Teikiatsu - Asile
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Teikiatsu, une alternative pour les fous...
 
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 Fin d'une vie . . . Début d'une autre

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Aymen Haaz
Pensionnaire - Pathologie : Phobie / Névrose obsessionelle
Aymen Haaz


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MessageSujet: Fin d'une vie . . . Début d'une autre   Fin d'une vie . . . Début d'une autre EmptyMar 14 Fév à 20:41

¤ ~ ° Premier post ° ~ ¤

Aymen était encore le nez dans son bouquin, pendant que ses parents conduisaient. Il ne leur avait même pas demandé où est-ce qu'ils l'emmenaient, mais de toute façon, il s'en fichait. Ca ne changerait pas sa vie, si ? Tant qu'il avait ses livres, il était d'accord pour aller à l'autre bout du monde.
Le trajet avait quand même été long, de longues heures et il avait été obligé de relire plusieurs fois le même livre. Il ne pouvait pas s'en passer, c'était comme ça. Il n'avait pas levé les yeux une seule fois, même pas pour regarder la route ou les paysages. Alors, vous pensez bien qu'il n'avait pas vu ce péage, et encore moins ce post de douane à la sortie d'Allemagne.
Maintenant, Aymen ne s'en doutait même pas, mais il roulait sur les routes françaises. C'était la première fois qu'il venait en France et si ses parents le lui avaient dit, il aurait fait l'effort de bouger ses yeux pour détourner son attention pendant . . . 10 minutes, peut-être moins. Mais ils avaient gardé le silence, alors lui aussi.

*Un silence morbide . . . Ils me cachent quelque chose . . .*

Eh oui, même s'il ne disait rien, Aymen n'était pas débile. Ses parents faisaient toujours en sorte d'attirer son attention quelque part pour qu'il se détâche de ses livres, mais aujourd'hui, ça faisait de longues heures qu'il n'avait pas entendu ne serait-ce qu'un soupir dans la voiture.
Il cligna deux fois des yeux avant de les lever, pour les regarder, un par un. Ils avaient le visage aussi raides que s'ils étaient morts. Aymen soupira et demanda, froidement pour ne pas changer l'ambiance :

"On va où ?"

C'est à ce moment que les yeux de ses parents changèrent et sa mère esquissa un sourire. Ouais, ça devait être drôle ou était-ce juste pour . . . lui faire croire autre chose ? Peu importe, il la regarda sans lui rendre son sourire avant de l'entendre parler. Que disait-elle ? Qu'ils lui réservaient une surprise ? Mmh, il voulait bien le croire, mais pourquoi garder un visage si fermé si c'était une surprise ? A moins que ce soit une mauvaise surprise ?
Aymen ne répondit rien et détourna les yeux pour les poser sur les paysages qu'il voyait dehors, au travers de la vitre. Ca ne lui disait rien, mais il ne s'en inquiètait pas. Ce qui le fit réagir, ce fut cette langue . . . sur les panneaux. Le français . . . Il était en France ??!! Il fronça les sourcils, il n'avait aucune difficulté à lire les écritures étrangères, mais . . . que faisaient-ils en France ?

"Sacrée surprise . . ."

Oui, il était étrange, et il le savait.

De longues heures passèrent encore avant qu'ils ne s'arrêtent. Encore pour faire un plein ? Ah non, même sa mère descendait. Il cligna encore des yeux, sans descendre. Il savait, il avait compris qu'il devait descendre, mais . . . il n'avait pas envie, voyez-vous. C'était quoi ce grand bâtiment, hein ? Pourquoi est-ce ses parents le fixaient en se tenant la main ?
Sachant qu'il n'avait pas envie de poser les questions, il allait devoir aller chercher les réponses de lui-même. Il soupira et descendit doucement, très doucement. Ce long voyage lui avait donné mal à la tête . . . Il leva les yeux et murmura ( en français ) :

"C'est . . . imposant."

