses.
Son visage s’illumina d’un autre sourire lorsque Ed lui annonça qu’il irait voir Lily.

« Oh chic alors, elle sera contente ! Après tout, c’est toi qui me l’a donné…. »

déclara-t-il en battant joyeusement des mains, impatient d’être le lendemain pour présenter la fleur de Lily à Edward. Ben oui, il n’allait pas le faire maintenant, parce que si les deux adultes étaient atteints d’insomnie, Lily devait certainement dormir à une heure aussi avancée de la soirée ! Eh ça aurait été vraiment cruel de venir déranger le sommeil de la pauvre plante qui venait de mettre au monde une si jolie fleur.
Son sourire s’élargit un peu plus –si tenté que ça soit possible -_-‘- lorsque son ami lui proposa de lui apprendre le nom des champignons.

« Tu en as de la chance ! »

déclara-t-il d’un ton bourré d’enthousiasme.

« Moi je n’ai pas eu de maman »

ajouta-t-il avec un petit haussement d’épaule. Ca ne lui faisait pas véritablement de la peine, vu qu’il n’avait aucun élément de comparaison, il ne savait pas ce que c’était, et ne pouvait donc pas regretter quelque chose qu’il n’avait jamais connu.
De toute façon, vallait mieux qu’il ne se rappelle pas de sa véritable mère, encore moins de ce qu’elle avait osé faire… For heureusement, personne n’était là pour le lui rappeler, puisque l’unique personne au courrant était son « père », dont il n’avait plus aucune nouvelle.
Dyan ignorait d’ailleurs qu’il était physiologiquement parlant impossible de ne pas avoir de maman. Pour lui, c’était ainsi, il avait grandi avec son papa, et ses nombreux frères, aucune maman, et ceux qui prétendaient qu’il était obligatoire d’avoir une mère, il les ignorait. Il préférait croire qu’il n’en avait jamais eu plutôt que de songer qu’elle l’avait abandonné.

Mais il fut rapidement tiré de ses pensées, en sentant une goutte lui glisser sur le nez. Hein ? Il pleuvait, il ne lui fallait pas longtemps pour comprendre que le seul endroit où il devait pleuvoir, c’était dans le cœur d’Edward, puisque cette goutte n’était autre qu’une larme que le co-directeur avait laissé s’échapper. Le visage de Dyan se démonta rapidement, son sourire disparaissant à son tour, pour laisser place à une expression inquiète.

« Edward ? Tu pleurs ? Qu’est-ce qu’il y a ? »

s’enquit-il d’une voix qui trahissait son inquiétude. Mais qu’est-ce qui lui prennait à Ed de pleurer ainsi d’un coup ? Et zut, voilà que dyan se remettait à culpabiliser inutilement.
D’un geste un peu trop brusque, il se releva. Seulement voilà, à ce moment, les doigts de son ami étaient pris dans ses cheveux emmêlés, résultat, en se levant trop impulsivement => ouïe ouïe ouïe.

« Aïaaaah »

gémit-il en posant ses mains sur sa tête. Mais il se rappela rapidement que le problème était tout autre. D‘un air de plus ne plus inquiet, il posa ses yeux mauves sur Edward, avant de demander d’une petite voix timide.

« dis Edward, j’ai fait quelque chose de mal ? »

Bah oui, il était persuadé d’avoir gaffé quelque part pour que son ami se mette si soudainement à pleurer comme une fontaine.
Mais l’instant d’après, il se retrouva à nouveau allongé sur les cuisses d’Ed, trop fatigué pour tenir assis –trop flemmard surtout -_-‘. Et puis, il aimait bien quand le sous directeur lui caressait les cheveux, et il était partant pour ronronner encore un peu, comme un petit chaton.
Il suivit donc la direction du doigt d’Edward, trop heureux de le voir détourner la conversation.
Il nota dans un petit recoin de son cerveau maison = céphée.
A cet instant ci, les yeux de Dyan brillaient sans doute autant que la voie lactée.

« C’est joliiiiii »

s’extasia-t-il comme un gamin devant ses cadeaux de Noël.
Puis d’un ton absent, rêveur, indiquant qu’il repartait pour une autre planète, il murmura.

« Moi un jour j’irai dans les étoiles… »

Bien sur Dyan, bien sur…
L’instant suivant, son cerveau sembla se reconnecter, et Edward lui indiqua qu’une étoile filante venait de passer. Il lui ordonna également de faire un vœux. Seulement voilà, pris de cours, le cerveau de Dyan ne fonctionna pas toujours très très efficacement, et le seul vœu qui lui vint à l’esprit fut que celui d’Ed ne se réalise. Original non ?
Il aurait put faire n’importe quoi d’autre…tiens, qu’on arrete de lui filer ces fichus médicaments par exemple ><
Un nouveau grand sourire vint prendre possession de ses lèvres lorsque son ainé déclara qu’il ne lui en voulait pas. Il lui attrapa la main, et en guise de remerciment, y deposa un baiser furtif. Oui, il était très calin de Dyan. Un vrai chaton…
Mais à la suite des paroles d’Edward, il fronça légèrement les sourcils.

« Mais non, mais non ! Je ne suis pas malade ! »

répliqua-t-il en secouant la tête de gauche à droite, emmêlant un peu plus sa chevelure sombre. Il se refusait à être malade, à être considéré comme un malade, et donc à prendre des médicaments.
Après un court silence, il ajouta, l’air pensif.

« Tu sais Edward, quand je suis rentré à l’hôpital….je n’étais pas fou »

Non, ça il en était persuadé. Il n’était pas fou, il ne l’avait jamais été.

« C’est juste que j’avais peur qu’on me touche »

ajouta-t-il, comme s’il lui était nécessaire de se justifier.

« Tu me crois, hein ? »

demanda-t-il ensuite, levant ses yeux vers Edward, d’un air inquiet. Il avait toujours cette peur qu’on ne le prenne pas pour quelqu’un de normal. Mais il n’était pas fou, ah ça non, il était juste différent, mais pas fou, certainement pas !
Il laissa son compagnon le prendre doucement dans ses bras, se lovant entre ses bras, presque sur le point de s’endormir ici-même.
Il suivit néanmoins avec attention le doigt du co-directeur, pour observer la constellation des gémeaux. Il attrapa la main d’Edward, comme pour imiter les gémeaux avant de commencer tranquillement à jouer avec les doigts de son ami.

