Teikiatsu - Asile
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Teikiatsu - Asile

Teikiatsu, une alternative pour les fous...
 
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 Entrée, petit coup de tel...

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Aymeric Krinchen
Bibliothéquaire
Aymeric Krinchen


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MessageSujet: Entrée, petit coup de tel...   Entrée, petit coup de tel... EmptyDim 19 Mar à 2:25

[ Premier post ]


Rah la la laaa… ce que c’était grand ici. Il y avait de quoi se perdre. En plus, tout ce violet… c’était d’un déprimant. Vraiment, ils n’avaient aucun goût ici, non. C’était une sorte d’asile après tout… on pouvait se demander si le directeur n’était pas fou lui aussi. Si ça se trouve, il était la seule personne non déficiente mentalement dans cet établissement. Si c’était le cas, il ne s’ennuierait certainement pas…

Aymeric était arrivé la veille en France. Il avait quitté l’Allemagne, sa mère en pleurs et son ami Johann qui se faisait autant de soucis pour lui qu’une mère qui envoie son enfant pour la première fois en colonie. Apparemment, il était trop fragile pour partir seul en France, dans ce pays de brutes, qui plus est dans un asile. Ils avaient parlé pendant une heure, s’étaient engueulés, réconciliés, puis finalement, Jo avait laissé partir son ami, à contrecoeur, en lui faisant promettre de l’appeler dès qu’il serait arrivé à l’asile. Chose qu’Ayme se devait de ne pas oublier, s’il ne voulait pas se retrouver avec la moitié de la police allemande à sa recherche.

Il avait passé la nuit dans un petit hôtel, avant de reprendre la route. Il s’était trompé de train, avait dû attendre une heure le prochain train – dans les petites villes, ce que c’est long… – et avait enfin pu repartir, direction l’asile. Il était bien descendu à son arrêt, heureusement, et quand il était arrivé à l’asile, il était 13 heures environ.

Sa première pensée à la vue du hall avait été que c’était l’endroit le plus laid qu’il n’avait jamais vu. Quel était l’abruti qui avait fait la décoration ? Bon Dieu, il ferait mieux d’aller repasser son diplôme de décorateur d’intérieur – s’il en avait un – parce que là, ça dépassait vraiment tout ce que le pauvre Aymeric pouvait imaginer. En plus, c’était grand…
Mais heureusement, une bonne âme charitable avait disposé dans le hall un plan, et notre bibliothécaire préféré avait pu se repérer et s’orienter. Les bureaux se trouvaient au rez-de-chaussée, enfin une preuve de bon sens de la part des responsables de l’endroit. Parce que franchement, qui aurait eu l’idée d’aller mettre des bureaux au troisième étage ? Personne, sauf quelqu’un d’horriblement stupide, sadique ou farceur. Apparemment, le directeur n’était aucun de ces trois-là. Du moins il l’espérait.

Et enfin, il arriva devant la porte du bureau dudit directeur. Un coup d’œil le rassura. La porte n’était pas mauve, OUF. Il n’était pas si fou que ça visiblement.
Aymeric frappa à la porte. Aucune réponse. Il s’apprêtait à repartir, lorsqu’il eut la brillante idée de vérifier si elle était bien fermée. Une pression sur la poignée, une autre sur la porte lui apprirent que non. Sans se soucier de savoir s’il dérangeait ou pas, le bibliothécaire entra. Après tout, il fallait bien tenter, qui ne tente rien n’a rien.

« Boooonj… »

Dans les westerns, on aurait pu voir la feuille voler à cause du vent. Personne. Il n’y avait personne. Aymeric soupira. Bravo le directeur. N’importe qui pouvait entrer ici, faire n’importe quoi… le jeune homme avança dans la pièce, observa le décor. Du mauve, encore. Et des plantes blond… euuh non vertes. C’était pas trop moche.

Aaah tiens. Un téléphone. La petite lampe s’alluma dans la tête du jeune homme. Téléphone, Johann… du plus vite que ses petites jambes lui permettaient, Aymeric se dirigea vers le téléphone, et s’empara prestement du combiné. Il composa en vitesse le numéro, et colla le combiné contre son oreille.

Tuuut. Tuuut.

« Allo ? Johann ? Oui, c’est moi… oui, je suis bien arrivé, je suis à l’asile là… oui, tout c’est bien passé. Ecoute, je peux pas te parler longtemps. Embrasse Ulrike et maman pour moi, tu veux ? Oui, je t’embrasse aussi… allez, tchuss ! »

Et aussi vite, il raccrocha. Et jeta un rapide coup d’œil autour de lui, comme un enfant apeuré qui s’assure que personne n’a vu qu’il a chipé un bonbon dans le pot. D’ailleurs, c’était un peu ça…
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Dyan Nostrada
Directeur / Admin
Dyan Nostrada


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MessageSujet: Re: Entrée, petit coup de tel...   Entrée, petit coup de tel... EmptyDim 19 Mar à 16:00

Eh oui, trouver les bureaux ouverts –en particulier celui de Dyan- à Teikiatsu n’était vraiment pas chose rare. Le directeur était tellement tête en l’air qu’il oubliait sans cesse de le cloturer. Parfois la porte attendait même bien sagement grande ouverte, invitant un quelconque passant à s’installer ou à fouiller. Mais bon, Dyan étant Dyan, et Edward ne pouvant pas être sur son dos 24h sur 24, on faisait avec. Quant à savoir ce qu’avait à faire notre cher directeur pour manquer à son devoir qu’était d’accueillir les nouveaux arrivants….eh bien il était simplement parti à la recherche d’Edward, pour changer. Comme un enfant qui aurait perdu sa mère. Et c’était exactement ça d’ailleurs…
En cette journée, Dyan avait revêtu des vêtements spécial traînnerie. Le genre de vêtement qui annonçait d’hors et déjà ce qu’il allait faire de sa journée : glandage. Il avait donc revêtu un hakama, vêtement qu’il appréciait pour son ampleur, et un simple haut de kimono. Le tout, bien entendu, violet. Il ne passait pas inapperçu le Dyan, ça c’était certain. Quoique, tout dépendait du point de vue. Si l’on partait du principe qu’il pouvait, avec cette tenue, se fondre sur les murs, alors au contraire il était d’une discrétion exemplaire. Mais qui connaît un tant soit peu Dydy sait que le mot discrétion n’est pas ce qui lui sied le mieux.
Bref, la tâche violette ne tarda pas à faire irruption dans son bureau sans même s’étonner du fait que la porte soit ouverte. Il ne remarqua pas desuite la présence d’Aymerick, et déambula donc en chantonnant jusqu’à l’endroit où trôner sa magnifique peluche : un lapin violet auquel on avait arraché un œil. Une très vieille peluche, qu’il trimballait absolument partout avec lui, et qui avait changé de nom un nombre incalculable defois. Néanmoins, elle portait actuellement celui de « Pynou ». Dyan lui caressa affectueusement la tête, comme on l’aurait fait à un chaton, avant de se retourner vers son bureau, et de remarquer –enfin !- la présence d’une tierce personne dans la salle.