Ses parents le regardèrent avec étonnement . . . Que venait-il de dire ? Depuis quand est-ce qu'il parlait d'autres langues que l'anglais, l'espagnol et l'Allemand, par inadvertance ? Ses parents ne s'en soucièrent pas davantage, leur fils était un surdoué après tout . . .
Aymen tenait toujours son lire dans sa main, ouvert au cas où il avait une soudaine envie de relire un des magnifiques passages qui faisaient ce bouquin. Il l'adorait celui-ci, il l'avait toujours sur lui comme d'autres ont toujours leur téléphone portable. Il le baissa, le temps de contempler ce qu'il avait devant ses yeux. Il fit alors un pas, puis deux, sans se soucier de ses parents. Ceux-ci n'en n'étaient que d'ailleurs plus contents, puisqu'ils pouvaient prendre les valises qu'ils avaient remplies à son insu . . .


¤ ~ ° A l'intérieur ° ~ ¤

Aymen était entré sans plus tarder et était allé se mettre dans un coin de ce grand et majestueux hall. Il n'était jamais venu ici, et il n'était pas assez . . . osé pour fouiller les lieux sans comprendre ce que c'était. Il avait attendu ses parents, en lisant bien sûr.
Ceux-ci avaient fini par entrer, rouspetant contre ces valises qui semblaient bien lourdes. Aymen les regarda et demanda :

"C'est un club de vacances ?"

A ce moment, sa mère fut un peu . . . perturbée. Elle lâcha sa valise et rougit de manière un peu surprenante. Aymen ne s'en formalisa pas et attendit que sa gêne passe pour lui reposer la question. Voyant qu'il n'avait pas compris, apparemment, sa mère vint vers lui, laissant Peter, son père, s'occuper avec les valises. Elle vint même s'asseoir à ses côtés et lui baissa son livre pour lui expliquer ce qu'ils faisaient ici, tous ensemble.
Aymen gardait le silence . . . C'était donc une mauvaise surprise. Ils venaient de l'amener dans un hôpital psychiatrique ? Non . . . ça n'y ressemblait pas, et puis, il y aurait sûrement eu des gens devant les portes, et des grilles quelque part. Il fronça les sourcils et dit juste, avant de replonger son visage dans ces lignes si constructives :

"Je veux parler au directeur de cet endroit . . ."

C'était clair. Si ses parents voulaient qu'ils restent ici, ils avaient intérêt à le laisser faire ce qu'il voulait. Il attendit, ils se débrouilleraient !
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Edward Mewan
Co-directeur / Admin
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MessageSujet: Re: Fin d'une vie . . . Début d'une autre   Fin d'une vie . . . Début d'une autre EmptyVen 17 Fév à 23:11

Après un petit tri dans le bureau de Dyan, Edward décida d'aller chercher le directeur, histoire de faire une petite pause, et de ne plus nager dans ce tas de papiers blancs. Le jeune homme se leva de son bureau, se dirigea vers le couloir, sans oublier bien sur de bien refermer la porte à clé, chose que Dyan oubliait souvent de faire. C'est que les deux petits avaient tellement été habitués à vivre à eux deux dans cet immense endroit qu'il leur faudrait du temps pour se faire à l'idée que maintenant, ce lieu était habité, qu'ils n'y étaient plus seuls.

Pour ne pas changer les bonnes habitudes, le jeune directeur avait revetu un long kimono bleu ciel aux bords blancs, laissant voir sur le haut une légère chemise blanche. Avec ses longs cheveux qui lui retombaient sur le visage et sa fine carrure, on aurait facilement pu le prendre pour une femme, d'autant plus que le jeune homme s'était une fois de plus maquillé ses yeux bleus d'un trat noir, faisant ressortir la couleur de l'iris.

En passant par le couloir, Edward entendit avec étonnemment d'autres voix que celle de Dyan. Essayant de deviner qui pouvait bien passer dans ces couloirs, le jeune co-directeur s'approcha lentement, tendant l'oreille, prêt à guetter le moindre bruit. Une voix d'homme retentit dans le couloir. Mais ça n'était pas celle de Dyan, ni d'aucun pensionnaire qu'il ne connaissait. Serait-ce déjà un nouvel arrivant?
Ce qu'il entendit continua de le surprendre. Un club de vacances? N'avait-on pas prévenu cet homme de la nature de l'endroit? C'est que le Edward en question se voyait bien mal annoncer à un nouvel arrivant qu'il n'était pas arrivé au club med quatre tridents mais dans un établissement spécialisé pour jeunes ayant des problemes mentaux.