« tu crois que c’est vrai que toutes les personnes qui meurent nous observent du ciel ? »

demanda-t-il, à nouveau avec cette voix lointaine et absente, indiquant qu’il repartirait bientôt dans sa petite bulle, son petit monde à lui où tout le monde était heureux…
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MessageSujet: Re: Tete à tete avec un arrosoir   Tete à tete avec un arrosoir EmptySam 24 Déc à 2:22

Une fois n'est pas coutume, Edward explosa gentillement de rire une nouvelle fois lorsqu'il vit son compagnon lui repondre en lui tirant la langue. C'est qu'il etait vraiment dur de ne pas le considerer comme un enfant le Dyan..

« Oui, je sais que je dois dormir.. mais moi j'ai fait une sieste cet après-midi »

Une des sales habitudes du Edward, qu'il avait adoptée lorsqu'il travaillait la nuit, et qu'il avait gardée par la suite. Il avait besoin de dormir plusieurs fois dans la journée, mais jamais pendant longtemps, et il etait rare que ses nuits durent plus de cinq heures... Ce qui faisait qu'il etait frequent de le trouver, soit en train de s'occuper des plantes -comme il avait voulu le faire en ce moment-, soit en pleine lecture, ecriture, ballade, pendant la nuit. Tout autant qu'il etait frequent de le trouver profondement endormi pendant la journée. Le jeune homme savait pertinemment que c'etait une mauvaise habitude, mais la mauvaise habitude est precisement l'espece dont il est le plus difficile de se debarasser.

Et bien, si le Dyan avait decidé d'agir comme un petit garcon, autant le considerer comme tel et entrer dans son jeu. Edward decida de tirer la langue lui aussi, avant de lui repondre sur un petit air faussement superieur

« Oui, mais moi j'ai deux ans de plus que toi! »

Il devait etre plus simple d'agir de cette facon plutot que d'expliquer au 'petit' Dyan, qui aurait encore surement posé trente six milles questions, la facon dont fonctionnait son organisme face au sommeil.

Edward continuait à lui caresser les cheveux, tandis qu'il voyait que Dyan s'assoupissait peu à peu. Tant mieux, avec un peu de chance, il pourrait bientôt deposer ce dernier dans son lit afin qu'il y fasse un bon gros dodo, dont il devait avoir besoin. C'etait une fois de plus important pour sa santé, autant sur le plan physique que mental, qu'il ne dorme suffisemment.

« Hé oui, à toutes mes plantes.. elles ont toutes eu le droit à un prenom »

Pas parce qu'il etait jugé clair du cerveau qu'il n'avait pas ses petites extravageances, le Edward. Donner des noms à ses plantes l'avait toujours amusé. Il en avait fait de meme avec les quelques animaux qu'il avait eus -bon, c'est plus normal de donner un nom à un animal qu'à une plante me direz vous.. -_-'-, mais il trouvait plus amusant de s'occuper de plantes que d'animaux. De meme, l'Edward faisait partie de l'espece convaincue qu'il est necessaire de parler aux vegetaux, et il s'attardait souvent pour tenir la conversation à la première plante qu'il croisait. Apres tout, il venait bien de parler à un arrosoir, alors pourquoi pas à une plante?

« Et les plantes de ce jardin ont toutes un nom elles aussi! »

Une occupation comme une autre de donner un nom à toutes les plantes du parc.... A ces mots Edward se souleva doucement, changeant de position pour soulager son dos, tout en tenant la tete de Dyan pour ne pas lui faire mal. Il regarda ensuite le directeur, qui avait l'air de partir à nouveau dans ses pensées extravagantes.. Donner un nom à toutes les plantes, d'accord, mais de là à leur faire un dossier.. surtout qu'il savait tres bien qui serait la bonne poire qui se chargerait encore une fois de rediger tous les dossiers.

Le jeune homme emit un nouveau un petit rire, tout en jouant avec les cheveux de Dyan

« Tu sais, on n'a pas besoin de dossiers pour les considerer comme des pensionnaires. Les affaires administratives, ca ne doit pas tellement les interesser »

D'accord, les plantes pouvaient sans doute avoir des centres d'interet variés, mais de là à s'interesser à un petit dossier dans lequel serait noté la raison de leur presence, leur traitement, leurs maladies et tout le touintouin....

« Hé oui, moi aussi je serais content de revoir Lily »

Le directeur avait l'air plus qu'enthousiaste à cette nouvelle, alors autant qu'il se montre ravi lui aussi! Il y passerait surement le lendemain, puisqu'il avait de toute facon beaucoup de papiers à regler dans le bureau du directeur. Autant faire d'une pierre deux coups...

Edward regarda son ami sans ne rien dire lorsque celui-ci lui annoncait qu'il n'avait pas eu de maman. Il ne preferait pas s'attarder sur le sujet, qui devait sans doute etre douloureux pour Dyan. Ce dernier n'avait d'ailleurs jamais parlé de son passé.. sans doute à cause d'un grand traumatisme.. Peut-etre meme l'avait il oublié? En tant que psychologue, le jeune homme avait deja rencontré certaines personnes, qui, après avoir subit un assez grand traumatisme, que ca soit un viol, la perte d'un etre cher, ou autre, avaient tout simplement renié cet evenement, et s'etaient auto-convaincues de l'avoir completement oublié. Une attitude assez etrange qui n'etait rien d'autre qu'une tentative desesperée de defense.. et qui les menait bien souvent dans une sorte de folie et de depression.

Le co-directeur etait tellement plongé dans ses souvenirs et pensées à propos de son père qu'il n'avait meme pas remarqué que le visage de Dyan s'etait completement demonté lui aussi. A vrai dire, il etait parti sur une autra planete lorsque la voix de son compagnon le ramena à la douce realité. Il passa rapidement son bras sur ses yeux, pour secher comme il le pouvait les larmes qui degoulinaient sur ses joues.