Rhalalah c’était déjà la deuxième fois qu’il rentrait dans son bureau et le trouvait occupé, il faudrait qu’il fasse plus attention lorsqu’il sortait… Enfin, l’avantage, c’est qu’au moins, ce nouveau là, il n’avait pas besoin de le réveiller. Pas comme le précédent qui s’était installé dans le fauteuil de Dyan en son absence et s’y était assoupi –il avait fait fort tout de même celui-là. Bon, ce que Dydy ignorait, c’est que le jeune homme s’était déjà mis à son aise à sa façon puisqu’il s’était servi du téléphone sans demander l’avis de personne –puisqu’il n’y avait personne…
Son regard –mauve- se posa donc sur Ayme et le sonda un court instant en silence. Mais bien entendu, le souvenir de l’image de son meilleur ami d’enfance ne lui revint pas. Dyan faisait partie de ce genre de personne à l’excellente mémoire auditive, mais dont la mémoire visuelle tend dangereusement vers le zero (comme les asymptotes… -_-‘ maths qui s’incrustent). Résultat, tant qu’il n’aurait pas le nom de son bien aimé ancien meilleur ami, aucune risque que les vieux souvenirs ne refassent surface.
Lui adressant un de ses habituels grand sourire rayonnant de joie de vivre, comme il savait si bien les servir à gauche et à droite, il fit les quelques pas qui le séparait d’Aymenounet (XDDD) pour se planter devant lui comme une plante blon….. un poireau disons XD.

« Bonjooooour »

commença-t-il de sa petite voix chantonnante et enfantine, qui brisait déjà l’image de l’adulte responsable qu’était sensé représenter Dyan. De toute façon, il suffisait généralement que le directeur ouvre la bouche pour qu’il ne fasse une chute libre dans l’estime des gens. Pour certains, c’était encore plus catégorique, et il suffisait que Dyan ne se montre. Il faut dire qu’il n’avait pas toujours une allure des plus « normales ».
Et si Ayme se demandait qui pouvait bien être le décorateur loufoque et non diplomé, l’apparition de cet étrange homme tout de mauve vêtu avait du répondre à sa question. Mais il était dans son intérêt de ne faire aucune remarque là-dessus au Japonais. Dans le monde, il y a 2 personnes qu’il ne faut sous aucun prétexte contrarier : les jeunes enfants, et les fous. Le problème, c’est que Dyan cumulait les deux…

Lui tendant finalement la main pour qu’il ne la serre –Aymounet avait déjà l’immense chance de ne pas se faire sauter dessus par le directeur…- son sourire ne s’en agrandit que plus tandis qu’il daignait enfin décliner son identité.

« Je m’appelle Dyan, je suis le directeur de Teikiatsu »

poursuivit-il donc toujours de ce même ton guilleret…
Le problème avec ce genre de prénom, « Dyan », c’est qu’il ne court vraiment pas les rues. C’était un prénom certes assez répondu chez la gente féminine, mais pour un homme, ça n’était pas un nom que l’on rencontrait tous les jours. De quoi laisser des doutes à notre cher petit bibliothécaire quant à l’identité du directeur.
Jetant alors un regard hébété autour de lui, Dyan remarqua que son bureau était une fois de plus sacrément en bordel. Les dossiers s’étalaient un peu partout, il n’y avait pas un centimètre de bois du bureau qui n’était pas couvert de paperasse. De quoi tuer un maniaque d’une crise cardiaque sur le champ.
Le sourire du directeur s’évanouit quelque peu laissant place à un air gêné.

« Je suis désolé de te recevoir dans un tel bordel, mais je ne suis pas très ordonné… Et comme on n’a personne pour ranger tout ça… Enfin d’habitude c’est Edward qui s’en charge, mais aujourd’hui il a encore disparu, il a du sortir dire bonjour aux fleurs, ou peut être qu’il a été les arroser… Enfin je ne sais pas… je voudrais bien ranger tout ça mais comme je n’ai jamais eu l’occasion d’apprendre à lire je ne m’en sors pas très bien donc forcément… Bien sur il faudrait qu’on prenne une secrétaire mais Edward pensait pouvoir s’en charger tout seul et… »

Voilà, notre directeur favori avait encore un de ces fréquents moments d’absence. Dans ce genre de situation, il commençait à parler, parler, parler, jusqu’à perdre le fil de ses pensées et déblitérer des choses parfois sans aucun rapport les unes avec les autres. Il continua donc son petit baratin avant d’enfin laisser place à un silence, le regard dans la vague. Seccouant légèrement la tête, il sembla enfin reprendre pied dans le réel. Reposant ses yeux mauves sur le visage d’Aymeric il fronça un instant les sourcils.

« Que disais-je déjà ?...Ah oui ! Qui es-tu au juste ? »

Non ça n’était pas ce qu’il disait, mais soit, maintenant qu’il s’était présenté, autant que son vis-à-vis ne le fasse à son tour.
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Aymeric Krinchen
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Aymeric Krinchen


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MessageSujet: Re: Entrée, petit coup de tel...   Entrée, petit coup de tel... EmptyLun 20 Mar à 23:05

Et vlan ! V’l’a-t-y pas que juste après qu’Ayme ait raccroché, quelqu’un entrait dans le bureau. Le jeune bibliothécaire, un peu paniqué, regarda à droite, à gauche, cherchant un endroit où il pourrait se cacher avant que l’autre ne le remarque. Se cacher ? Ben oui, le temps qu’il trouve un moyen de sortir sans se faire repérer, ou que la personne ci-présente daigne déserter le bureau, qui semblait être le sien.
La main toujours posée sur le combiné – il avait, dans sa panique, oublié de l’enlever – notre cher ami respira un grand coup, et décida de s’éclipser discrètement, pendant que l’autre se dirigeait vers une peluche, lui tapotait la tête et repartait vers son bureau. Un pas, deux pas… et zut, repéré. Aymeric esquissa un sourire timide à l’inconnu, avant de s’épousseter, et de détailler l’homme qui lui faisait face avec curiosité. Ça y est, il avait trouvé le décorateur de mauvais goût de l’établissement. Assorti aux murs, il avait un air familier avec une personne que le jeune homme avait connu il y a longtemps… tellement longtemps qu’à présent, il serait bien incapable de le reconnaître.