Faisant bien attention à ne pas se faire remarquer, Edward s'avança encore un petit peu, à pas de feutre. Le mince couloir violet ne lui permettait pas de voir quoi que ça soit, juste d'interpreter. Tout ce qu'il perçevait, c'était des voix douces, une voix de femme surement, mais Edward n'arrivait pas à comprendre ce qu'elle disait. La langue avait l'air étrangère, ou était-ce un accent particulier? L'anglais n'aurait pas pu le dire avec précision, mais n'en saisissait pas un mot

C'est lorsque la première voix retentit à nouveau qu'Edward décida enfin de se montrer. Il prit une démarche plus assurée, et s'avança franchement vers les personnes qu'il discernait maintenant assez clairement. Il y avait ce jeune homme, dont il avait entendu la voix, et un couple de personnes plus agées, surement ses parents. Comme par magie, juste quand Aymen demandait à voir le directeur de l'établissement, ce dernier apparaissait, n'était-ce pas formidable? Pour faire bonne impression, Edward revetit son plus joli sourire, avant de se placer juste devant les parents

« Bonjour, je suis Edward Mewan, co-directeur de l'établissement »

À cette présentation, Edward ajouta un petit inclinement de tête pour les saluer. Il s'approcha enfin du trio pour ne plus être qu'à un mètre d'eux, et tendit la main à chacuns d'entre eux

« Bienvenue à Teikiatsu »

fit-il finalement, en leur adressant un nouveau sourire de sympathie. Il baissa ensuite ses yeux sur le jeune homme venu avec le couple, et pu remarquer que ce dernier tenait un livre, dont il ne réussit cependant pas à lire la couverture. Mais il devait savoir lire et apprécier la lecture, c'était déjà un bon signe. Le jeune homme allait partir dans sa proposition de coktail de bienvenue quand il songea aux formalitées. Ces papiers, encore des papiers, comme s'ils n'avaient pas assez de papiers... Il quitta son sourire en pensant que cela ne lui ferait que plus de papiers à trier, et ajouta finalement

« Vous venez pour vous inscrire? »

Immédiatement, Ed fronça les sourcils, songeant que le mot était peut-être mal choisi, et faisait plutôt penser à un jeu, à une émission de télé-réalité, non à un pensionnat pour déséquilibrés. Mais il reprit bien vite son sourire, en fixant la supposée mère du nouvel arrivant, qui devait sans doute être angoissée à l'idée de laisser son fils dans des mains inconnues. Autant la rassurer pour ne pas qu'elle s'inquiete plus qu'elle ne devait déjà l'être.
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Aymen Haaz
Pensionnaire - Pathologie : Phobie / Névrose obsessionelle
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MessageSujet: Re: Fin d'une vie . . . Début d'une autre   Fin d'une vie . . . Début d'une autre EmptyJeu 23 Fév à 18:06

Aymen attendait toujours qu'on lui offre sur un plateau ce qu'il avait demandé. Il était hors de question qu'il bouge de lui-même, un bon directeur se devait de venir accueillir les nouveaux arrivants. C'était quoi ici au juste ? Y avait-il seulement un directeur ? N'ayant pas vraiment compris ce que sa mère lui avait expliqué, il avait donc demandé à voir quelqu'un de plus calé. Du coup, il allait passer pour un prétentieux, à vouloir faire des réclamations dès le premier jour, mais ce n'était pas du tout ça. Il avait déjà décidé de ce qu'il allait faire, cet endroit ne semblait pas trop laid, alors . . . il allait sûrement y passer quelques temps, comme pour tester.
Il venait à peine de formuler sa demande, replongeant doucement dans ce monde fantastique qu'était la lecture, qu'un . . . qu'une personne arriva. Aymen baissa ses lunettes quelques instants, sans vouloir paraître grossier, mais juste pour regarder. Cet homme, après vérification, était . . . magnifique. Il avait la grâce d'une femme, et la prestence d'un homme. Il paraissait doux aussi, était-ce un futur "pensionnaire" comme lui-même ? Il paraissait plus âgée, tout de même . . . Aymen prit sur lui et ferma son bouquin, non sans avoir corné la page de son passage préféré.
Il ne lui rendit pas son sourire, mais il répliqua après qu'il ait parlé :

"Bonjour Mr Mewan. Je vous attendais justement. Veuillez m'excuser cependant, je n'ai pas pris de rendez-vous. Serait-ce possible d'avoir un peu de votre temps ?"