« C'est rien Dyan, je ne pleure plus »

Le garcon avait hesité un instant à mentir à ce dernier, en lui disant qu'il s'etait pris une poussière dans l'oeil, mais il se doutait bien que ceci aurait été tout sauf credible. Se concentrant pour arreter desesperement ses yeux de jouer à la fontaine [gnaaaaaaaaaaaaaaaaaa >< bac blanc de francais], il ne vit pas non plus que Dyan etait parti pour se relever, et ne le remarqua uniquement lorsqu'il sentit ses doigts remonter brutalement vers le haut, avant de realiser qu'il venait par la meme occasion de tirer les cheveux à ce dernier, qui ne tarda pas à faire savoir de facon assez bruyante qu'il s'etait fait mal

« Oh je.. je suis desolé Dyan »

Edward ressentait toujours un besoin de s'excuser, meme lorsque rien n'etait de sa faute.. Enfin la en l'occurence, il se sentait grandement responsable, puisque c'etait lui meme qui avait decidé de demeler les cheveux du directeur, et puisque ce dernier s'etait levé parce qu'il pleurait... Ses efforts pour calmer ses larmes avaient d'ailleurs été inutiles puisque ses joues se transformaient lentement en veritables pataugeoires...

Il parvint finalement à sourire à nouveau lorsque le directeur lui posa sa question, sur un petit air timide.

« Bien sur que non, ca n'est pas ta faute.. ca m'arrive, simplement... »

Il n'avait pas une grande envie d'etaler sa vie à Dyan, d'autant que cela risquerait -en plus de le faire pleurer à nouveau- de rappeler à ce dernier des mauvais souvenirs, si ce dernier en avait -ce dont Edward ne doutait pas vraiment, meme s'il etait loin de s'imaginer quel avait été le passé du directeur-.

Enfin heureusement pour lui, la conversation avait rapidement derivé sur les etoiles, un sujet qui le fascinait presque autant que les bateaux. -Apres tout, celles-ci servaient bien de reperes pour naviguer...-.
Les yeux d'Edward brillaient surement autant que ceux de son compagnon lorsqu'il lui montrait du bout du doigt la constellation de Cephée. Le pensionnat etait eloigné de la ville, la pollution lumineuse etarit donc quasiment absente, et de plus ce soir là, il n'y avait aucun nuages à l'horizon. Le ciel leur offrait une vue magnifique, pleine de petits points brillant comme des joyaux...

Il rit à nouveau gentillement lorsque Dyan lui fit part de ses projets d'aller dans les etoiles.. Lui aussi, s'il l'avait pu, il y serait aller.. cela devait etre tellement magique d'etre sur l'un de ces petits points, et de voir la terre de loin, de subir les lois de l'apesenteur... Magique et infaisable bien sur..

« Alors on y ira ensembles dans les etoiles, ca te dit? »

Question evidemment stupide et denudée d'interet, mais ca n'etait pas parce qu'il n'etait pas fou qu'il brillait par son intelligence le petit Edward. Et puis rever n'avait jamais fait de mal à personne apres tout.. enfin presque...

Edward regarda Dyan deposer un baiser sur sa main, avec un petit soupir, avant de lever les yeux vers ce dernier, avec un petit sourire triste.. Bien sur que non, il n'etait pas malade, du moins il ne l'etait plus.. Mais ces medicaments etaient tres importants pour sa santé, et ce dernier ne s'en rendait absolument pas compte.. Il n'etait jamais facile de faire comprendre à un enfant qu'il doit prendre des medicaments alors que les autres n'en ont pas besoin.. et bien c'etait exactement pareil pour le Dyan

« Non Dyan, je sais bien que tu n'es pas malade... mais tu le sera si tu arrete de prendre tes medicaments d'un coup.... »

Autant dire qu'il tendait une perche à ce dernier qui lui dirait surement qu'il allait alors arreter de prendre ses medicaments petit à petit, ce qui serait aussi dangereux s'il n'etait pas entierement guerri. Car bien des patients semblaient guerris en apparence, mais une fois le traitement finit, retombaient dans la folie, la dépression, la maladie.

« Bien sur que je te crois Dyan»

Le jeune homme s'arreta un moment, recherchant ses mots, avant de continuer, tout en regardant Dyan, d'un air calme, un petit sourire collé au visage

«Tu sais bien que je ne t'ai jamais consideré comme fou à l'hopital... j'etais bien le seul d'ailleurs »

la seconde partie de la phrase avait été dite sur un ton plus basse, et s'adressait d'ailleurs plus à lui-même qu'à Dyan

Enfin une fois de plus, le sujet de conversation fut derivé pour repartir sur les etoiles, sujet dans lequel Edward se sentait beaucoup plus à l'aise. Il laissa sans aucune resistance Dyan lui attrapper la main, pour imiter la constellation qu'il venait de lui montrer, tout en serrant ce dernier un peu plus fort avec le bras qu'il lui restait de libre.

« C'est possible.... peut etre qu'on devient tous des etoiles lorsque l'on meurt.. »

Edward leva les yeux une nouvelle fois vers le ciel etoilé, tout en caressant doucement le bras de Dyan, sougeant une nouvelle fois à son père, qui se trouvait peut etre lui aussi là-haut.. Cette-fois-ci, aucune larme ne jaillit de ses joues, son air devint juste un petit peu plus serieux...
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MessageSujet: Re: Tete à tete avec un arrosoir   Tete à tete avec un arrosoir EmptyMer 4 Jan à 1:28

Dyan eut une petite moue boudeuse adorable, digne d’un enfant de 4 ans qui ne trouve plus aucun argument à avancer, et qui cherche desesperement une excuse à son comportement…inexcusable.

« Oui mais… »

L’esprit de contradiction qui se lance dans des explications sans même avoir déjà trouvé de pittoyables excuses : la reaction typique de l’enfant chiant.