Il resta muet, attendant une quelconque réaction de la part de l’inconnu qu’il ne supposait plus être le décorateur de l’établissement, mais plutôt le directeur, vu combien il semblait à l’aise dans ce bureau. Bon Dieu, il ressemblait plus à un gamin de huit ans qu’au directeur d’un asile… mais passons. Il allait se taire cette fois-ci, ne pas ouvrir sa grande bouche pour sortir une remarque déplacée et rougir après, comme il savait si bien le faire. En plus, il souriait bêtement, alors ça devait sûrement être un fou. Ou un imbécile. Ou les deux. De toute façon, on lui avait souvent dit de ne pas contrarier les fous et les imbéciles. Alors pour une fois il ferait ce qu’on lui disait. Ou plutôt ce qu’on lui avait dit. Parce que pour le moment, l’inconnu qui semblait être à la fois le directeur et le décorateur de cet endroit n’avait toujours pas ouvert la bouche. Espérons qu’il allait le faire vite…

Tandis qu’il observait cet inconnu en silence, remarquant au passage les yeux violets. En un temps, il avait connu une personne avec les yeux violets. Mais cette personne avait disparu… et il ne s’imaginait pas la retrouver en cet endroit. En plus, son œil droit était barré d’une cicatrice – qui, soit dit en passant, ne manqua pas de faire frissonner Aymeric – ce qui n’était pas le cas de Dyan, du moins il y a 8 ans. En plus, cet homme là semblait sérieusement dérangé, ce qui n’était pas le cas de Dyan. Du moins il y a huit ans.
En tout cas, il ne se souvenait pas avoir déjà vu cet homme. Comme Dyan, mémoire visuelle proche de zéro, mais la mémoire auditive la talonnait de près. En gros, notre cher ami n’avait aucune mémoire, ce qui pouvait lui poser de sérieux problèmes, notamment au niveau de l’orientation. Il ne savait absolument pas s’orienter, et était très distrait. Mais on s’éloigne du sujet là…

Le « boooonjour » lui rappela lui-même quelques minutes auparavant, il avait sorti la même chose. A la différence près qu’il s’était arrête en plein milieu du mot, et qu’il parlait à une pièce vide. En plus, l’inconnu s’était rapproché de lui, et fixait ce pauvre Aymenounet qui commençait à paniquer, se demandant si ce type qui semblait légèrement frappé allait lui faire une remarque sur le fait qu’il était entré dans son bureau sans sa permission, et qu’il avait même utilisé le téléphone.

« Euh… bonjour. »

Contrairement à la voix chantante de la plante bl… du poireau, celle d’Ayme-chéri était plutôt timide, mais tout aussi enfantine. Ils faisaient une belle paire ces deux-là, les deux extrêmes de l’enfance : la timidité et la suractivité… pardon, la très grande joie de vivre. Mais il n’avait en aucune façon fait une chute libre dans l’estime d’Aymeric à ce moment-là, non : il l’avait faite dès que le bibliothécaire était entré dans l’établissement, et qu’il avait vu le goût un peu trop prononcé du directeur pour le mauve. Mais étant quelqu’un d’une intelligence rare, il ne le ferait pas remarquer au directeur. Quoique là, ce n’était pas de l’intelligence, mais de la civilité. Il venait d’arriver ici et, s’il commençait à critiquer, il était bien mal parti…

Le directeur lui tendit la main, main qu’Ayme regarda d’un air à la fois méfiant et incrédule, se demandant pourquoi l’homme qui allait certainement le descendre dans les minutes qui suivaient lui tendait la main d’un air si aimable et joyeux. Mais il daigna quand même la prendre, la serrant très légèrement avant de retirer sa main. Puis son vis à vis déclina son identité, et là les yeux du jeune bibliothécaire s’agrandirent de surprise. D’un parce que, coïncidence troublante, le directeur avait le même prénom peu commun de son fantas… ahem de son ami d’enfance, et de deux parce que, sans le connaître, il le tutoyait déjà. Mais ce dernier point le gêna beaucoup moins que le précédent qui lui, le mettait carrément mal à l’aise. Se pouvait-il que… non, il se faisait des idées.

« En… enchanté… »

Aymenounet remarqua le regard hébété que le directeur jeta autour de lui, et sourit doucement lorsqu’il vit son regard se poser sur le bureau en désordre. Et il manqua d’éclater de rire lorsqu’il entendit l’excuse du directeur mais, toujours avec la même civilité, il évita et se contenta de secouer négativement et délicatement la tête, laissant les mèches brunes voler autour de lui avant de se glisser devant ses yeux.

« Ce… c’est rien tu… vous savez. Le bazar ne me dérange pas, c’est la même chose chez moi… »

Soudain, il prit conscience de quelque chose qu’il n’avait pas remarqué auparavant. Dyan venait de lui dire qu’il ne savait pas lire. Un directeur qui ne savait pas lire ? Aymeric n’avait jamais vu cela, et il était étonné, et un peu curieux. Comment cela se faisait ?

« Vous… vous ne savez pas lire ? Si vous voulez, je pourrais vous apprendre… »

Aymeric esquissa un petit sourire mais trop tard, le directeur semblait perdu dans ses pensées. Le jeune homme se demandait même s’il l’avait entendu… bah après tout, ce n’était pas grave. Il allait simplement attendre que le directeur se souvienne qu’il était lui aussi présent dans la pièce, et qu’il lui dise autre chose, qu’il lui repose une autre question. Et ça ne tarda pas. les yeux mauves se posèrent de nouveau sur lui, et la voix chantonnante posa une nouvelle question, à laquelle Aymeric s’empressa de répondre.