Aymen faisait les choses bien parce qu'il était hors de question qu'on pense de lui qu'il était dépravé ou mal élevé ! Certes, ses parents semblaient vouloir se débarasser de lui, mais il faisait quand même tout pour leur faire honneur. Il avait envie qu'ils soient fiers de lui, alors il devait faire bonne impression au premier contact.
Evidemment, il savait bien que ceux-ci n'avaient rien compris à ce que venaient de se dire les deux hommes. Ses parents n'avaient jamais parlés français de leur vie, hormis pour dire "bonjour". Aymen connaissait un "peu beaucoup" de langues, mais sans pour autant pouvoir les parler toutes. Le français, il l'aimait bien donc . . . quelle chance !

Mr Mewan s'approcha et Aymen lui serra la main, toujours sans sourire. Le sourire, chez lui, c'était une option et évidemment, il ne l'avait pas prise en venant. De toute façon, il n'aimait pas sourire rien que pour la politesse, c'était une perte de temps et ses manières polies effaçaient souvent ce manque.

"Justement, c'est à propos de ce . . . Teikiatsu que j'aimerais vous parler. Je vous avoue que, bizarrement, je ne sais pas du tout où je me trouve à cet instant . . ."

Vraiment, son langage était des plus beaux. On aurait vraiment dit qu'il était Français de naissance. Son parlé avait quand même un certain accent, qui dénotait bien ses origines, mais c'était tout de même agréable à l'ouïe. Aymen attendit, résistant à l'envie d'ouvrir son livre . . . Il ne cessait de penser à son record, 10 minutes . . . Il devait au moins tenir ce rôle 10 minutes et ne pas sombrer dans sa lecture qui lui donnait pourtant bien des plaisirs.

Alors qu'un petit silence avait commencé à règner entre eux, laissant aux 4 personnes le loisir de se détailler à volonté. C'était normal dès les premiers contacts, quand la personne en face était inconnue. Celui qui devait avoir le plus de travail, ça devait être sans aucun doute, ce Mr Mewan. Détailler 3 personnes en un temps record. Ce fut seulement à cette pensée qu'Aymen esquissa un sourire. Ses priorités étaient différentes des autres, voilà tout.
Son attention qui n'avait pas quitté cet homme depuis tout à l'heure, se fit encore plus appuyée quand il reparla. Inscription ? Il avait bien entendu, n'est-ce pas ? Ses oreilles n'avaient pas eut un petit bug . . . Il plissa les yeux avant de faire un pas vers Mr Mewan, sans pour autant vouloir se faire menaçant :

"Inscription, dîtes-vous ? Cet endroit est . . . une école ?"

Eh bien, il avait eu raison de sentir la surprise dans tout ça. Ses parents n'étaient pas méchants finalement, il lui offrait le luxe de pouvoir à nouveau aller à l'école, mais Aymen n'était pas vraiment satisfait. Est-ce que ça allait refaire comme avant ? Comment allait-il pouvoir suivre des cours d'une heure sans lire ? C'était inimaginable, tout bonnement.
Cet homme, Edward Mewan détenait des réponses cruciales à ses yeux, et il commençait à être un tantinet impatient. La violence, c'était pas son truc, mais fallait pas le pousser à bout. En croisant le regard de ses parents, ses doutes ne faisaient qu'augmenter.