« Mais j’ai beaucoup dormi la nuit dernière »

répliqua-t-il en tirant à nouveau la langue. C’était d’ailleurs un beau mensonge, puisque la nuit dernière il s’était amusé à repeindre les boites de ses médicaments en violet –très interessante occupation, qui lui a pris mine de rien la moitié de la nuit.
Mais étrangement, Dyan était de ces énergumènes à qui il faut très peu de sommeil pour tenir une forme d’enfer. Bon, après, les répercutions sur ses troubles psychologiques, c’est une toute autre affaire…

Le directeur fronça légèrement le nez lorsque Edward lui répliqua purement et simplement qu’il était plus agé que lui. Exact, surtout si on s’en arrêtait à l’age mental de Dyan, qui devait avoisinner les 8 ans à peu près….
Bon alors, chercher quelque chose à répondre à Ed… Cherchant dans les répliques les plus enfantines possibles que son cerveau lui proposait, il opta finalement pour un :

« Oui mais je suis le directeur, donc je ne dors pas si je veux »

Ah ben ouais… Ca c’est de l’argument qui tient la route mon p’tit Dyan. Mine de rien, c’était vrai, mais ça n’empêchait pas que des deux, Edward soit le plus mature, et de loin. Il se comportait d’ailleurs avec le directeur un peu comme…comme la mère qu’il n’avait jamais eu. Et à l’inverse, le cadet incarnait à la perfection le jeune enfant. C’était à la fois mignon et pittoyable, surtout lorsque l’on savait que Dyan avait bien deux têtes de plus qu’Ed.
Le cadet ferma doucement les yeux, laissant encore une fois échapper un semblant de ronronnement. Dans une autre vie, il avait du être chaton, sans nul doute. Mais vallait mieux éviter qu’il s’endorme tout de même, car Ed n’allait certainement pas reussir à le porter. Or, s’il est difficile de faire dormir Dyan, il est tout aussi difficile de le réveiller une fois qu’il s’est offert aux bras de Morphée.

Mais il ne fallait pas crier victoire trop vite, car le jeune homme rouvrit presque instantanément les yeux, et ceux-ci étaient plus vifs et éveillés que jamais, regagné d’une nouvelle ferveur.

« Ah oui ? Et c’était quoi leurs noms ? »

demanda-t-il intéressé, sans se douter que la collection de noms d’Ed devait sans doute atteindre les 500 -_-‘. Tant pis, ils avaient le temps, non ? Enfin plus ou moins quoi… au pire Dyan s’endormirait en cours de route et ça arrangerait sans doute Ed qui semblait porter tant d’importance aux heures de sommeil de son petit (petit ?) protégé.
A la suite des dires d’Edward, Dyan tappa vigoureusement dans ses mains, manifestant son enthousiasme, comme toujours.

« Vrai ? Ooooh alors il faudra que tu me les présentes toutes, hein ? »

Bah oui c’est passionnant de connaître le nom de toute la flore de Teikiatsu hein, tout aussi fascinant que de lui donner un nom d’ailleurs. Quel duo de choc les deux imbéciles heureux.
Mais son excès de bonne humeur sembla quelque peu se calmer tandis qu’il reconsidérait les paroles de son ami. Fronçant les sourcils comme s’il réfléchissait à un problème existentiel pour l’avenir de l’humanité entière –alors qu’il s’agissait simplement de savoir si oui ou non les fleurs auraient un dossier administratif à Teikiatsu- il tapota pensivement son menton avant de répondre finalement.

« Mais les humains non plus ça ne les intéresse pas les dossiers, pourtant ils en ont tous un, non ? »

T’en a d’autres des questions débiles Dyan ? Manifestement, oui, il avait du stock le petit, et Ed n’en avait pas encore fini avec lui. Enfin, avec le temps, il s’était habitué au tempérament enfantin du directeur, à ses extravagances, à ses brutaux changements d’humeur et tout le reste. Heureusement pour tout le monde, Edward était d’une patience exemplaire.
Quoiqu’il en soit, le plus jeune des deux adressa un grand sourire à son compagnon, comme s’il venait de lui dire la chose la plus merveilleuse au monde –il en faut peu pour être heureux comme le dit la chanson.

« Lily aussi sera sans doute contente de te voir, mais pour l’instant, elle doit dormir pour récupérer de ses efforts ! »

expliqua-t-il avec le plus grand sérieux du monde, ce qui lui donnait d’ailleurs un air assez…ridicule. Il fallait dire que le directeur était très rarement sérieux, et quand il l’était, c’était pour des choses qui ne le nécessitait pas -_-‘.

De toute façon, étant donné le sujet qui suivit cette brève conversation sur les plantes, le sérieux était de mise. Dyan fronça à nouveau les sourcils face à la déclaration d’Edward.

« Non, mais tu pleurais »

Bien, perspicace le Dydy, inutile de le lui rappeler, il s’en souvenait certainement. Que voulez vous, quand on a la maladresse d’un enfant de 12 ans…
Il haussa vaguement les épaules lorsque son ami s’excusa, lui indiquant par ce geste que ça n’était pas très grave. Il y était habitué, avec de tels cheveux, impossible de ne pas se faire mal au moins une fois par jour, surtout lorsqu’on est quelqu’un d’agité –ce qui naturellement était le cas de Dyan.
Le jeune homme pencha légèrement la tête sur le côté, observant en silence Edward.
Il lui adressa un sourire plein de gentillesse avant de dire.

« Si ça t’arrive souvent, je peux te prêter Pynou. Quand j’ai envie de pleurer, je le sers toujours dans mes bras, et il me console »

expliqua-t-il à nouveau avec le plus grand sérieux.
Il ajouta presque immédiatement, se rappelant d’un élément capital.

« Pynou c’est mon lapin en peluche (lapinou XD) »

Oui bon, sans commentaire, Dyan reste Dyan, et les solutions Dyanesques sont rarement adaptées à quelqu’un d’autre qu’à lui-même pour tout dire. Mais il ne se rendait lui-même pas compte du ridicule de ses dires, persuadé que Pynou serait d’une grande utilité à Ed puisqu’il en était ainsi pour lui.
Mais même s’il était persuadé du bien-fondé de ses solutions miraculeuses, il fut soulagé de voir la conversation dériver. D’ailleurs, une autre question fondamentalement existentielle vint rapidement s’imposer à son esprit. Cette question était d’une telle importance, qu’il se vit obligé de la poser à Edward.

« Bien sur que tu pourras venir mais…euh….on ira comment ? »

On t’en pose des questions Dyan >< ?
Voilà le genre de question à la con qui casse complètement l’ambiance. Car si certaines personnes disaient ce genre de chose dans le simple but de rêver, Dyan prenait ceci tout à fait au sérieux, et il se demandait réellement comment il allait organiser son voyage là haut. Est-ce qu’il y avait des avions air-star ? Ou alors il fallait prendre une fusée…

Contrairement à ce que penser Edward, Dyan ne joua pas sur les mots afin d’éviter de prendre ses médicaments. En fait, une nouvelle question- encore une- fit son apparition et il en oublia donc d’esquiver les medicaments.