« Je suis Aymeric Krinchen, le nouveau bibliothécaire… »

Il se tut, posant de nouveau ses yeux sur le sol. Il fallait qu’il le demande. Après tout, autant tenter le tout pour le tout…

« Je… j’ai parlé avec votre directeur adjoint, Mr Mewan je crois… mais vous… est-ce que… ahem vous m’avez dit votre prénom mais votre nom… ne serait-il pas… Nostrada ? » hasarda-t-il, rouge de confusion. Après tout, le hasard fait si bien les choses…
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Dyan Nostrada
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Dyan Nostrada


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MessageSujet: Re: Entrée, petit coup de tel...   Entrée, petit coup de tel... EmptyLun 27 Mar à 1:56

Sage décision de la part d’Aymenounet de ne pas contrarier Dyan. Non pas que le jeune homme devienne dangereux dans ces cas là, mais il pouvait en revanche sombrer dans une crise de larme. N’oublions pas que le directeur était borderline, ainsi, passer du rire aux larmes et vice versa était sa spécialité. Et ses crises de pleurs étaient très difficiles à calmer. Seul Edward en avait été capable jusqu’ici, avec beaucoup de douceur –et de calmants…
Oh oui, il avait changé le Dyan d’il y a 8 ans, tant physiquement que psychologiquement d’ailleurs –quoique le mental surpassait tout de même la métamorphose physique…

Dyan adressa un grand sourire à Ayme en réponse à son bonjour timide, peut être afin de le mettre plus à l’aise. L’énorme paradoxe avec Dyan résidait dans le fait que d’une part il était très facile d’être à l’aise avec lui, puisque ça revenait à parler à un jeune enfant –et les jeunes enfants n’ont rien d’intimidant- mais parallèlement, se retrouver face à un jeune homme avec une psychologie fortement décalée par rapport à son age réel pouvait s’avérer déstabilisant.
Mais ça, bien sur, Dyan l’ignorait. Tout comme il ignorait tout le mal que les gens pensaient de lui. L’ignorance et l’insouciance ont parfois du bon, car ses souvenirs des mots blessants qu’il avait subi à l’asile lui étaient encore douloureux…

Il attendit donc comme un piquet –avec le sourire en option- que Aymeric se présente à son tour. Mais celui-ci ne semblait manifestement pas pressé de le faire, préférant à cela continuer à jouer la carte de la gêne. Il baragouina finalement un petit enchanté. Finalement, le comportement de Dyan parvint à arracher un sourire au bibliothécaire –au plus grand bonheur du directeur qui détestait voir les gens mal à l’aise.
Toujours aussi souriant, il jeta un bref regard à son bureau désordonné. Il se trouva rassuré d’entendre qu’Ayme était lui aussi quelqu’un de bordélique. Néanmoins, quelque chose sembla le gêner dans la phrase de son vis-à-vis, puisqu’il fronça légèrement le nez, signe distinctif chez lui, qui signifiait que quelque chose lui déplaisait.

« Dis euh…tu ne voudrais pas me tutoyer ? Je n’aime pas trop quand on me vouvoie, je me sens vieux d’un coup…. »

expliqua-t-il, adressant à Aymenounet la même petite mine adorable de chien battu qu’il faisait souvent à Edward, pour éviter de prendre ses médicaments par exemple.
Oubliant rapidement ce léger détail, son attention se trouva captée lorsque le jouvenceau lui proposa don aide pour la lecture.

« Ah oui, tu ferais ça ? C’est très gentil ! La personne qui doit m’apprendre à lire a beaucoup de travail et elle n’a donc pas beaucoup le temps pour ça… »

expliqua-t-il, faisant une petite moue boudeuse pour manifester sa déception quant à l’absence d’Edward. En même temps, il en était l’unique responsable. S’il l’aidait un petit peu dans le travail administratif, Ed aurait moins de travail et donc plus de temps à lui consacrer. Mais demandez à un enfant de 10 ans de s’occuper de paperasse…

« Enfin si ça ne te dérange pas j’accepte avec plaisir…je sais que c’est une chose importante mais je n’ai pas pu apprendre à lire quand j’étais petit… »

Giga gaffe. Lui qui s’acharnait à dire à qui voulait bien l’entendre qu’il savait parfaitement lire durant sa jeunesse, et qu’il avait simplement oublié au moment de son internement, il venait de se contredire. Le rouge lui monta aux joues à une vitesse faramineuse, tandis que son cerveau turbinait pour rattraper la bêtise.

« Oui enfin euh…je..j’ai su à un moment mais je… j’ai.. »

Oui, Dyan n’est de loin pas un excellent menteur. Un panneau de signalisation « menteur » aurait bien pu s’allumer sur son front que ça aurait eu le même effet. Comme un petit enfant qui n’arrive pas à cacher sa bêtise à ses parents, c’était exactement la même chose.
Détournant prestement les yeux, il préféra ne rien ajouter, esperant que la conversation allait dériver d’elle-même. Et c’est d’ailleurs ce qui se produisit d’ailleurs lorsqu’Aymenounet se présenta. Son prénom provoqua un petit déclic chez Dyan, et son visage gêné se figea, pour laisser place à un air…de terreur.

Ses deux yeux mauves se fixèrent sur le visage d’Aymeric, comme pour le sonder, tandis que son mode paranoïaque s’enclenchait.
Aymeric…Aymeric… Non…non ça ne pouvait pas être lui.
Qu’est-ce qu’il ficherait ici ? Non c’était impossible, il devait se tromper. Après tout, il devait y a voir des milliers d’Aymeric sur terre…non ? Aucune chance que ça ne soit lui.
Pourtant, le directeur n’arrivait pas à se départir de cette idée… Lui qui avait fait tant d’effort pour essayer de refouler son passé, pour le cacher à tous ceux qui le connaissaient… et voilà qu’un élément de ce passé se ramènerait ici-même ? Comment réagirait Edward, et les autres gens de Teikiatsu si on venait à apprendre qu’il n’avait été qu’une putain dans son passé ?
Mais il y avait pire… et si…si Aymeric était revenu sur ordre de Mark pour le ramener au repaire ? Hors de question qu’il y retourne.
Instinctivement, Dyan eut un mouvement de recul, et essayant de s’éloigner à reculons, il trébucha sur son hakama trop grand, se rattrapant maladroitement au bureau pour ne pas tomber, ses yeux d’animal effrayé toujours fixés sur Aymeric.