Pourquoi est-ce qu'il était ici ?
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Edward Mewan
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MessageSujet: Re: Fin d'une vie . . . Début d'une autre   Fin d'une vie . . . Début d'une autre EmptySam 25 Fév à 1:52

Alors qu’il venait de se présenter, Edward fut étonné de la réponse qu’il eut à sa présentation. En effet, ce ne furent pas les parents qui vinrent se présenter à leur tour, mais simplement le nouveau jeune homme. A sa voix et son accent, le co-directeur perçut sans difficultés qu’il était étranger, mais le nouveau venu semblait tout de même avoir une parfaite maîtrise du français.
Le jeune co-directeur regarda avec attention le livre que le nouvel arrivant venait de refermer, en cornant préalablement la page, avant de reporter son regard sur lui. Si le visage d’Aymen ne s’était pas déridé d’un poil, il en était autre pour celui d’Ed qui venait une fois de plus de se déformer dans un nouveau sourire.

« De… rendez-vous ? Oh non, il n'y a pas besoin de rendez-vous ici»

Edward abaissa les sourcils, intrigué par la réponse étrange de l’homme. C’était bien la première fois depuis l’ouverture de l’établissement que l’on évoquait une histoire de rendez-vous. Pour le co-directeur, ce genre de choses étaient bonnes pour les patrons de grande entreprises, et non les petits directeurs de campagne. Mais Edward quitta vite son air étonné pour laisser place au sourire habituel. Après tout, il n’était pas question d’inquiéter le nouveau venu, mais plutôt de l’accueillir, et d’en finir une fois de plus avec ces formalités qui n’avaient même pas commencé.

« Mon temps ? Oh mais il n’y a pas de problème, j’ai tout mon temps »

Fit Edward, accompagnant ses paroles d’un petit geste de la tête. Il allait ajouter la question classique visant à connaître les causes de sa raison ici, mais songeant à la phrase qu’il avait entendu quelques instants plus tôt, se retint, et pour changer de ses bonnes habitudes, se contenta d’afficher un sourire radieux. Contrairement à ce que l’on pourrait penser avec ce surdosage de sourires, ceux-ci étaient tout sauf hypocrites. Edward était simplement quelqu’un qui aimait beaucoup la vie, aimait tout le monde –ou presque-, et la joie de vivre s’émanait en quasi-permanence de son être. Certes, pour certaines personnes, cette bonne humeur pouvait sembler énervante, mais le co-directeur n’irait pas changer pour autant. En tout bon imbécile heureux qu’il était, il aurait sûrement pris une remarque sur sa bonne humeur en gardant un grand sourire. Avec tous les défauts que ce trait de caractère pouvait contenir, il n’en restait pas moins une grande qualité pour faire face à des situations gênantes ou non. Mais revenons à ce petit hall tout de violet vêtu.

Edward serra finalement la main de toute la petite famille, et eut le droit de remarquer que le jeune homme ne lui souriait toujours pas. Décidemment, il n’avait pas du venir là de plein gré … ce qui était en fait le cas de la plupart des pensionnaires. Mais le perpetuel sourire d’Edward n’en fut pas affecté pour autant, et ne redescendit uniquement lorsqu’il entendit la nouvelle phrase du jeune homme.

Immédiatement, Ed quitta Aymen du regard, pour lancer un petit coup d’œil aux deux parents. Ainsi, ce qu’il craignait s’était réalisé, les parents de l’adolescent n’avaient apparemment pas daigné expliquer à leur progéniture la nature de l’endroit dans lequel il avait été envoyé. Plongeant son regard dans le vide un instant, réfléchissant au meilleur moyen d’aborder la question, Edward se tourna finalement vers Aymen à nouveau, avec un petit air gêné.

« Vous ne savez pas où vous vous trouvez… »

Fit-il, comme s’il cherchait à gagner du temps, son regard voyageant entre le visage des deux parents indignes aux yeux d’Edward puisqu’ils avaient laissé le petit co-directeur se d »brouiller tout seul, et celui du nouveau pensionnaire semblant persuadé d’être arrivé au club méditerranée

« Et bien…vos parents ne vous l’ont pas expliqué ? »

S’en suivit un petit silence, temps durant lequel le regard d’Edward continua son petit manège. Si son visage exprimait tout d’abord de l’inquiétude, on pouvait aussi voir un très léger regard de haine envers les parents qui n’avaient pas daigné prévenir leur fils de la nature de l’établissement.