« Pourquoi ? Toi tu ne prends pas ces medicaments et tu ne tombe pas malade ? »

s’étonna-t-il. Il fronça les sourcils, se demandant intérieurement pourquoi LUI il devait prendre ces cachets infects. De toute façon, il ne les prenait que très rarement, que quand Edward vérifiait en fait, sinon la plupart des cachets finissaient à la poubelle.
Il chassa ces idées néfastes de son esprit d’un geste evasif de la main, avant de retrouver un visage plus joyeux, adressant un nouveau grand sourire au co-directeur.

« Oui je sais, toi tu es gentil Edward ! »

lança-t-il d’un ton chantant tout en continuant à jouer avec les doigts de son compagnon distraitement. Finalement, il colla la paume de sa main à celle d’Edward –pour constater que la sienne était beaucoup plus large d’ailleurs- et resta ainsi à l’observer d’un air pensif. Nulle n’aurait su dire où son esprit allait –une fois de plus- vagabonder.

« Alors je n’ai pas peur de mourir »

déclara-t-il avec un petit rire comme s’il s’agissait d’un sujet léger et futile.
Il leva le nez vers le ciel, pour observer un tapis noir parsemé de points scintillants. Teikiatsu étant dans un coin retiré du monde, il y avait peu de pollution, et l’on voyait très bien les étoiles d’ici, au plus grand bonheur du jeune enfant qu’était Dyan.

« Peut être même que je retrouverai ma maman là haut »

ajouta-t-il en fixant une à une chaque étoile, comme pour rechercher le visage d’une éventuelle mère.
Presque aussitôt après, il repartit d’un petit rire, plutôt nerveux cette fois-ci, avant d’ajouter.

« Je suis bête, je n’en ai pas »

Eh oui, Dyan était bel et bien persuadé de n’avoir aucune mère…
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Edward Mewan
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MessageSujet: Re: Tete à tete avec un arrosoir   Tete à tete avec un arrosoir EmptyMer 11 Jan à 23:24

Edward regarda l’enfant –euh pardon, le directeur -_-‘ - avec un grand sourire, alors que ce dernier cherchait en vain des arguments pour excuser sa temporaire insomnie. Il écouta ce que Dyan avait finalement réussit à trouver, en secouant légèrement la tête de la gauche vers la droite, souriant légèrement. Notre jeune homme savait pertinemment que Dyan n’avait pas beaucoup dormi la nuit dernière, puisqu’il l’avait aperçu à plusieurs reprises, alors que ce dernier s’était pris d’une soudaine passion pour la peinture de ses boites de médicaments. C’est que dans ce pensionnat, peu d’objets n’étaient pas encore passées à la mode du violet. A bien y réfléchir, les seules choses n’y étant pas encore passées devaient être les éléments extérieurs et naturels, qu’il était impossible à peindre. Mais même les fleurs avaient été choisies pour la plupart dans les teintes mauves pour satisfaire le Dyan.

« Oui, mais il faut dormir tous les jours »

On peut dire que dans l’argumentation inutile, Edward n’était pas loin de rattraper le niveau de son compagnon.

Edward esquissa finalement une moue faussement frustrée lorsque Dyan lui avança l’argument « de la mort qui tue tout attention le voici-le voilà », à savoir qu’il était directeur. Le bon sens de notre jeune homme lui ordonnait de ne pas commencer à partir dans des explications comme quoi il pourrait le ramener à l’asile s’il n’obéissait pas, qu’il était médecin, qu’il était en droit de pouvoir poser des obligations à l’homme qui était son patron. Mais à la place de tout cela, le Edounet se contenta d’un simple

« Oui.. mais moi je suis le co-directeur, alors j’ai aussi mon mot à dire »

Gardant son petit air frustré d’enfant qui ne veut pas se reconnaître à bout d’arguments, Edward marqua un nouveau silence, avant d’ajouter, d’une voix assez enfantine

« Et puis c’est moi qui m’occupe des fleurs et qui t’ai offert Lily»

Edward ou comment passer du coq à l’âne. Bon, c’était les premiers arguments qui lui étaient venus à l’esprit, et, aux yeux de Dyan, ils seraient sûrement aussi efficaces que de vrais arguments, autrement dit, ils ne serviraient strictement à rien.

Notre jeune homme continua à caresser les cheveux de son compagnon, voyant que celui-ci s’assoupissait peu à peu, par chance, tout en laissant, comme il le faisait souvent, échapper un petit ronronnement de bien-être. Dyan avait quelques côtés assez félins dans sa manière de se mouvoir et de se comporter. C’est d’ailleurs ceci qui faisait en partie le charme du jeune directeur.

Mais voila que d’un coup, alors qu’Edward se calmait lui aussi, Dyan rouvrit les yeux, semblant être pris d’une nouvelle bouffée d’énergie. Apparemment, notre Ed devrait encore attendre pour que le « petit » finisse par s’endormir. Mais voilà que celui-ci lui demandait les noms de toutes les plantes qu’il avait un jour possédées. Autant dire que s’il commençait, il en aurait pour un bon moment. Après réflexion, cela pourrait être un bon moyen d’endormir le chaton allongé sur son genou, mais à vrai dire Edward n’avait pas réellement le courage de se lancer dans une énumération sans intérêts des divers prénoms qu’il avait donnés à ses compagnons de l’espèce végétale.
Cherchant l’esquive la plus efficace pour ne pas avoir à débiter une longue liste interminable de prénoms de toutes les origines, Edward soupira légèrement, tout en continuant de s’occuper des longues mèches noires de Dyan qui lui retombaient sur les genoux.

« Oh, tu sais, j’ai eu beaucoup de plantes, et ma mémoire me joue quelques tours, alors je ne m’en souviens plus très bien. Et puis une liste de prénoms de plantes n’est pas la chose la plus intéressante, tu ne trouves pas ? »

Evidemment, si le Dyan avait le malheur de dire que lui ne trouvait pas, ce qui, d’après son caractère, était assez probable, Edward se verrait malheureusement l’obligation de débiter la liste des Chantale, Xavier, et autres Plic-Ploc ayant vécu dans sa chambre, à ses côtés, en tant que végétaux inanimés –enfin pas si inanimés que cela aux yeux de notre cher Edward-.