Il eut alors pour réflexe celui des jeunes enfants : il tourna son regard vers la porte d’entrée, esperant qu’Edward apparaisse, comme un bambin attendrait la venue de sa maman, pour aller pleurer dans ses jupons – car oui, Ed porte des jupes…
C’était exactement ça, il priait silencieusement sa maman de substitution de venir le sortir d’ici. En même temps, il ne voulait en aucun cas que la maman en question rencontre quelqu’un succeptible d’en dévoiler plus sur son passé. Mais de toute façon, Edward ne viendrait pas, il le savait…

Se résignant, il déglutit difficilement, essayant de ranger ses idées noires. Surtout, faire comme si de rien n’était, simuler l’indifférence… Seulement, voilà, comme dit plus haut, le mensonge et la comédie n’étaient pas des options intégrées au programme Dyan…
Fort heureusement, c’est Ayme qui reussit finalement à détourner l’attention du directeur sans réellement le vouloir, et ce grâce à sa question. A cette question d’ailleurs, les yeux de Dyan repassèrent en mode « assiette », et il ouvrit la bouche, laissant s’échapper quelques mots.

« Tu…tu es… »

Et la suite logique aurait été « Tu es Aymeric ?! ». Bref, l’illumination soudaine, l’énorme surprise de retrouver son meilleur ami d’enfance. Mais bon, puisque logique et Dyan font 4, ça n’est bien sur pas ce que le jeune homme répondit.

« Tu es un médium ! »

acheva-t-il finalement, les yeux ronds comme des soucoupes, une petite lueur émerveillée y dansant. La même que l’on retrouve dans le regard des enfants devant le sapin de Noël.
Pour lui, c’était comme se retrouver devant un surhomme, il était en parfaite admiration, et pour un peu on l’aurait vu se prosterner aux pieds d’Aymeric en chantant des chants religieux de bénédiction. L’idée qu’il ne s’agisse effectivement de son meilleur ami, et que par conséquent celui-ci connaitrait son nom de famille ne lui effleura pas l’esprit…

« Waw c’est la première fois que j’en vois un ! Je suis impressioné »

ajouta-t-il alors que sur son visage naissait un nouveau grand sourire. Voilà que sa bonne humeur était revenue, plus puissante que jamais.
L’incident précédent ? Pensez vous, il était déjà oublié. Comme si rien ne s’était passé. Dyan avait en effet cette faculté d’oublier les choses à une vitesse phénoménale… C’était son côté étourdi qui faisait cela…
Mais soudain, obscurcissant le visage guilleret du directeur, ses sourcils se froncèrent, et un air pensif s’installa à la place de son visage joyeux, comme si quelque chose venait le contrarier au plus haut point. C’était d’ailleurs le cas.

« Mais ça n’est pas parce que tu as deviné mon nom qu’il faut m’appeler « Monsieur Nostrada » hein… Je ne le donne jamais justement pour qu’on m’appelle Dyan… Monsieur c’est trop officieux, tu ne trouves pas ? Après tout, ça n’est pas comme si j’étais si vieux que ça… »

Vous l’aurez bien compris, Dyan refusait de grandir, et dans sa tête, il était clair et net qu’il était encore un enfant, et non un adulte. Cela expliquait sans doute en parti son comportement déplacé et décalé.
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Aymeric Krinchen
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Aymeric Krinchen


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MessageSujet: Re: Entrée, petit coup de tel...   Entrée, petit coup de tel... EmptyVen 7 Avr à 23:10

Aymeric était perplexe. Il n’avait pas prévu cela dans le scénario de sa vie prochaine dans cet établissement. Il ne pensait pas avoir à retrouver ici celui qui avait été à la fois son premier amour, son confident, son meilleur ami et… la source de ses changements, physiques et mentaux. Depuis la disparition de Dyan, dieu seul sait combien il avait souffert… et tromper les autres, leur mentir avait été sa seule échappatoire. Etrange certes, mais il ne savait faire que cela à présent. Jouer un rôle.

A présent il était silencieux, perplexe et curieux. Il ne savait que penser de l’homme qu’il avait en face de lui. Il était presque sûr que c’était son ami d’enfance, mais… il lui ressemblait si peu… et pourtant, certaines mimiques, son sourire, sa voix… pourquoi lui ressemblaient-elles tant ? Pourquoi cet homme le ramenait tant à son souvenir, au souvenir de l’enfant qu’il avait tant aimé, et qu’il avait perdu ? Pourquoi encore ?

Inconsciemment, les mains d’Ayme avait agrippé son T-shirt, le serrant de plus en plus fort. En un instant, il avait oublié la présence de Dyan, celle de la pièce, le temps de se replonger dans les méandres de son esprit torturé. Il se revoyait, seul, quelques mois avant la disparition de son ami, se faisant des choses peu catholiques, gémissant à la pensée du corps de son ami dénudé. Il le désirait, mais n’en montrait rien, restant un gentil garçon doux à ses côtés, riant, le consolant comme on consolerait son petit frère. Pourtant, Dyan n’était pas son petit frère. Et les sentiments d’Aymechounet à son égard n’étaient ceux qu’un frère se devait d’éprouver à l’égard du cadet. Non, il l’aimait, tout simplement, et cette passion le rendait honteux, et il la cachait.

Les yeux fixés vers le sol, soudainement devenus tristes, le jeune bibliothécaire semblait perdu dans un autre monde. Ce fut Dyan qui le ramena à la réalité, en lui demandant de le tutoyer. Levant les yeux vers ce dernier, Ayme sourit en voyant le froncement de nez du jeune homme, qui lui rappelait… l’enfant qu’il était auparavant. Cette mimique lui était propre. Il ne s’était donc pas trompé.

« Tu as raison Dyan, excuse-moi. En plus, je suis plus vieux que to… »

Stop. Il fallait qu’il se taise. Bordel, la ferme Aymi ! Il se mordit la lèvre, ses joues rosissant. Après tout, il n’était pas sûr à cent pour cent que ce soit son ami… alors faire des affirmations ainsi, c’était stupide ! La prochaine fois, il tournerait sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler… ça vaudrait mieux.

Lorsqu’il proposa au directeur son aide pour la lecture, il fut ravi de voir que ce dernier acceptait. Il avait peur d’essuyer un refus – après tout, ne pas savoir lire était considéré comme une tare par certains, et les illettrés comme des aberrations de la nature… - et fut enchanté de voir que ce n’était pas le cas. Ses joues en rosirent même de plaisir, et il hocha vivement la tête.