Lorsque Aymen lui posa une nouvelle question sur la nature de l’établissement, Edward poussa un long soupir. Cette fois-ci, il n’était plus possible d’esquiver, le jeune homme ne lâchait pas la grappe. Le co-directeur baissa légèrement les sourcils, ramenant son regard dans celui d’Aymen

« Et bien… c’est en quelques sortes une école spécialisée »

Fit-il, avant de marquer une petite pause. Après tout, à Teikiatsu, il y avait des éducateurs et des professeurs, du moins il devait il y en avoir. Le jeune homme poussa un nouveau soupir, avant de continuer

«C’est un établissement spécialisé, pour les jeunes qui sont….différents »

Fit-il finalement, espérant que cette explication convienne au concerné. Sinon, il ne lui resterait plus qu’à dire au jeune homme qu’il venait d’atterrir dans un asile pour personnes atteintes de troubles mentaux, autrement dit « bienvenue chez les fous ».
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Aymen Haaz
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Aymen Haaz


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MessageSujet: Re: Fin d'une vie . . . Début d'une autre   Fin d'une vie . . . Début d'une autre EmptySam 18 Mar à 19:03

[ Pardon du retard ^^" ]

Aymen attendait la réponse, calmement. Tout autour de lui, il y avait tellement de choses dans ce grand hall que ce n'était pas forcément déplaisant de laisser à la personne en face, quelques temps pour réfléchir. Chacun avait le droit de réfléchir aux futures réponses à donner et Aymen savait bien qu'il faisait pareil et même, qu'il appréciait grandement de savoir qu'on lui laissait du temps. Ay était donc en train de regarder les décors, quand le directeur ou co-directeur de cet endroit parla enfin. Impatient tout de même, on ne pouvait pas le refaire, il accueillit cette réponse avec une grande joie non visible.

*Pas besoin de rendez-vous ? . . .*

Cet endroit était de plus en plus étrange aux yeux du jeune garçon. C'était pas croyable de voir à quels points il pouvait être aisé de semer le trouble dans l'esprit de quelqu'un. Là, c'était dans l'esprit d'Aymen qu'il commençait à y avoir quelque chose. Déjà qu'il se sentait observé dans cet endroit, qu'il pensait être une école, Mr Mewan venait de rajouter qu'il n'y avait pas besoin de rendez-vous. Enfin, ce n'était peut-être qu'un détail, sachant qu'il n'y avait pas encore des millions de personne ici.
Chassant ses mauvaises pensées et tentant de faire pareil avec ses doutes, il finit par acquiescer de la tête, sans rien répondre. Il venait de se rendre compte que c'était bien pour eux s'il n'y avait pas de rendez-vous à prendre, vu qu'ils allaient pouvoir aller dans son bureau dans l'instant. En plus, le directeur ajouta qu'il avait tout son temps. Parfait !! Que voulez-vous de mieux ?

Cependant, . . . il y avait encore des choses qui le gênaient au fond de lui même. Ce Mr Mewan était un homme bien, beau et sûrement gentil, mais . . . Aym avait sans cesse l'impression qu'il cachait des choses derrière son si grand sourire. Peut-être qu'il n'était pas heureux mais qu'il voulait le laisser croire ? De toute façon, les histoires privées des autres personnes ne l'intéressaient guère, et il ne devait pas être le seul, alors . . . ça devait être autre chose.
Ca ne faisait peut-être pas poli, mais Aymen ne pu s'empêcher de plisser les yeux en remontant ses lunettes sur son nez, avant de dire, sans regarder ses parents et sans leur expliquer :

"Pourquoi souriez-vous sans cesse ?"

Peut-être allait-il mal le prendre mais ce n'était pas voulu. Aymen était suspicieux et avait besoin d'éléments concrets pour être sûr et bien dans un nouvel endroit. Il fallait le comprendre, il venait tout juste d'arriver ici et en plus, personne ne lui expliquait clairement ce que c'était. Y avait de quoi tourner fou !
En attendant, ses parents se sentaient légèrement à l'écart, mais ce n'était pas trop grave à leurs yeux. Ils voulaient laisser à leur fils, le plaisir de faire des connaissances. Ils ne savaient pas du tout que cet homme en face n'était pas une simple connaissance, mais une personne à qui on devait le respect. C'était normal qu'ils ne savaient pas, mais ils pouvaient quand même s'en douter, Edward était très distingué.