Il sourit une nouvelle fois –décidément, il allait finir par se faire des rides avant l’age à force de sourire [heureusement qu’il y a pantène pro-v contre les rides XD ] – à la vue de l’enthousiasme que montrait Dyan, à l’idée de faire connaissance avec toutes les plantes de l’établissement. Au moins, notre jeune homme avait trouvé quelqu'un avec qui partager sa passion un petit peu particulière pour les végétaux.

« Bien sur, je te les présenterais toutes si tu veux »

Lui répondit Edward, en accompagnant sa phrase d’un petit rire calme. Pour Edward aussi, ces plantes étaient importantes, peut-être pas au rang de pensionnaires, mais importantes tout de même, et il allait de soi que Dyan ait aussi le droit de les rencontrer.

Il sourit une nouvelle fois lorsque Dyan se mit à parler des dossiers. Ce qu’il disait n’était autre que la vérité, puisque toute cette paperasse embêtait les parents autant que les pensionnaires et que la personne chargée de s’en occuper, à savoir son illustre personne.

« Oui, mais les lois veulent qu’on fasse des papiers pour les humains, alors que les plantes ont la chance de ne pas avoir ce genre de lois »

Edward remonta d’un geste automatique son monocle qui était en train de glisser sur son nez, tout en réfléchissant à ce qu’il venait de dire. Connaissant le comportement de son « petit » Dyan, il y avait ici toutes les chances pour qu’il ait le droit d’ici peu à un grand discours sur l’injustice des lois des pots de fleurs et autres végétaux.

Mais le sujet fut assez rapidement détourné sur l’attitude qu’avait adoptée Edward quelques instants auparavant, à savoir les pleurs. Les yeux encore humides, il s’obligea tout de même à garder un petit sourire sur son visage, pour montrer qu’il avait retrouvé sa bonne humeur.


« Oui, mais à présent c’est fini »

Exactement le genre de phrases qu’il était habitué à utiliser pour réconforter les enfants lorsqu’ils avaient le moindre petit souci. La seule différence ici c’est qu’il ne s’adressait pas à un enfant, mais à Dyan (s’il peut il y avoir une différence -_-‘), et qu’il ne le faisait pas dans le but de réconforter une personne qui pleurait, mais de celle qui s’inquiétait pour celle qui pleurait. Il passa rapidement la main sur ses yeux, séchant les résidus de larmes qui étaient venus s’y coller.
Mais son sourire revint bien vite dans son intégralité avec la phrase de Dyan qui s’en suivit. Celle-ci était à nouveau pleine de légèreté, d’innocence. C’était d’ailleurs l’une des choses qu’il appréciait le plus chez le directeur, cet esprit en décalage avec le monde réel, cet esprit enfantin, qui lui faisait oublier pour quelques instants tous les malheurs du monde.

C’est gentil, mais ne t’inquiète pas, cela ne m’arrive pas souvent »

A ces mots Edward reprit délicatement les cheveux noirs du directeur, pour reprendre précautionneusement le démêlage qu’il avait commencé quelques instant auparavant. Et avant qu’il n’ait le temps de demander qui était exactement Pynou, Dyan lui annonçait fièrement qu’il s’agissait de son lapin en peluche. Quelque part, Edward s’attendait plus ou moins à une réponse avoisinante.

Et dans sa splendide stupidité, Edward ne trouva rien de mieux à ajouter qu’un petit

« Lui aussi il faudra que tu me le présente alors »

Ben oui, si l’on commençait à présenter la végétation environnante, pourquoi pas les peluches ? Après tout, même si ces dernières n’étaient pas vivantes, elles avaient leur importance, puisqu’elles aidaient bien des personnes à se consoler.

Ed se redressa une nouvelle fois légèrement, pour finalement passer de la position assise à semi allongée, s’appuyant sur ses deux avant bras, avant de considérer la question de Dyan, et par la même occasion de chercher une réponse convaincante à donner à son compagnon.

« Et bien… une fois qu’on sera riches, on s’achètera une fusée, et on y partira »

Autant dire que dans le rayon des réponses convaincantes, Edward aurait pu trouver mieux, mais c’était incontestablement la première réponse –stupide- qui était venue à ses yeux.

Effectivement, par chance, Dyan avait décidé de ne pas retourner le sujet de la manière dont il l’avait imaginé, mais la question qui sortit de la bouche de ce dernier n’était en fin de compte pas beaucoup plus arrangeante. Il ne serait sans doute pas évidement d’expliquer à Dyan qu’il devait prendre ces médicaments pour ne pas faire une rechute, et qu’Edward n’avait pas besoin d’en prendre car il était lui jugé stable psychologiquement, contrairement à son compagnon.

« Non, mais je prends d’autres médicaments, que toi tu n’as pas besoin de prendre… chacun ses médicaments »

Et bien… voilà, c’était fait, Edward avait trouvé encore pire que sa réponse précédente, preuve que dans notre monde fantastique, tout est possible. Cette dernière réponse l’énervait lui-même, si bien que le jeune homme avait laissé ses sourcils faire une rechute vers le bas pour montrer son mécontentement, qui heureusement fut de courte durée, puisqu’un nouveau sourire vint irradier son visage lorsque la phrase de Dyan parvint à ses oreilles.

« Toi aussi tu es gentil »

Lui répondit Edward, d’une voix assez douce, tandis qu’il laissait sa main aux bons soins de Dyan qui s’amusait à jouer avec.

Mais sa bonne humeur joua à nouveau à cache-cache lorsque le sujet de la mort revint sur le tapis. Evidemment, Edward ne pouvait s’empêcher de repenser sans cesse et encore à son père, et pire encore, à tous les patients auxquels il s’était attaché, et qui étaient morts pour diverses raisons..
Heureusement, les larmes avaient apparemment décidé que leur tour de garde était finit, et avaient passé leur chemin sans s’arrêter aux yeux d’Edward, dont le visage tentait tant bien que mal de ne pas se décomposer.

Mais au lieux de jouer à la fontaine ambulante, Edward reposa son regard sur Dyan, tentant de garder un air un tant soi peu rassurant sur son visage.

« Non, tu n’es pas bête Dyan, tu ne dois juste pas la connaître »

Edward aurait aussi pu à ce moment se taire, pour ne rien dire et laisser le sujet couler comme de l’eau, mais bêtement, il avait préféré réagir, ce qui ne serait sûrement bénéfique ni à Dyan ni à lui-même , sa réponse ne faisant pas preuve d’un grand tact.