« Mais oui, avec plaisir même ! Je… j’aurais sûrement du temps libre à la bibliothèque, alors tu pourras venir quand tu veux ! »

Il souriait gentiment au directeur, commençant à apprécier le côté enfantin de ce dernier, et moins effrayé d’ailleurs. L’homme qu’il prenait pour un débile profond fini au départ, se révélait être quelqu’un d’adorable, et Aymi s’en voulut presque de l’avoir jugé si vite. Et puis apparemment, il suffirait de lui faire revoir un petit peu la lecture, il n’avait en apparence pas vraiment eu le temps de s’exercer ces dernières années…
Puis il se figea. Dyan aussi. Ayme, qui avait détourné un instant ses yeux du directeur, posa à nouveau, lentement, son regard sur lui, ses grands yeux bleus semblant l’interroger, le sonder. Ça faisait trop de coïncidences à la fois, et peu à peu Aymeric se rendait compte que l’homme qu’il avait en face de lui et l’enfant qu’il avait connu auparavant n’étaient qu’une seule et même personne. Mais ça, il avait du mal à se l’avouer.

Dyan essaya de se justifier. Mais c’était déjà trop tard, le bibliothécaire avait compris, l’avait percé à jour. De souvenirs douloureux lui revenaient, et il ne savait à présent que faire. Comment agir, que dire ? Ayme gardait certes une expression impassible, mais à l’intérieur ça chauffait, tout son corps était retentissait des bong bong réguliers et si rapides de son cœur.
Il répondit à sa question. Observa le visage du directeur. Et recula d’un pas. pourquoi ? Pourquoi cette expression de terreur, comme si le diable en personne lui avait rendu visite ? Pourquoi avait-il semblé si terrorisé lorsqu’il avait entendu son prénom et son nom ? Alors que… lui était… mais pourquoi ???

Dyan reculait. Il faillit tomber, se rattrapa au bureau mais semblait toujours aussi effrayé. Aymeric se détourna du directeur, écoeuré et sentant les larmes lui monter aux yeux. Il voulait pleurer, mais il ne pouvait pas. Pas ici. Pas devant lui. Il voulait que Dyan croit qu’il était fort, plus que lui. Qu’il avait réussi à s’en sortir lui aussi, tout seul, sans aucune aide. Que sa disparition ne lui avait rien fait. Il ne voulait pas qu’il sache…
A côté du jeune homme se trouvait des fauteuils. Ou des canapés. Il ne savait plus, il était passé dans un état où ce qui l’entourait n’avait plus aucun intérêt pour lui, seule la réaction de Dyan à son égard avait une quelconque importance. Il ne comprenait pas, et voulait comprendre. Il voulait savoir ce qui lui était arrivé. Mais il n’imaginait pas ce que Dyan pensait sur sa venue ici. Et s’il l’avait su, il serait devenu fou.

Aymeric se laissa tomber lourdement dans un des fauteuils – ou canapés. Il prit sa tête entre ses mains, réfléchissant, refoulant les larmes qui lui montaient aux yeux, essayant de virer la boule qui encombrait sa gorge. Ses cheveux lui tombaient sur les yeux, mais il s’en foutait. Une seule chose lui encombrait l’esprit. Une simple question : pourquoi ?
Ayme releva lentement la tête. Il était à présent face à Dyan, et n’espérait qu’une chose : que le directeur le regarde, vienne le voir, s’excuse, lui parle… le prenne dans ses bras… mais non. Rien de tout cela n’allait arriver vu qu’apparemment, l’homme se foutait comme de sa première chaussette de la présence d’Aymi dans la pièce. Il ne regardait qu’une seule chose, la porte. Comme s’il espérait que quelqu’un viendrait…

Il osa quand même. Il posa la question qui lui brûlait les lèvres, celle qui lui permettrait de savoir si oui ou non il se faisait des idées depuis le début de la conversation. Il attendit une réponse, fixant avec une sorte d’avidité le directeur, et quand ce dernier reposa son reard sur lui, ses yeux devenus des assiettes, il but ces paroles.

Oui, il était… il fallait qu’il continue. Inconsciemment, le jeune homme se redressa, attendant la suite. Car il fallait bien qu’il y ait une suite, non ? Mais pourquoi se faisait-elle attendre ? Ca amusait tant le directeur, de jouer avec ses nerfs. Et soudain…

L’excitation retomba. Aymeric fixa le directeur avec une sorte d’incrédulité, de stupéfaction et de déception mélangées. Pourquoi refusait-il tant de comprendre. Un sourire moqueur, mais à la fois triste étira ses fines lèvres. Il eut un petit rire, et baissa à nouveau la tête.

« Non… je ne suis pas un médium. »

Il avait parlé à voix basse, mais il y avait de fortes chances que Dyan ait pu l’entendre. Pourtant, ce dernier fit comme si ce n’était pas le cas, et continua sur sa lancée. Une bouffée de colère s’empara du bibliothécaire, qui n’eut même pas la force ni le courage de relever la tête.
Mais il était con ou quoi ? Le faisait-il exprès ? Il venait de lui dire que non ! Non, il n’était PAS médium ! Combien de fois devrait-il le répéter pour qu’il comprenne ? Dix, vingt fois ? Bon dieu, ce type était vraiment un cas. Et il était directeur de cet endroit ! Mais qui était le con qui lui avait conseillé de venir ici ! Où était son Dyan à lui… qui lui avait pris ?

Il releva la tête. Se leva, s’approcha de Dyan, se planta devant lui, le fixant dans les yeux d’un air à la fois doux et triste. Le conflit intérieur du bibliothécaire ne se reflétait pas dans sa façon d’être, c’en était fascinant. Doucement, lentement, il leva une main, et la posa sur la joue du directeur. La caressa un instant, du dos de la main, avant de la reposer le long de son corps. Cette peau, si douce… en tant d’années, elle n’avait pas changée. C’était bien lui.

« Le fais-tu exprès… mon cher Dyan ? »

Sa voix n’était qu’un murmure. il recula d’un pas, puis d’un autre.

« Je ne t’ai rien fait, t’ai toujours tant aimé… essayé de te protéger… mais j’étais si insignifiant à tes yeux, pour que tu m’oublies ainsi ? »

Cette fois-ci ça y était. Les larmes lui montaient aux yeux, une eut même l’audace de rouler sur sa joue. Et il se tut. Fixa le directeur, et reprit d’une voix monotone, froide.