Ne tenant plus, Aymen en était arrivé à demander lui-même. Cet homme était certes gentil, mais ça empêchait pas qu'il ne lui avait pas non plus dit ce que c'était tout ça et ça commençait à l'échauffer. La réponse se fit attendre, mais les décors des lieux ne détournèrent pas l'attention du garçon. Il continuait de fixer ce directeur aux traits agréables, sans pour autant que cela le gêne dans ses réflexions. Il ne voulait simplement pas râter un éventuel regard de travers, ou un sourire mesquin. Et ce qu'il craignait arriva . . . L'homme était gêné.
Aymen relâcha toute pression et baissa la tête. Cet endroit ne devait pas être si bien que cela, et il venait de comprendre que ses parents lui avaient joué un mauvais tour. Est-ce qu'il avait le droit d'en repartir ? De suite ? Il ne prit même pas la peine de relever la tête quand il lui posa une question, se contentant de dire :

"Oh si, avec des mots tout à fait étranges . . . "Ce serait un endroit parfait, mon fils, un endroit où tu te sentiras bien, ou tu pourras lire tout ce que tu veux, et ou les autres ne te feront pas de mal". Avec ça, je ne peux qu'avoir envie de poser davantage de questions . . ."

Malgré tout, et même si ça pouvait paraître étrange aux yeux des autres, Aymen n'en voulait pas du tout à ses parents. Ceux-ci lui cachaient quelque chose, il l'avait bien compris, mais apparemment, cet endroit ressemblait à un paradis alors . . . pourquoi ne pas leur faire confiance ? Pourquoi ne pas essayer quelques temps ? Est-ce qu'il avait quelque chose à perdre ? A bien regarder . . . Non. Aymen était seul dans sa vie, et dans son cas, et ça pesait lourd sur ses épaules.
La vérité tomba enfin et sentant que ça commençait à le rendre triste, mais un peu nerveux, il lança un simple "excusez-moi" avant de se replonger dans son bouquin, les yeux presque fous. Il n'avait pas tenu 10 minutes, mais avec autant de nouvelles, c'était évident. De nouvelles minutes passèrent, en silence avant qu'il ne le referme pour dire :

"J'ai réfléchi. C'est une sorte d'hôpital ? Mes parents veulent me faire enfermer avec des gens qui ont le même problème que moi pour vivre ? Je devrais mal le prendre ? Peu importe, je reste ici vu que je n'ai plus envie de vivre à leur côté . . ."

Aymen se mordit la lèvre, pour réussir dans un effort surhumain à sourire avant de se tourner vers ses parents. Ils étaient main dans la main, serrés l'un contre l'autre. Y avait pas à dire, ils connaissaient bien leur fils et c'était vrai que s'ils s'étaient avisés de lui faire part de tout ça à l'avance, il ne serait pas venu. Pourtant, il ne regrettait pas forcément d'être là . . . pas encore.
S'avançant, il vint poser sa main libre sur celles de ses parents avant de leur parler en Allemand, pour qu'ils comprennent mais pas pour que le directeur n'entende rien. Il n'avait rien à lui cacher, à cet homme qui n'y était pour rien :

"Je vous en veux, un peu . . . peut-être même beaucoup si ça change rien, mais . . . pour vous, je veux bien essayer cet endroit. Je sais bien que je ne suis pas le fils que vous aviez espérer, mais . . . bref, vous pouvez vous en aller."

C'était dur pour Aymen, lui qui avait eu envie de dire "je suis quand même votre fils", il avait craqué avant. Ses parents ressemblaient à des lâches à ses yeux, mais il les aimait quand même. Etait-ce la puissance de l'amour familial qui faisait ça ? Peu importe, les choses étaient souvent mal faîtes.
Laissant ses parents s'en aller, après qu'ils aient déposé ses bagages dans le hall, Ay se tourna vers Mr Mewan pour lui dire :

"Soyez franc, les choses sont ce qu'elles sont. Je suis malade, et je fais avec."
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