Après avoir soupiré un grand coup, Edward se releva légèrement, pour soulager une fois de plus son dos fragile qui supportait une partie du poids de Dyan. Non pas que ce dernier soit lourd, mais plutôt que la carrure d’Ed s’apparenterait plutôt à celle d’une jeune femme, et celle de Dyan à un homme –normal ^^- .

Il reporta finalement son regard sur Dyan, avant de murmurer, d’une voix à peine plus audible que le vent qui soufflait dans les arbres

« Dis, tu ne pense pas que l’on ferait mieux de rentrer maintenant ? »

Edward avait en effet sentit à plusieurs reprises que son compagnon était à deux doigts de sombrer dans le sommeil, et si tel était le cas, il se voyait très mal porter Dyan jusqu’à son lit, étant donné la différence de poids qui régnait entre les deux individus.
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MessageSujet: Re: Tete à tete avec un arrosoir   Tete à tete avec un arrosoir EmptyMar 31 Jan à 22:56

Dyan ignorait tout naturellement avoir été surpris durant sa ô combien passionante activité qu’était la repeinturage des boites de médicament. Il avait longuement hésité à se mettre ensuite à la peinture de Lily, mais il s’était raisonné, et y avait renoncé. Temporairement du moins. C’est qu’il n’était pas sur que la peinture soit une bonne chose pour les plantes, d’ailleurs, il s’était promis de la demander à Edward. Et maintenant qu’il y repensait, la question avait regermé dans son esprit, et s’imposa à la conversation comme un cheveux sur la soupe… Avec Dyan, on commençait à s’y habituer à ces changements de sujets si brusques.

« Dis Edward, est-ce que les plantes supportent la peinture ? »

Ca en devenait assez desesperant, un tel fanatisme une telle obsession pour la couleur violette. Obsession dont nulle, même pas Dyan lui-même, ne connaissait la provenance. Quoiqu’il en soit, le jeune directeur s’était mis en tête de repeindre toute l’école sans aucune exception. Ou plutôt, il avait demandé à Edward de le faire. Un petit côté enfant assisté ? Sans doute…
Ce n’est qu’alors qu’il se mit à réfléchir à une éventuelle réponse à donner à son ami. C’est qu’il était fort en argumentation le co-directeur. A moins que ça ne soit Dyan qui ait des lacunes dans ce domaine ?

« Mais je dormirai tout à l’heure »

répondit-il finalement d’un ton qu’il voulait convaincant alors qu’il n’était qu’à moitié convaincu lui-même. Il ajouta, sur un petit ton plaintif, abandonnant les arguments pour opter pour une autre méthode : l’attendrissement d’Edward.

« S’il te plait Edward… je suis pas fatigué »

Il lui adressa un regard de chiot battu, penchant la tête sur le côté comme l’aurait fait un petit enfant. C’est que malgré sa grande taille et sa carrure d’adulte, il dégageait surtout une aura de jeune enfant, encore fragile et maladroit.
D’ailleurs, aux deux dernières répliques du jeune homme, le directeur croisa les bras comme le ferait un enfant capricieux, laissant son joli visage (jetaaaage de flower ^^) se tordre en une moue boudeuse.

« Maieuh….c’est moi qui ai trouvé le nom de Teikiatsu ! »

répliqua-t-il finalement, d’un ton triomphant comme s’il venait de sortir l’argument choc imparable –ce qui était bien loin d’être le cas. Eh oui, Dyan était lui aussi passé champion dans la discipline des J.O du « saut de ferme », qui consiste à sauter d’un animal à l’autre (en l’occurrence l’âne et le coq…).
Heureusement que Ed n’était pas entré dans le chantage sur l’asile, ça n’aurait fait qu’énerver le jeune directeur qui était très succeptible sur ce sujet là. Sous entendre qu’il était malade était chose à ne pas faire s’il était dans un rayon de moins de 10 mètres. Son humeur était tellement versatile qu’il pouvait changer du tout au tout pour une simple petite allusion.
D’ailleurs, preuve que son humeur changer souvent, voilà qu’après s’être lové contre Edward en ronronnant, il avait soudainement changé d’attitude pour se remettre en mode pile electrique. Eh oui, si Edward voulait tenter de l’endormir il n’était pas encore au bout de ses peines.

Et comme l’appréhendait notre cher co-directeur, les sourcils de Dyan se froncèrent très légèrement, laissant apparaître une moue déceptive, avant que ses lèvres ne s’ouvrent pour laisser passer en un petit grognement.

« Mais moi ça m’intéresse ! Tu veux pas essayer de t’en souvenir ? »

l’implora-t-il d’une petite voix suppliante, comme si connaître la liste des noms des plantes d’Edward était quelque chose de….capital. Naturellement, ça ne l’était pas, mais pour quelqu’un qui se passionne pour le violet, une liste de surnoms plantaires peut être abominablement fascinant.
Enfin, il abandonna rapidement sa mine déçue pour arborer un sourire rayonnant (grace à colgate ultra + Xd ), avant de sauter littéralement au cou d’Edward, pour déposer un petit baiser sur sa joue. Tout ça pour quoi ?

« Merciiiiii ! J’ai hâte de les rencontrer ! »

Qui a dit réaction excessive ? Après tout, pour quelqu’un de borderline, un tel enthousiasme pour la simple présentation à des fleurs était plus ou moins normal.
La suite des dires de son compagnon le replongea dans un état plus calme, alors qu’il devenait tout à coup songeur.

« Les plantes n’ont pas de loi ? Pas du tout ? Et si une plante tue une autre plante, elle ne va pas en prison ? Et si une plante est jugée bizarre, elle ne doit pas aller dans un asile ? »

Non, il ne faisait pas du mauvais humour, il était tout ce qu’il y a de plus sérieux alors qu’il parlait de lois plantesques. Comme si ce genre de loi devaient être inventées au plus vite… Un grand n’importe quoi. N’importe qui se serait alerté de telles questions, mais Edward était maintenant habitué à l’esprit tordu de son jeune protégé. Cela faisait plusieurs années qu’il supportait ses extravagances. A se demander comment il faisait d’ailleurs pour supporter à longueur de journée un tel enfant et ses caprices.