« J’étais venu pour avoir la clé de ma chambre monsieur, et régler quelques formalités… mais je pourrais très bien faire ça avec votre adjoint. »
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Dyan Nostrada
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Dyan Nostrada


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MessageSujet: Re: Entrée, petit coup de tel...   Entrée, petit coup de tel... EmptyMer 26 Avr à 21:43

[J'ai que partiellemetn weshisé parce que ça m'as pris le choux à la fin XD happy ]

Dyan le looka serrer son shirt-t d’un air plex-per. Le jeune mec en face de lui semblait tout à coup fort sif-pen. Il semblait tout ment-pleu-sim dans un autre monde, et Dyan, ne lant-vou pas l’en rer-ti, se ta-ten-con donc de ouèj l’arbre en face de lui. Mais lorsque Aumounet revint finalement à la té-réali, il le llit-cueill-a sur la nète-pla terre par un large rire-sou. Et Aymi le lui rendit d’ailleurs, avant de se ser-cu-ex. Cuses-ex auxquelles Dydy dit-pon-ré en couant-seu énergiquement la teuh-tê de cheu-gau à teu-droi.

« Wesheuh te scuz pas c’est pas veuh-gra »

Vant-leu-reu alors la conde-seu tie-par de la zuh-phra, il ça-fron legerement les cils-sour

« Plus ieuv que oik ? »

demanda-t-il rieux-cu. Et oui, si Aymenounet comptait s’en rer-ti ainsi c’était pé-lou. Le teur-direc avec cette même té-si-rio-cu obsessionelle que possédait les sseuh-go. En d’autre terme, il ne chait-lâ pas la ffair-a tant qu’il n’avait pas la ponse-ré qu’il voulait, et ne laissait rien sser-pa.
Avec d’autres mots, on appelle ça un let-bou relou XD.
Le fait que le zage-vi du jeune homme ait pris une lie-jo teu-tein rose ne le derangea nullement et ne lui fit aucunement prendre-con qu’il s’agissait peut être là d’une ffeuh-ga. Non, pour notre enfulte ré-fé-pré il s’agissait d’un simple bli-ou comme lui-même en avait fréquemment.

Mais le jet-su se trouva rapidement né-tour-dé par le blème de l’alphabétisation.
Dydy répondit à son veau-nou professeur de ture-lek par un énorme rire-sou. C’est que lui aussi était vi-ra de cette velle-nou. Pas qu’il soit ssé-pré d’apprendre à reuh-li –pour tout dire il s’en chait-fi assez… Non, plutôt que lorsqu’il s’ennuierait comme un rat reuh-mo il saurait qu’il pourrait aller ver-trou de la compagnie du côté de la bibliothèque. Eh oui, Dyan détestait la solitude et l’ennui, et il cherchait sans cesse de veaux-nou potes pour se divertir. Alors il était tout yeux-joi d’en trouver un.

« Chouette WESH ! Je viendrai vent-sou alors »

répondit-il en ttant-ba des ain-meuh comme un sseuh-go à qui on vient d’annoncer un jour-sé à disneyland. Oui bon, de disneyland à la bibliothèque il y avait un pas… mais c’était un bon but-dé, non ? Aymounet n’aurait qu’à se ser-gui-dé en key-mi XD ?
Mais le gentil petit monde de disney s’effondra pour sser-lai place au mar-cheu-cau, aux vieux nirs-souv, aux vais-mau nirs-souv, aux douloureux nirs-souv…
Chacun de son côté réalisait qui était l’autre.

Aymeric semblait ffrir-sou de la réaction de Dyan, tandis que le directeur lui se tait-mon le bourrichon tout seul et sentait la nik-pa l’envahir. Tout ceci tout en essayant de garder son self trôle-con et en feignant l’indifférence. Cet stant-in dura un petit temps… Temps qui parut interminable à notre ouf préféré. Mais si de son côté tout s’arrangeait –puisque son esprit niais et innocent reprenait le ssus-deu, rangeant dans un coin de son veau-cèr ces retrouvailles éprouvantes et effrayantes- pour Aymeric, c’était loin d’être le cas. Le jeune homme ne parvenait en effet pas à prendre-con la réaction de son ancien BEST. Et tandis que celui-ci, repassé en mode min-ga, continuait de déblatérer tout et nimp oik, son vis-à-vis tentait de faire face à un flit-con intérieur. Il semblait étonné et bouleversé de voir un Dydy si différent… Oh que oui, il avait gé-chan le tit-peu Dyan. Son corps semblait avoir di-gran tandis que son esprit lui semblait avoir regressé… Un coktail assez zarb…

En vérité, Dyan avait bel et bien entendu le « je ne suis pas médium », mais il lui avait fallut le temps d’encaisser l’information, et comme à chaque fois qu’il était pris d’un extrême enthousiasme, il lui fallait un certain temps d’adaptation. Mais cette euphorie s’évanouit assez rapidement lorsque Aymi se releva finalement pour venir se planter face à lui. Tout redevint extrêmement clair dans l’esprit désordonné du directeur. Son masque d’enfant guilleret s’écroula, laissant place à cette même terreur qu’auparavant. Malgré l’air doux sur le visage d’Aymenounet, Dyan restait persuadé qu’il était soit là pour révéler à tout le monde son passé de gigolo, soit pour le ramener auprès de son père adoptif. Bref : pour lui nuire. Ses mains se crispèrent sur l’accoudoir tandis qu’il s’enfonçait un peu plus dans le siège, espérant sans doute y disparaître.
Lorsque la main s’éleva doucement au dessus de lui, son premier réflexe fut d’interposer son bras entre cette main et son visage, effrayé à l’idée qu’on ne le frappe.
Lorsque finalement cette même main vint se poser tout en douceur sur sa joue pour la caresser avec légèreté, sa peau fut parcourue d’un long frisson de peur. La peur qu’on ne lui fasse mal à nouveau. Aymi avait déjà l’immense chance que Dyan ne fasse pas de crise. Il était en vérité trop terrorisé pour criser. Mais ses deux yeux mauves fixés sur le visage d’Aymounouchet ne reflétaient que de l’angoisse.
S’il s‘agissait là d’un chaton ou d’un chiot, on aurait sans doute dit que ses anciens maitres le battaient. Dans le cas de Dyan, il était certain qu’il avait eu un traumatisme. Restait à savoir lequel… Il n’entendit donc qu’à moitié la question du bibliothécaire, trop occupé à paniquer.

S’il le faisait expres ? Pour le coup, non…il n’avait pas fait expres. C’était sa stupidité d’enfant qui l’avait poussé à réagir de manière aussi… débile. Il était tellement tête en l’air qu’il oubliait les choses avec une facilité déconcertante. C’était ce qui venait de se produire d’ailleurs… mais allez-y pour le faire comprendre à Aymounichet.
Lorsque le bibliothécaire se décida à reculer, Dyan resta aussi tendu qu’un fil sur son siege, les ongles profondément enfoncés dans les accoudoirs, son regard de bête traquée fixé sur ce jeune homme qui était autrefois son meilleur ami.