Enfin, au moins ce côté enfantin arrivait à redonner un semblant de sourire à Edward, c’était toujours ça de gagné ! Pourtant, en le voyant décliner sa proposition de lui prêter sa peluche, le jeune homme prit un petit air triste.

« tu es sur ? Parce que ça ne me dérange vraiment pas de te le prêter hein ! »

ajouta-t-il en lui adressant un petit sourire pour appuyer ses dires. Eh oui, il croyait simplement qu’Edward n’osait pas emprunter son nounours. Pourtant, lui, il était tout à fait prêt à partager Pynou, si ça pouvait consoler son ami. Il se laissa ensuite démêler les cheveux en silence, fermant les yeux, essayant d’imaginer ce que pouvait faire le Pynou en question à cet instant-ci –parce que naturellement les peluches étaient des êtres vivants qui n’osaient se mouvoir que loin des yeux des humains ! Mais la phrase d’Ed le tira une nouvelle fois de ses pensées enfantines, et un large sourire vint à nouveau s’emparer de ses lèvres blanchâtres.

« Je suis sur que vous allez très bien vous entendre toi et lui ! »

déclara-t-il comme s’il s’agissait d’une personne à part entière. Mais c’était bel et bien le cas, non. ? Ou du moins, c’est ce qu’il préférait croire.

« J’aurai peut être du l’emmener avec moi pour qu’il marche un peu ! Comme ça tu l’aurais vu »

ajouta-t-il, pensif. Cette phrase s’adressait avant tout à lui-même mais il l’avait formulé à voix haute, comme souvent lorsqu’il réfléchissait en fait. Encore une fois, le terme « marcher un peu » n’avait strictement aucun sens, mais Dyan étant Dyan, on ne s’étonnait plus de rien.
Alors qu’il méditait silencieusement les activités qui animeraient sans doute le demain de Pynou, il entendit la proposition extravagante d’Edward, qui était d’ailleurs tout à fait plausible d’après le jeune fou.

« Ooooh j’ai hâte d’être riche pour aller là haut alors ! »

déclara-t-il avec un enthousiasme renouvelé. L’idée que pour cela il faudrait être rémunéré ne vint bien sur pas le troubler. Les problèmes bureaucratiques et administratifs, vous l’aurez compris, ça n’était pas la tasse de thé du jeune directeur. De toute façon, il n’y avait pas énormément de métier qui pourrait correspondre aux aptitudes du jeune homme… Et son passé de jeune fou n’arrangerait rien dans son CV…. Enfin vu son age mental, on l’imaginait de toute façon très mal travailler….à se demander comment il ferait sans Edward pour veiller sur lui.

Enfin, ce dernier n’espérait tout de même pas s’en tirer à si bon compte avec quelqu’un d’aussi curieux que Dyan ? si tel était le cas, c’était qu’il était encore bien ignorant au sujet de l’impossible grand enfant qu’il était. Fronçant les sourcils, son visage adoptant un visage affreusement sérieux qui, il fallait dire, n’était pas vraiment crédible sur lui, il entrouvrit les lèvres, réfléchissant un dernier instant.

« D’autres médicaments ? »

répéta-t-il ensuite comme si c’était ainsi plus facile à assimiler.

« Des médicaments pour quoi ? »

demanda-t-il alors, son visage trahissant sa curiosité. Pas de chance pour Edward, lorsqu’on s’avançait à quelque chose avec dyan, vallait mieux avoir matière à argumenter…En cas contraire, ses questions se faisaient de plus en plus insistantes et précises. Un chiant, un vrai (il a pris un chiantos avant de venir Xd). Il ne prit même pas garde au soudain abaissement des sourcils du co-directeur, témoignage manifeste de son mécontentement. C’était surement mieux ainsi, sinon Edward aurait encore eu droit à questions and co –et assurément il s’en passait volontiers…

« Oui mais moins que toi »

Le retour en force des répliques de gamin…C’est mignon…et à la fois assez affligeant. Mais ça n’en était pas moins vrai, sur une échelle de gentillesse, Edward devait être quasiment tout en haut –du point de vue de Dyan bien sur. Et lui il se trouvait… peu importe en fait, il s’en fichait pas mal de son taux de gentillesse.
Remarquant comme un trouble sur le visage de son petit ange gardien, Dyan sembla s’inquiéter à nouveau. Car malgré les beaux efforts d’Edward pour dissimuler sa peine, celle-ci avait laissé pointé le bout de son nez. Le jeune homme allait enchainner sur un nouveau « ca va » mais la réponse d’Edward l’en empêcha.

« Ne pas la connaître ? »

répéta-t-il sans réellement comprendre. Mais non, il ne pouvait pas ne pas la connaître, il n’en avait pas ! Voilà des années qu’il en était persuadé. C’était peut être mieux de croire cela plutôt que de songer qu’elle l’avait lâchement abandonné.

« Mais alors…elle m’aurait laissé ? »

demanda-t-il d’un ton incertain. Tiens, ça lui apprendrait au Edward de ne pas ignorer les petites remarques de Dyan. Les voilà maintenant tous deux engagés sur un sujet glissant que le cadet des deux ne lâcherait sans doute pas avant d’avoir trouvé satisfaction à ses questions !
L’ainé n’avait certainement pas adopté la meilleure méthode pour le coup… Maintenant il était difficile de reculer et de contourner ce sujet épineux, apparemment tant pour l’un que pour l’autre.

Sentant son ami se redresse quelque peu, Dyan se releva en position assise, soucieux de lui faire mal. Se tournant vers lui, il posa ses yeux sur son visage histoire de savoir s’il lui avait fait mal. Mais il en oublia de la demander, son attention se concentrant sur la proposition d’Ed. Proposition qui lui tira d’ailleurs une grimace bien ressentie. Rentrer ? Mais ça n’était pas amusant ! Il s’ennuyait à l’intérieur lui !

« Tu peux rentrer si tu veux ! »

répondit-il finalement en roulant totalement sur le côté pour se retrouver étalé dans l’herbe tendre, les bras et les jambes positionnées en étoile, face au ciel.

« Moi je reste encore »

ajouta-t-il dans un souffle se perdant dans le silence de la nuit, tandis que ses yeux se fermaient doucement, sans qu’il ne s’endorme pour autant…
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