Aux paroles que celui-ci prononça, il se raidit un peu plus. Non, il ne devait pas se laisser avoir ; S’il disait tout ceci, ce n’était que pour l’attendrir, l’amadouer, pour ensuite le trainer jusqu’à Mark, il en était persuadé. Mais il ne se laisserait pas piéger par de gentilles paroles. Il n’était pas aussi naïf, oh que non.
Aussi, prenant son courage à deux mains, se força-t-il à prendre un visage dur et intouchable. Malheureusement, Dyan restant Dyan, le résultat ne fut pas très…probant. Pour tout dire, les sourcils froncés lui donnaient plus un air de chiot grognon qu’autre chose. En clair, loin de faire peur ou d’être crédible, il ne faisait que se ridiculiser –de façon adorable.

« Qu’est-ce que tu fais ici ? Si tu veux me convaincre d’y retourner il faudra s’y prendre autrement »

Avec le ton le plus ferme possible… Quoiqu’avec une voix légèrement tremblotante.
Malheureusement, ses bonnes résolutions s’évaporèrent bien rapidement. Lorsqu’une larme s’échappa sur la joue de son meilleur ami, son pseudo-masque s’effondra rapidement, laissant apparaître un visage désemparé d’enfant égaré. Et lorsque, se retournant vers lui, Aymounet s’adressa à lui d’un ton froid à souhait, ce fut au tour de notre piètre menteur de directeur de s’effondrer. Son visage se brisa et des larmes s’échappèrent. Seulement, au contraire d’Ayminouchet, elles débarquèrent massivement, et non à l’unité. Ses joues se trouvèrent rapidement envahies et humides, tandis que ramenant ses jambes contre lui en position fœtale, Dyan enfouit son visage dans ses bras comme un bambin effrayé. Il laissa sa longue chevelure noire se répandre sur ses épaules et ses bras, venant le cacher, étouffant difficilement ses sanglots et ses hoquets. Au milieu de ce concert étrange, s’éleva finalement sa petite voix tremblotante et hoquetante.

« Je veux pas retourner là bas…je veux pas…je veux pas… »

Ca y est, il semblait parti dans son délire, et il répétait inlassablement cette phrase, il semblait terrorisé. Encore une de ses crises de borderline, sans doute.
Mais tout ceci avait réveillé en lui les souvenirs de cette nuit qui l’avait mené à l’hôpital et qui l’avait fait disjoncté. Laissant sa voix s’éteindre, reprenant son souffle, il laissa échappé d’une toute petite voix :

« Il m’a fait trop mal….trop mal… »

Et il se tut finalement, laissant libre soin aux sanglots d’exprimer sa tristesse.





[Version pas weshisée du début:


Dyan le regarda serrer son t-shirt d’un air perplexe. Le jeune homme en face de lui semblait tout à coup fort pensif. Il semblait tout simplement dans un autre monde, et Dyan, ne voulant pas l’en tirer, se contenta donc de jouer l’arbre en face de lui. Mais lorsque Aymounet revint finalement à la réalité, il l’accueillit sur la planète terre par un large sourire. Et Aymi le lui rendit d’ailleurs, avant de s’excuser. Excuses auxquelles Dydy répondit en secouant énergiquement la tête de gauche à droite.

« Oh ne t’excuses pas ce n’est pas très grave »

Relevant alors la seconde partie de la phrase, il fronça légèrement les sourcils.

« Plus vieux que quoi ? »

demanda-t-il curieux. Et oui, si Aymenounet comptait s’en tirer ainsi c’était loupé. Le directeur avec cette même curiosité obsessionelle que possédait les enfants. En d’autre terme, il ne lâchait pas l’affaire tant qu’il n’avait pas la réponse qu’il voulait, et ne laissait rien passer.
Avec d’autres mots, on appelle ça un boulet XD.
Le fait que le visage du jeune homme ait pris une jolie teinte rose ne le derangea nullement et ne lui fit aucunement comprendre qu’il s’agissait peut être là d’une gaffe. Non, pour notre enfulte préféré il s’agissait d’un simple oubli comme lui-même en avait fréquemment.

Mais le sujet se trouva rapidement détourné par le problème de l’alphabétisation.
Dydy répondit à son nouveau professeur de lecture par un énorme sourire. C’est que lui aussi était ravi de cette nouvelle. Pas qu’il soit pressé d’apprendre à lire –pour tout dire il s’en fichait assez… Non, plutôt que lorsqu’il s’ennuierait comme un rat mort il saurait qu’il pourrait aller trouver de la compagnie du côté de la bibliothèque. Eh oui, Dyan détestait la solitude et l’ennui, et il cherchait sans cesse de nouveaux amis pour se divertir. Alors il était tout joyeux d’en trouver un.

« Chouette ! Je viendrai souvent alors »

répondit-il en battant des mains comme un goss à qui on vient d’annoncer un séjour à disneyland. Oui bon, de disneyland à la bibliothèque il y avait un pas… mais c’était un bon début, non ? Aymounet n’aurait qu’à se déguiser en mickey XD ?
Mais le gentil petit monde de disney s’effondra pour laisser place au cauchemar, aux vieux souvenirs, aux mauvais souvenirs, aux douloureux souvenirs…
Chacun de son côté réalisait qui était l’autre.

Aymeric semblait souffrir de la réaction de Dyan, tandis que le directeur lui se montait le bourrichon tout seul et sentait la panique l’envahir. Tout ceci tout en essayant de garder son self contrôle et en feignant l’indifférence. Cet instant dura un petit temps… Temps qui parut interminable à notre fou préféré. Mais si de son côté tout s’arrangeait –puisque son esprit niais et innocent reprenait le dessus, rangeant dans un coin de son cerveau ces retrouvailles éprouvantes et effrayantes- pour Aymeric, c’était loin d’être le cas. Le jeune homme ne parvenait en effet pas à comprendre la réaction de son ancien meilleur ami. Et tandis que celui-ci, repassé en mode gamin, continuait de déblatérer tout et n’importe quoi, son vis-à-vis tentait de faire face à un conflit intérieur. Il semblait étonné et bouleversé de voir un Dydy si différent… Oh que oui, il avait changé le petit Dyan. Son corps semblait avoir grandi tandis que son esprit lui semblait avoir regressé… Un coktail assez étrange…
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